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Tout commence à la façon de 24 heures chrono : il y a 29 minutes, Yorick discutait tranquillement au téléphone avec Beth, sa petite amie partie étudier en Australie. Il y a 24 minutes, la mère du même Yorick échangeait vivement avec un collègue sénateur. Leurs conversations vont être subitement interrompues et reportées sine die. Car à la minute M, un fléau d'origine inconnue frappe tous les porteurs du chromosome Y. Tous les mâles sont rayés de la surface du globe en une fraction de seconde : la Terre vient de perdre 48% de sa population. Les hommes occupant souvent les postes à responsabilité, les gouvernements en exercice sont décimés, les entreprises désorganisées. C'est la panique, la guerre civile menace partout. A plus long terme, la race humaine semble menacée d'extinction. Par miracle, Yorick et son singe mâle Esperluette ont survécu à ce désastre planétaire. Devenu une espèce rarissime et convoitée, Yorick reçoit la protection de l'agent 355 du Culper Ring, une organisation ultra secrète. Tous deux recevront l'aide du docteur Mann, spécialisée en clonage. L'avenir de l'Homme repose sur leurs épaules. Une bande dessinée qui mêle habilement science-fiction, apprentissage et suspense. Les rebondissements s'enchaînent sans lasser et interrogent sur notre société actuelle, les progrès de la science et même les conflits géopolitiques. Les personnages sont bien étudiés et attachants. Une touche d'humour teinte les dialogues. Bref, une réussite.  - Michaël


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Il s'est encore enfui. Une nouvelle fois, les murs de l'asile d'Arkham se sont fissurés et de ses interstices le mal s'est répandu. Gotham City tremble car, en son sein, se terre le Joker. Pauvres âmes, priez pour votre salut. Priez pour que Batman, dans son ultime affrontement avec le Joker, revienne en vainqueur et non en vaincu trépassé... Alan Moore, légende de la bande dessinée anglo-saxonne (Watchmen, V pour vendetta, Filles perdues, etc...), nous livre ici une des plus belles aventures des Chevaliers de la nuit. Devenu culte et indisponible depuis de nombreuses années, ce récit d'une noirceur extrême est enfin réédité. Il nous dévoile les origines du Joker, les petits riens qui en ont fait une victime puis un monstre. Alors n'hésitez surtout pas à le lire, c'est du grand, du très grand comics.  - Michaël


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Juin 1940, Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, comte de Champignac, coule des jours heureux dans sa petite commune de Belgique jusqu’au jour où il reçoit un bien étrange message crypté. Il est invité à rejoindre au plus vite l’Angleterre pour y apporter toute son aide de scientifique et d’inventeur. Sans en savoir plus, il quitte son beau pays pour cette mystérieuse mission. Arrivé, non sans encombre, à destination, sa tâche lui est enfin dévoilée : aider Allan Turing à percer les secrets de Énigma, machine dont se sert l’Allemagne afin de crypter ses messages et réputée inviolable… Et si la fiction était le meilleur support pour enseigner l’Histoire ? Et si dans l’Histoire, on y ajoutait un peu de notre patrimoine bédéique ? On obtiendrait sûrement une œuvre intéressante, riche et captivante. Une œuvre multigénérationnelle s’adressant ainsi à un large public et inculquant avec douceur différents savoirs. Voici ce que nous propose « Champignac », les auteurs nous racontent, en utilisant un personnage récurrent de l’univers de Spirou, des événements encore trop peu connus du grand public. Ils nous relatent, de façon simple et précise, comment Allan Turing, a réussi à percer les secrets de la machine allemande Énigma, comment grâce à ce génie, la coalition a pu sauver des milliers de vie et remporter la victoire finale. Une belle leçon d’Histoire servie par des illustrations au style franco-belge classique, proche par moment du travail de caricaturiste. Un récit captivant et éducatif, mettant en valeur le génie humain et à mettre entre toutes les mains.  - Michaël

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Elle vit cachée, cloîtrée dans un océarium. Privée de liberté par son geôlier de père adoptif, qui l’utilise comme appât à touristes, elle rêve de plein air, d’une vie de jeune fille de son âge. Fish Girl est son nom, ou plutôt son nom de scène car elle n’est pas, au sens physique du terme, vraiment humaine, non, elle est sirène. Une rencontre impromptue va lui donner la force et le courage d’affronter son gardien et peut-être enfin, de savoir qui elle est réellement...

