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Tous les avis de

Bernard Mélois, célèbre sculpteur sur émail, a fait de sa vie une œuvre d’art.
Se sachant condamné par un cancer, le père de famille compte bien orchestrer ses funérailles et en faire un ultime moment de fête.
Pendant quelques semaines, nous allons suivre Clémentine, ses sœurs et sa mère dans la préparation de ce départ.  Commander un cercueil et le peindre en bleu, émailler la croix, vider l'atelier de tous ses objets émaillés pour que l'artiste puisse retourner une dernière fois dans son antre, choisir les musiques de la cérémonie d'enterrement…
En se lançant à corps perdu dans les dernières volontés de Bernard, ses proches souhaitent rendre hommage à l’artiste qu’il était, mais surtout au mari et père idéal.
Chaque détail des préparatifs est l’occasion de plonger dans l’histoire et les souvenirs de cette famille unie par l’amour et la joie.

Un récit intime, très touchant, qui aborde avec humour, simplicité et tendresse des thèmes profonds comme le deuil et la transmission à travers l’art.

« Alors c’est bien » est une lecture qui résonne avec chaleur et humanité, nous rappelant la beauté de la vie même dans les moments difficiles. Une belle invitation à réfléchir sur ce qui compte vraiment.

Chloé Berthoul, est une femme de 38 ans qui vit dans la ville moyenne de Gabarny avec son compagnon Greg, sa belle-fille Colette et leur fils Raoul. Deux fois par semaine, elle fréquente les réunions du « Belles Mères Anonymes ».


Le quotidien tranquille de Chloé est bouleversé lorsque ses voisins apparemment sans histoires sont impliqués dans une affaire de braquage et lorsqu’un secret de famille éclate. Prenant conscience de la banalité de son quotidien, Chloé se lance dans une quête pour retrouver un trésor disparu avec l'aide de Lapouta, un enfant de son immeuble, qu’elle prend sous son aile.


« Une époque en or » aborde avec humour et une écriture percutante des thèmes sociaux actuels comme les familles recomposées, les violences conjugales, le machisme et le réchauffement climatique. Le ton reste léger et accessible malgré la gravité des sujets traités.

Dans ce livre, Laurent Gaudé revient sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. L'explosion au Stade de France, les attaques des terrasses de restaurants, la prise d'otage et la tuerie du Bataclan.


Chronologiquement, on replonge dans les faits, grâce à la mise en scène d'instants de vie, se déroulant du matin jusqu'au lendemain du drame.


Des moments ordinaires du quotidien, où certains deviendront héros ou martyrs au fil des heures.


L'auteur réussit à nous imprégner des émotions ressenties par les personnages, présents de près ou de loin.
On entre aussi bien dans les pensées des victimes, que dans celles des témoins, des proches, des secours ou des agents de nettoyage.


L'écriture est très touchante, voire poétique malgré la gravité de la situation.  Quand on commence ce récit, on ne le lâche qu'à la dernière page.


Un roman bouleversant, puissant pour ne jamais oublier l'horreur. Mais également une ode à la vie et à la liberté.

Lucia, Hortense, Max, Arsène et Joséphine viennent de recevoir une mystérieuse lettre de l’office de tourisme de Californie, les invitant à participer à une chasse au trésor. Ces cinq inconnu·es, venant d’univers différents, semblent cependant avoir un point commun, être à un tournant de leur vie.
Jim, un comédien en difficulté, a été sélectionné pour jouer le rôle du meneur de jeu.
Au cours de ce road-trip haletant, Les participant·es vont relever tous les défis, afin de trouver les indices menant au "Graal".


Des affinités se créent dans le groupe, mais très vite l'ambiance va se troubler, laissant place aux doutes et suspicions. Les masques tombent, révélant au fil des pages les secrets et failles de chacun·e.


Julien Sandrel nous entraîne dans une histoire pleine de rebondissements, explorant les relations humaines avec intensité.

Un roman tendre et touchant.
 

Les Flores, de mères en filles, sont maudites : tous leurs hommes, maris et fils, meurent prématurément.


