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Chloé Berthoul, est une femme de 38 ans qui vit dans la ville moyenne de Gabarny avec son compagnon Greg, sa belle-fille Colette et leur fils Raoul. Deux fois par semaine, elle fréquente les réunions du « Belles Mères Anonymes ».

Le quotidien tranquille de Chloé est bouleversé lorsque ses voisins apparemment sans histoires sont impliqués dans une affaire de braquage et lorsqu’un secret de famille éclate. Prenant conscience de la banalité de son quotidien, Chloé se lance dans une quête pour retrouver un trésor disparu avec l'aide de Lapouta, un enfant de son immeuble, qu’elle prend sous son aile.

« Une époque en or » aborde avec humour et une écriture percutante des thèmes sociaux actuels comme les familles recomposées, les violences conjugales, le machisme et le réchauffement climatique. Le ton reste léger et accessible malgré la gravité des sujets traités.

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Le rêve d’Arno est de devenir astronaute, mais issu d’une famille sans un sou, les souhaits sont souvent bien plus difficiles à réaliser... « Arno », avant d’être un bel album jeunesse, est une leçon de courage, une leçon de vie. Celle d’aller au bout de ses rêves malgré les obstacles qui peuvent parsemer son chemin. Bien sûr, toutes les histoires sont différentes et n’ont pas la même fin, mais ne dit-on pas qu’il vaut mieux vivre de remords que de regrets ? Ce titre illustre ce propos à merveille car, malgré les difficultés, notre jeune ami garde espoir et fait une rencontre, la rencontre qui change une vie. Je ne parle pas d’âme sœur, mais de ces personnes qui vous tendent la main lorsque vous en avez le plus besoin. De ces personnes qui vous aident un temps et vous laissent prendre votre envol sans rien attendre en retour. Oui « Arno » est un très bel album sur ce que l’humanité a de plus beau à offrir. Ximo Abadia nous offre également de très belles illustrations. Artiste surréaliste espagnol, il excelle dans les compositions, mélanges de couleurs, de collages et de dessins. « Arno », ou « Toto » dans sa version originale, est tout simplement un livre qui fait du bien.  - Michaël

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Les éditions Martin de Halleux, par un remarquable travail éditorial, font revivre l'oeuvre de Frans Masereel. Ce Belge, un peu oublié aujourd'hui, est l'un des pères du roman sans parole. A la fois peintre, dessinateur, graveur sur bois, il était aussi un artiste engagé, reconnu pour son humanisme et son combat de défense du peuple contre le capitalisme. Pacifiste convaincu, il diffusait ses valeurs grâce à ses livres dont les gravures racontent et dénoncent cette société de l'entre-deux-guerres. Ses livres, qu'il a souhaité accessibles à tous tant dans le fond que la forme, mais aussi par leur prix, ont fait de lui dans les années 1930, un des étendards de la lutte ouvrière allemande. Son oeuvre, aujourd'hui remise en lumière, accompagnée de dossiers explicatifs, éblouit encore par sa réalisation technique titanesque et par le combat de sa vie : la défense des oublié·es, des opprimé·es. Les éditions Martin de Halleux offre à cette œuvre un nouvel et bel écrin qu’il serait dommage d’ignorer. L’Espace COOLturel vous permet de lire les titres à la mode, mais a aussi le rôle de donner à des ouvrages plus intimes, la visibilité, la vitrine qu’ils méritent. C’est chose faite !  - Michaël

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Justin Warner, chef américain émérite, est depuis 2010 à la tête d’une émission culinaire moderne et déjantée dont le merveilleux concept est d’imaginer des recettes pour les super-héros. En s’inspirant de leurs univers, de leurs origines, de leurs histoires… il vous propose de mijoter des petits plats originaux qui vous donneront sûrement des pouvoirs extraordinaires. Pour ce faire, vous trouverez dans cet ouvrage une compilation des meilleures préparations réalisées lors de ses émissions (à visionner également sur le site internet « Marvel.com », in English of course).