Ce roman graphique pour la jeunesse a été déniché par les éditions « Le Genévrier » peu habituées à publier de la bande dessinée. Grand bien leur en a fait, puisqu’ils ont déniché une véritable pépite. Loin des formats habituels avec humour, action et bastonnades à n’en plus finir, Fish Girl est écrit et mis en scène de façon calme et émouvante. Il y a bien sûr de l’action, mais le lecteur, enfant comme adulte, retiendra surtout les moments d’échanges, de contemplation et de liberté. Le duo scénariste/illustrateur atteint ici son paroxysme tant l’ensemble fonctionne à merveille : une heureuse plongée dans de la pure magie ! Lorsque l’on referme ce livre, on se sent plus apaisé et serein.  -Michaël

 

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Halfdan Pisket est fils d’immigré. S’il vit aujourd’hui au Danemark et réalise des bandes dessinées sans craindre la censure et/ou la prison, c’est en grande partie grâce à son père.  Turc-arménien ou Arméno-turc, son père a quitté il y a longtemps son village natal situé dans la zone frontalière instable entre la Turquie et l’Arménie. A une époque, toutes les religions et coutumes y cohabitaient en paix. Depuis le génocide arménien, un climat de défiance et d’instabilité s’est installé. Des évènements dramatiques se sont enchaînés et ont rendu son père amer et haineux. Cette situation l’a poussé à partir vers d’autres cieux où de meilleurs lendemains lui semblaient promis, mais ailleurs et exilé, sera-t-il mieux considéré ? Élaborée à partir d’interviews du père de l’auteur et d’anecdotes de sa vie dans les années 60-70, cette histoire difficile dépeint le quotidien d’un homme déchiré par la guerre et l’occupation d’une part et ses convictions et sa soif de liberté d’autre part. Avec ce témoignage, il dénonce les maltraitances subies par les minorités et l’accueil difficile réservé aux peuples déracinés. Un témoignage choc et prenant, appuyé par un dessin expressif au noir profond. Récit complet en 3 volumes. - Michaël

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Moi, ce que j’aime, c’est les monstres. Karen Reyes, une gamine de dix ans, tient un journal intime et y dessine sa fascination pour les monstres. Elle grandit dans le Chicago des années 1960 entourée de sa mère et son frère Deeze, qu’elle adore. Lorsque sa voisine, Anka, est retrouvée morte d’une balle dans le cœur le jour de la Saint-Valentin, Karen décide d’enquêter. Elle finit par découvrir des cassettes dans lesquelles Anka Silverberg raconte son enfance et des monstres d’une toute autre nature se font jour.
Difficile de résumer les 400 pages de cette bande dessinée en forme de journal intime. Les histoires se superposent et se croisent dans cet objet littéraire et graphique fascinant. La première chose qui frappe, c’est bien sûr sa forme. Imaginez une feuille blanche et un tout bête stylo bic : voici les outils utilisés par Emil Ferris pour dessiner et composer son récit. Certains portraits sont magnifiques et émouvants, d’autres pages plus simplement griffonnées au gré du récit. Pour autant, ce qui reste en mémoire à la lecture de cette œuvre, ce n’est pas tant cette prouesse artistique que la profondeur et l’ampleur du récit. Emil Ferris nous embarque dans son monde et brasse des références artistiques, mythologiques et populaires avec aisance pour mener à bien son propos, dont on attend de lire la suite et fin avec grande impatience... Merci Monsieur Toussaint Louverture, heureux éditeur de ce succès monstre, de nous faire. découvrir ce fabuleux roman graphique.  - Michaël

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Le héros Gerd est un homme partagé entre deux femmes, deux visions du monde. Dépassé par son destin, il déambule entre les deux Allemagnes, espion malgré lui, ne sachant pas à quels seins se vouer. Ceux de Käthe résistante communiste de la première heure, où ceux de Liz Américaine arrivée à Berlin sur les traces de son défunt mari.