1918 au Brésil, dans le Nordeste, où le droit des femmes n'est pas reconnu, une lignée de dentellières résiste grâce à leur métier. Nous découvrons particulièrement Inês Flores, la narratrice et son amie Eugênia, mariée contre son gré à 15 ans. Malgré leur éloignement, elles trouvent le moyen de communiquer grâce à un code caché dans la broderie, le but étant d'aider Eugènia à s'extirper de l'emprise de ce mariage.


En parallèle, en 2010, nous suivons Alice, militante féministe à Rio. Celle-ci reçoit la visite d’une tante éloignée qui lui transmet un voile de messe en dentelle. À travers ce présent mystérieux, symbolisant la soumission, la jeune fille va se plonger dans l'histoire de sa famille et le combat mené cent ans plus tôt pour l'émancipation féminine.


Ce roman qui fait le lien entre les générations, délivre de beaux messages sur la sororité, la lutte des femmes pour leur place dans la société et leur liberté. Il brosse les portraits touchants d’audacieuses héroïnes, aspirant aux mêmes valeurs, chacune à leur époque.


Angélica Lopes, habituellement récompensée en littérature jeunesse, signe ici son tout premier roman pour adultes.

L’histoire se déroule dans un quartier résidentiel, où la vie semble couler sans encombre. En septembre, dans le jardin des Loverly, se tient le traditionnel Barbecue entre voisin·es. On se croirait presque dans la série « Desperate Housewives ». Une nuit, un terrible accident va venir bouleverser le calme apparent de cette petite communauté. Les murmures vont se faire plus insistants, puis se transformer en rumeurs. Mais est-ce vraiment à ce moment-là que les choses ont réellement dérapé ?   
Nous allons suivre quatre couples, en particulier, le point de vue des femmes.
Au fil des chapitres, chacune d’elle, forte de leur personnalité différente, exprime leur rapport à la maternité, au couple, au travail…


Construit tel un thriller psychologique à double temporalité, les secrets se dévoilent au fur et à mesure. On essaie de trouver la vérité et de comprendre l'impensable. L'autrice nous tient en haleine jusqu'à la fin.


Une lecture captivante, empreinte de sororité, d’émotion et de personnages attachants.

David est un metteur en scène de théâtre dans le creux de la vague. Pour la énième fois, la pièce qu’il devait monter, La Tempête de Shakespeare, ne se fera pas. Un imprévu de la vie quotidienne, va lui éviter de sombrer encore plus dans sa tourmente. La halte-garderie est en grève et il doit garder Miranda, sa fille de deux ans. Pour occuper l’enfant, le père de famille, décide de lui jouer et expliquer sa pièce.

Dès la première scène, on est embarqué dans le récit. Pour capter l'attention de la fillette, le comédien incarne avec passion les personnages et les situations. Il y met du rythme, de la gestuelle, de la voix, de la surprise et de l'émotion.
La complicité entre David et Miranda est totale. L’enfant participe au jeu. Poupées, ours en peluche, figurines, dessins deviennent acteurs ou décors.

La tempête n’est pas que dans le texte, elle est également dans les pensées du père et comme pour intensifier l’atmosphère, dehors l’orage gronde.
Grâce à ces parallèles entre fiction et réalité, l'auteur explore les thématiques de la paternité, des relations parents/enfants, de la famille.

C’est aussi une réflexion sur la place de l’art et des artistes dans notre société. Être intermitent·es du spectacle est-il un vrai métier ? Comment se sentir utile quand nombre de personnes pensent que les professions artistiques ne sont que du loisir ?
« Ma tempête » est une véritable ode au théâtre ! Un roman audacieux en se permettant de puiser dans l’œuvre Shakespearienne. Le livre est court, l’écriture fluide, pas besoin d’être érudit·e pour apprécier cette lecture.


Une réussite. 
 

Chaque été, la famille de Philippe part en vacances sur l’ile de Ré, où elle séjourne chez des ami·es.
Pour l’adolescent, c’est l’occasion de retrouver François, le fils du boucher, Christophe, le fils de pêcheur, de faire la connaissance de Nicolas, un garçon secret qui vient d’emménager avec sa mère, ainsi que d’Alice et son frère Marc, des touristes parisiens.
Nous sommes en 1985, avant le pont et avant que l’île ne devienne un paradis pour privilégié·es. Les téléphones portables n’existent pas et les jeunes ne sont pas rivé·es sur leurs écrans durant des heures, mais peuvent profiter les un·es des autres ensemble.
Philippe savoure cette période, celle de l’inactivité, l’inutilité, la paresse, le silence.