Attention ici on ne fait pas dans le détail et la finesse et on est plus proche de la street food que des recettes d’un étoilé Michelin. Mais c’est ça qui est bon ! Le plaisir tellement régressif que vous éprouverez en mangeant avec les doigts le hot-dog hypercalorique de votre super-héros préféré, et qui vous donnera une patate d’enfer. Attention quand même à ne pas trop en abuser si vous voulez plus ressembler à Batman, qu’à Fatman.
Autre avantage de ce livre : il vous permettra de découvrir des plats aux origines diverses et variées : scandinave avec Thor, africaine avec Black Panther, mais aussi italienne et sud-américaine, puisque la cuisine états-unienne a digéré depuis longtemps les recettes de ses diasporas. Enfin contre toute attente, cet ouvrage propose aussi des plats végétariens. 

Un excellent morceau de pop culture à déguster en famille sans modération ! 

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Apprentie voleuse, Lilya n’est employée par la guilde que pour de menus larcins. Ce qu’elle voudrait par dessus tout, c’est une vraie mission, périlleuse et pleine de mystères ! Le maître des voleurs ne l’estime guère et ne lui montre aucune confiance, alors pour montrer ses aptitudes, elle prend l’initiative de mener à bien une mission qui ne lui était pas destinée. Bien que courageuse et dégourdie, elle va vite comprendre que le monde est empli de sombres mystères et qu’il y a des forces obscures à ne pas réveiller si l’on n’y est pas préparé, sous peine d’anéantir toute forme de vie sur terre... De l’action et encore de l’action sont les fers de lance de cette série jeunesse qui nous vient tout droit de Finlande, le pays des « Mounines ». Elle s’installe sans contestation possible parmi les titres d’aventures les plus efficaces du moment. Le récit est haletant, ménageant des ambiances tour à tour inquiétantes et rassurantes, des scènes de réflexion suivies de pure bastonnade. La trame de fond nous tient en haleine, car comme notre jeune héroïne nous enchaînons les événements sans en connaître les répercussions, souvent disproportionnées. Janne Kukkomen distille également beaucoup d’humour en Lilya, rêveuse au grand cœur et au caractère bien trempé, les enfants vont l’adorer ! L’illustration est maîtrisée, mais de facture plutôt classique. L’originalité vient du découpage et du peu de case par planche. Ce procédé permet ainsi à l’auteur de donner du rythme et d’aérer son récit, facilitant la lecture et la compréhension de l’œuvre. Voici un « page turner » façon bande dessinée jeunesse à dévorer, mais sans vous presser...  - Michaël

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Dans la vie, Monsieur Grumpf aspire à une seule chose : sa tranquillité. Alors, lorsqu’il désire simplement balayer l’amoncellement de feuilles qui s’accumule devant chez lui et que, toutes les cinq minutes ses voisins viennent le déranger : l’agacement se fait sentir... Voici une petite bande dessinée très agréable à lire, une véritable promenade automnale. Ce titre est destiné aux plus jeunes à partir de 5 ans. Bien sûr, l’enfant devra être accompagné dans sa découverte de l’album. En effet, même si ce titre a été conçu sans texte, quelques dialogues animent tout de même l’ensemble. L’enfant y découvrira les valeurs de l’amitié, de l’entraide et de la générosité. De façon ludique, il abordera aussi le thème des saisons. Pour ce premier tome d’une série de quatre, l’automne est la trame de fond. Avec subtilité et tendresse, Dav évoque les changements qui s’opèrent dans la nature : hibernation, chute des feuilles... Le tout distillé dans une histoire touchante, dont le héros grognon a peut-être un plus gros cœur qu’on ne le croit. L’auteur peaufine l’œuvre par des illustrations animalières efficaces, au trait sûr et expressif teinté d’un bel orange de saison.  - Michaël