Personnage au costume trop grand pour lui, c’est un pantin dégingandé, manipulé par des intérêts supérieurs, sacrifié à la cause. Nous suivons au fil des années qui s’égrènent cet homme un peu paumé, toujours avec un train de retard, en nous demandant qui tire les ficelles, qui est l’architecte de cette toile qui le mènera sûrement à sa perte.

Ici tout est joué d’avance, nous semble-t-il, l’être humain en tant qu’individu n’a pas sa place, il est insignifiant face aux intérêts antagonistes du capitalisme et du communisme. Pourtant dans ce monde de dupes, ce jeu de miroirs et de faux-semblants une seule vérité persiste, une vérité indispensable pour ne pas perdre pied : la pureté des sentiments qui relie ce triangle amoureux.

A la fois roman d’amour, roman historique et roman d’espionnage, cet ouvrage est une vraie poupée gigogne aux multiples rebondissements : un récit protéiforme et haletant.

Pour poursuivre l’expérience je vous propose aussi de découvrir la très bonne bande-dessinée « La patrie des frères Werner » de Philippe Collin et Sébastien Goethals, disponible à la médiathèque.

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Dans un monde peuplé de créatures de toutes sortes, il existe un marteau magique qui apparaît de temps en temps et celui ou celle qui arrive à le brandir fera un voyage qui changera à jamais le cours de sa vie. Nombreu·ses sont celles et ceux qui s’y sont essayé·es, malheureusement il y a peu d’élu·es et pour la personne choisie, une quête mystérieuse à laquelle elle ne peut échapper commence dès lors. Melina, petite fille d’à peine une dizaine d’années, en est aujourd’hui la détentrice. Malgré son jeune âge, elle doit quitter sa famille pour vivre son aventure, il ne peut en être autrement… « Hammerdam » est un énième récit fantastique pour la jeunesse, mais avec un je ne sais quoi en plus, le petit truc qui le place au dessus de tous. Le récit principal est somme toute classique et c’est grâce à l’apport des histoires parallèles des seconds couteaux que ce titre prend tout son relief. Elles et ils sont d’une richesse et d’une originalité folle, aux caractéristiques étonnantes. Cet ensemble éclectique forme une bande détonnante qui fonctionne à merveille. Le personnage principal semble pour le moment bien calme, voir terne, mais on y décèle tout de même une force interne qui pourrait bien se faire jour dans le prochain tome. On ne sait rien du voyage à venir, mais ce n’est pas grave tant ce premier volume est complet, riche de trouvailles fort amusantes. Les illustrations d’Enrique Fernández sont également épatantes. Case après case, il crée un univers aux teintes feutrées, tantôt épuré, tantôt fourmillant de milles détails. Maintenant, hélas, il nous faut attendre le tome deux, mais rassurez-vous nous ne l’oublierons pas.  - Michaël

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Jen n’a eu d’autre choix que de partir vivre avec sa maman à la campagne... Et en plus pour s’occuper d’une ferme… Mais le pire de tout, elle doit habiter avec le nouveau compagnon de sa mère et ses deux filles dont une insupportable « Mademoiselle-je-sais-tout »…

Cette bande dessinée américaine, inspirée par la propre vie de l’autrice, est une vraie bouffée d’air frais. Le récit, malgré la thématique classique du changement de vie, arrive à nous surprendre et à nous captiver jusqu’à la fin. Cela est dû au travail d’écriture qui rend les personnages vrais et vivants par des dialogues de la vie de tous les jours.
Les sentiments de Jen évoluent au fur et à mesure des situations : tantôt désabusée, tantôt pleine d’espoir, en colère ou triste. Une cartographie complète de ce qu’est l’adolescence.
Estampillé jeunesse, ce récit feel-good est à prescrire à tous et toutes tant il est porteur de bien-être.