Iels vont avoir 18 ans et jouissent de l’insouciance de leur âge, des premiers émois amoureux.
Pourtant, il suffira d’une seule nuit pour que rien ne soit plus jamais comme avant.

Derrière l’ambiance légère des années 80, du top 50, des baby-foot, des flippers, des bornes d’arcade…, Philippe Besson retrace avec justesse, pudeur et sensibilité un drame vécu lors de sa jeunesse.
Grâce à son écriture fluide, sincère et sans fioritures, l’auteur nous fait entrer sans voyeurisme dans l’intimité psychologique de ses personnages attachants.

Un récit nostalgique et poignant sur l’adolescence, qui explore les thèmes de l’amitié, de l’homosexualité, de la fragilité de la vie et de la beauté de l’instant présent, en nous touchant en plein cœur.

Dans un appartement bourgeois Parisien, au cœur de la chaleur d’aout, deux couples se retrouvent autour d’un dîner. L’invitation vient d’Etienne, un avocat érudit, sûr de lui, séducteur et prêt à tout pour obtenir ce qu’il désire.

Claudia, sa femme, timide maladive, a passé la journée aux fourneaux. Autant pour servir un repas parfait à ses hôtes, que pour cacher son mal-être. Elle est terrorisée à l’idée de participer à cette soirée. « Elle se demande si elle parviendra un jour à résoudre cette contradiction : elle voudrait se rendre invisible et pourtant, elle leur en veut terriblement à tous de la rendre invisible ».
Les invité·es, des ami·es d’Etienne, ne semblent pas très enthousiastes non plus. Iels arrivent d’ailleurs séparément. Johar est une femme de pouvoir, carriériste. Tunisienne d’origine modeste, elle a gravi tous les échelons de la réussite. Rémi, lui, est professeur d’économie en prépa. Mariés depuis plusieurs années, leur relation qui s’est ancrée entre routine et vie professionnelle s’effiloche. 

Dans ce huis clos pesant, les personnages sont également prisonnier·es de leurs vies respectives. De l’apéritif au dessert, tout ne va pas être si parfait. La tension monte, chacun et chacune, rumine ses objectifs, ses secrets… Les rares échappées sur le balcon pour prendre l’air, fumer ou téléphoner, suffiront-elles à faire redescendre la température et l’atmosphère épicée ?

Cécile Tlili, nous brosse aussi le portrait de deux femmes en apparence totalement opposées, mais qui finalement se rejoignent dans la prise en main de leur destin.
Un premier roman très intense. Sororité, sexisme, maternité, vie de couple, travail, trahisons, mensonges, secrets et remises en question, sont les ingrédients subtilement dosés de « Simple dîner ». Un régal.

« Un simple Diner » a reçu le prix littéraire Gisèle Halimi 2023.

Eric, la quarantaine, est divorcé et père d’un fils qu’il voit occasionnellement. Sur le plan professionnel, il a gravi tous les échelons, pour être à présent directeur commercial chez Décathlon. À ce stade, son ambition semble stagner. Lassitude et désintérêt général se sont emparés de lui.

Amélie, mariée, deux filles, est responsable d’un cabinet ministériel. À la recherche d’un nouveau collaborateur, elle tombe sur le profil d’Éric via une page d’anciens élèves de lycée. Les protagonistes ne se sont pas revus depuis 20 ans et n’étaient pas particulièrement proches.

Pourtant, l’intuition de la jeune femme, la pousse à engager son camarade pour la seconder dans ses missions auprès du gouvernement. Iels partent ainsi à Séoul pour signer un gros contrat. Lors de ce séjour, leur relation prend une tournure plus intime. Mais tout va basculer.

Est-ce vraiment un hasard ? Cette offre qui tombe au bon moment, va-t-elle redonner un nouvel élan à la carrière du quadragénaire ?
« Jamais aucune époque n’a autant été marquée par le désir de changer de vie. Nous voulons tout, à un moment de notre existence, être un autre. » Pourquoi ? 

David Foenkinos, nous offre un roman drôle et touchant à la fois. Il nous invite à réfléchir sur des sujets tels que nos choix de vie, la mort, les relations humaines, le travail et le bonheur.