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2151 : l’humanité vit dans 7 mégalopoles tandis que la nature reprend ses droits sur le reste de la planète. La surexploitation des ressources de la Terre au début du 21e siècle et les désordres qui s’ensuivirent ont décimé la population. Le seul et dernier espoir des hommes pour un monde meilleur : la conquête spatiale. La plupart en rêvent, Youri non, car sa mère, Simone, prépare son départ pour une mission spatiale sans retour, SOON. Le scénario échafaudé par Thomas Cadène et Benjamin Adam est fouillé et confère à cette bande dessinée une intensité qui se révèle petit à petit. Dans ce récit d’anticipation, il est bien évidemment question d’écologie et de l’urgence à changer nos habitudes de consommation. Mais il nous interroge aussi et surtout sur ce qui nous fait aller de l’avant, partir à l’aventure, donner du sens à nos actions et à nos vies. Ce qui fait d’un simple citoyen un bon fils, un homme amoureux, un père attentif, ou d’une mère une femme aimante et conquérante. Le graphisme créé par Benjamin Adam est sublime et participe de cette profondeur. Il alterne illustrations en bichromies sur fond noir pour relater la conquête spatiale et sur fond blanc pour narrer l’histoire de Youri. Ainsi, il donne corps à cette dualité, être et devenir, qui oriente chacun de nos gestes et crée le monde de demain. « Soon » est un beau récit d’anticipation à la fois sombre et lumineux qui fera de vous un lecteur comblé.  - Michaël

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Au royaume des Six-Ponts la vie s’écoule plus ou moins paisiblement pour Anne, la tavernière. Son établissement est en reconstruction et sera fin prêt à recevoir tous les convives invités pour le mariage de son amie d’enfance, la fille du roi. François, l’ancien forgeron, maintenant soldat, n’est enfin plus amoureux d’elle, ouf... La reine, acariâtre personnage, semble elle aussi faire profil bas. Bref tout va bien... Sauf que non, en vérité, en coulisse un terrible drame se joue et va frapper pour changer à jamais la destinée de tous nos protagonistes... C’est avec joie que nous retrouvons les aventures de Anne. Débuté en 2009, notre chère tavernière a égaillé l’espace de 6 albums la vie de vos chérubins et de tous les lecteurs qu’elle a croisés. Véritable petit ovni à sa sortie par le fait d’une écriture différente pour l’époque, par son style humoristique sans pareil, « le royaume » s’est rapidement imposé comme un incontournable jeunesse. Ce dernier volume, car oui, les meilleures choses ont une fin, est différent des albums précédents. Pour commencer, il peut être lu séparément, il forme à lui seul un tout, mais peut également faire office de suite et de conclusion à la saga. L’histoire plus sombre, plus complexe, mais dont l’atmosphère générale est toujours aussi légère et drôle, est truffée de mystères et de rebondissements. A aucun moment l’ennui n’est présent. L’histoire est partagée entre des scènes d’actions, d’humour et d’émotions, le tout savamment équilibré. Jamais méchant, mais subtil et intelligent, le récit s’adresse aux enfants comme aux adultes, les deux y trouveront leur bonheur et peut-être même des moments de partage. Pour terminer je parlerais volontiers de l’illustration car pour moi, Benoît Feroumont est aussi un immense illustrateur. Son trait respire la vie, ses personnages sont charismatiques, les contours fins et précis permettent une lecture de l’image avec clarté. Il est adepte du gaufrier et des plans moyens concentrant au maximum l’attention sur la scène et l’action en cours. Une réussite pour une œuvre devenue un classique de la bande dessinée et un auteur talentueux que j’espère un jour recevoir dans votre Espace COOLturel !   - Michaël

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Adam Strange, super-héros terrien, est connu pour ses exploits sur la planète Rann. Là-bas, il a endossé le rôle de chef de guerre, luttant et vainquant une terrifiante invasion extraterrestre. Son histoire et ses combats, il les raconte dans un livre au succès fulgurant. Cependant, la véracité de ses dires est mise à défaut par un lecteur, lui reprochant l’omission de nombreux massacres d’innocent·es… Quelques heures plus tard, ce même lecteur est retrouvé assassiné.

« Strange adventures » n’est pas un récit de super-héros traditionnel, non, il s’apparente plus à un récit de guerre dont il est difficile de parler sans trop en dévoiler. Cependant, lorsque l’on referme cette œuvre monumentale de 364 pages d’enquête, de rebondissements et d’émotions, nous restons sans voix, épuisé·es par cette lecture exigeante, par la trame implacable qui nous tient et ne nous libère que bien après avoir refermé ce livre. Cette force narrative est l’apanage des auteur·rices états-unien·nes qui jouent avec nos nerfs pour mieux les tordre, mieux nous essorer. « Strange adventures » est une étude, un questionnement sur la guerre, les choix, les actes et leurs conséquences.

Côté illustrations, deux artistes se partagent le travail : l’un pour la partie du récit se déroulant dans le présent, l’autre pour la partie située dans le passé. Cette dualité de style permet aux lecteur·rices de voyager facilement dans le temps, mais aussi d’apprécier en parallèle, le travail de deux artistes de qualité.

« Strange adventures » est un bien plus qu’un récit de super-héros, il est un questionnement sur notre humanité… rien que cela !

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Vous êtes-vous déjà senti étranger dans votre propre pays ?

Ce livre raconte les histoires de celles et ceux qui ont dû faire face au racisme et à la discrimination en France. 

 "La France, tu l'aimes mais tu la quittes" : est un livre miroir tendu à notre société qui, à travers de bouleversants témoignages, interroge nos valeurs, nos aspirations et notre rapport à l'identité.

Un document poignant qui ne vous laissera pas indifférent.

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Le monde tel que nous l’avons connu n’existe plus. La grande catastrophe a modifié à jamais l’avenir du genre humain. Victoria est l’une des rares survivantes. Elle erre dans cet univers dévasté à la recherche de ses parents qu’elle pense être la source d’une mystérieuse lumière apparaissant chaque nuit dans le ciel. Ce voyage, elle ne le fait pas seule : elle est accompagnée par Bajka, fidèle chienne dont la compagnie est source de réconfort. Un monde n’est plus, un nouveau est en place, mais les codes en sont bien différents... Bajka est une série jeunesse post-apocalyptique dont l’atout majeur est le mystère. Dans les deux premiers volumes de cette série, composée de 6 au total, nous faisons la connaissance de Victoria et Bajka, apprenons leur caractère et apprécions leur complicité. L’intrigue est posée, mais entourée d’un épais brouillard fait d’étrangeté et d’interrogations. Que s’est-il passé ? Qu’est devenu le genre humain, dont Victoria semble être la dernière représentante ? Et les animaux : sont-ils maintenant tous doués de parole ? Des questions, mais pas encore de réponses. Qu’importe puisque le récit est brillamment écrit. Le rythme est soutenu, la lecture rapide, ce qui nous frustre un peu car il faudra attendre encore pour en connaître la conclusion. Les illustrations de ce jeune artiste polonais sont fraîches et dynamiques. Il utilise un gaufrier avec peu de cases, au parfait mixage entre cultures états-unienne et européenne, d’où ce dynamisme qui nous entraîne. Ses planches, aux teintes orangées, rendent une ambiance particulière, pesante, et un jeu de couleurs permet aux jeunes lecteurs de pouvoir différencier l’avant et l’après apocalypse. Grâce à une atmosphère singulière et une mise en scène différente, ce titre se démarque de la production actuelle ; il mérite pour cela toute notre attention.   - Michaël

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Dans ce roman autobiographique, Maria Larrea, fille d’immigré·es espagnoles, nous invite à grimper dans son arbre généalogique. Une ascension, pas toujours simple mais au combien passionnante, où il faut se frayer un chemin entre les parcours tumultueux et rugueux de ses aïeul·les. Où l’on côtoie la misère, terreau d’ancêtres mauvais·es comme du chiendent. Un arbre dans lequel les branches sont parfois brisées comme les destins ; où l’on porte souvent son héritage comme un fardeau.

C’est de cette histoire, de la rencontre de deux êtres mal-aimés, qu’éclos Maria un beau jour de 1979 sous le soleil de Bilbao. Elle grandit dans la petite loge de ses parent·es, concierges au théâtre de la Michodière à Paris et c’est un vrai plaisir d’assister au spectacle de cette enfant devenant adulte et à son tour mère. Maria a fait des études prestigieuses, elle est maintenant installée, mais persiste en elle une petite faille, qu’elle ne parvient pas à s’expliquer. Comme une question restée sans réponse qui résonne en elle. Puis soudain tout bascule !

Un très beau roman, sur l’identité où l’on découvre page à page qui est Maria, un voyage introspectif, rythmé et émouvant et enfin pour les natifs des années 70, dont je fais partie, une belle Madeleine de Proust.

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Coup de cœur et coup de gueule !


Coup de cœur  pour ce livre reportage qui traite d'un milieu, ici "les chantiers", que je ne connaissais pas et qui nous dévoile des pans, des rouages de cet univers impitoyable (pour ne pas être impoli...). J'en viens donc à mon coup de gueule, à cette colère qui monte à chaque page, chaque fin de chapitre. A se dire, mais non, ce n'est pas possible, pas ici, pas en France... Et pourtant si, sous nos yeux aveugles, l'exploitation de la misère humaine, qui sous couvert de profit, est entretenue par tous. De ces âmes en peine qui n'ont d'autre choix que d'accepter l’inacceptable et devenir les esclaves modernes de notre société.
Un titre CHOC qui met en avant un pan de notre économie et le travail de ces immigrés tant décriés, mais ô combien importants et courageux.  - Michaël


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« Vole, vole, Carole ! » est l’histoire d’une martin-pêcheur qui, un beau jour, se décide, malgré les réticences de son frère et de sa sœur, à quitter le nid, à s’envoler.
Hélas pour elle, la chute sera vertigineuse…

Voici un très bel album qui aborde avec finesse les thèmes de l’apprentissage, de la prise d’indépendance et du courage.
À travers des dessins expressifs, réalisés à l’aquarelle et au crayonné, rehaussés de douces couleurs, l’auteur nous embarque, page après page, dans une plongée rocambolesque aux multiples rebondissements.
Pour accentuer l'effet de la chute, l'album doit être tourné de 90 degrés vers la droite avant de commencer le récit. De cette manière, on tourne les pages vers le haut, tandis que la jeune Carole tombe vers le bas.

Une très belle réussite et un excellent moment de lecture avec cette histoire touchante et pleine d’humour, qui ravira les enfants, mais aussi les parents, heureux de partager un pur moment de complicité.

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Lip dip paint : la technique du marquage aux lèvres. C’est le refrain qu’entonne chaque nouvelle ouvrière de l’usine de montres de luxe USRC afin de peindre le cadran de ces petites merveilles. Edna entonne avec insouciance et confiance ce nouveau mantra lorsqu’elle rejoint les établis de l’usine en 1918 auprès de Grace, Katherine et de quelques autres. Une osmose se crée entre les « ghost girls », silhouettes luminescentes dansant au sein de la nuit et de la prohibition. Phosphorescentes, elles le sont devenues car la peinture fournie par leurs patrons est composée de radium, qui lentement les empoisonne. Facile de les suivre dans la nuit... Edna, dont la santé commence à vaciller, trouve de l’aide auprès du médecin de l’usine testant de nouvelles prophylaxies et de quelques beaux esprits indépendants. L’occasion de s’interroger sur le système d’exploitation mis en place sans le consentement de ses petites mains. Avec ses crayons de couleurs, savamment limités à un camaïeu vert radium (forcément !) et violet, Cy nous plonge dans l’univers de ces jeunes ouvrières américaines sacrifiées sur l’autel du ‘progrès’. La beauté des planches alliée à la fraîcheur de ces jeunes femmes offrent un contraste saisissant avec le cauchemar qui s’annonce et envahit les pages au fil du récit. Un bel hommage qui rend justice à ces femmes bien souvent mortes dans la misère et l’indifférence collective parce qu’anonymes et pauvres.

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Tome
2
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Angola, volume 2 de la série Tyler Cross (chaque album peut-être lu séparément), est une pure réussite scénaristique. Nous pénétrons l'univers carcéral américain des années 50 ou la fiction se mêle à la réalité et nous sommes littéralement happés par l'intrigue. Fabien Nury, scénariste de génie, livre une nouvelle fois un récit haletant, entrecoupé, pour reprendre notre souffle, de flash-back sur le pourquoi, comment de la situation. En plaçant le récit dans l'une des pires prisons des Etats-Unis, qui tient son nom des esclaves noirs venu d'Angola, il parvient à donner une authenticité au récit. Le dessin de Brüno sied à merveille cette histoire, son trait rehausse la noirceur de l'intrigue tout en rendant charismatique le héros. Angola est un incontournable 2016 et il serait dommage de s'en passer !  - Michaël