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Parler de sexualité est toujours un exercice difficile. Cela ne devrait pas et pourtant lorsque le sujet est abordé, gêne et tabous, mais aussi préjugés prennent inexorablement le dessus. Pourtant, sans vouloir choquer ou offenser l’un·e ou l’autre, quoi de plus naturel que d’en parler !« Sexualité » un seul mot pour réunir différentes notions. Sexualité, pour définir le genre : cisgenre, transgenre ou non binaire. Mais aussi sexualité pour parler de son orientation sexuelle : asexuelle, hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle et pansexuelle. Sexualité enfin pour parler des pratiques de chacun et chacune. Laura Berlingo, gynécologue de métier, brosse un portrait simple, mais éclairant, des mœurs de notre société. Elle ne parle pas d’une mais de différentes sexualités où chacun·e est libre de se construire et de s’épanouir comme elle/il l’entend. Elle parle  d’éducation, de normes dans une société encore trop patriarcale qui doit faire sa (r)évolution sexuelle, laquelle n’incombe pas qu’aux femmes, évidence qu’il convient de rappeler.   - Michaël

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Yeowoo a 5 ans lorsque ses parents, le jour de son anniversaire, lui annoncent leur séparation. Depuis ce triste jour, elle vit avec sa tante et son grand-père sans jamais aucune nouvelle de sa maman et à peine plus de son père.⁣
Se sentant abandonnée, elle ne sera jamais vraiment en paix, toujours en colère et repliée sur elle-même. Elle ne liera pas de lien affectif avec ses nouveaux tuteur·rices, ni ne se fera de nouveaux ami·es. Cependant, la jeune renarde va rencontrer Paulette, un poule sans poussin qui, attendrie par le caractère revêche de Yeowoo, va la prendre sous son aile…⁣

Yunbo, autrice sud-coréenne, nous propose un récit plein de charme et de tendresse dont le thème, l’abandon, est traité avec beaucoup de justesse. Cette petite renarde - les personnages de cette œuvre sont anthropomorphes – est, malgré son sale caractère, attachante. On se prend vite d’affection pour cette petite fille dont la vie a basculé sans qu’elle en comprenne les raisons. Ses colères, ses bouderies, mais aussi ses émerveillements sont autant de moments forts partager, le personnage en deviendrait presque réel tant les situations sont crédibles et plausibles. Paulette, la poule, n’est elle-même pas en reste, puisqu’elle aussi possède une personnalité rare, délicate, tournée vers le partage et l’entraide. Ce duo, pour le moins étonnant, poule et renarde, trouve un équilibre parfait entre fougue et calme, colère et apaisement. La transmission de l’adulte vers l’enfant se fait petit à petit et, témoins privilégiés, nous observons Yeowoo s’épanouir pour devenir enfin elle-même.⁣

Yunbo est aussi une dessinatrice talentueuse. Ses illustrations, aux traits fins et minutieux, sont expressives et aquarellées parfaitement, donnant ainsi beaucoup plus de douceur et de relief à cette bande dessinée.⁣

« Seizième printemps » est une bande dessinée jeunesse, récit complet de 112 pages qui plaira aux enfants avides de découvertes et d’œuvres différentes.⁣

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Lip dip paint : la technique du marquage aux lèvres. C’est le refrain qu’entonne chaque nouvelle ouvrière de l’usine de montres de luxe USRC afin de peindre le cadran de ces petites merveilles. Edna entonne avec insouciance et confiance ce nouveau mantra lorsqu’elle rejoint les établis de l’usine en 1918 auprès de Grace, Katherine et de quelques autres. Une osmose se crée entre les « ghost girls », silhouettes luminescentes dansant au sein de la nuit et de la prohibition. Phosphorescentes, elles le sont devenues car la peinture fournie par leurs patrons est composée de radium, qui lentement les empoisonne. Facile de les suivre dans la nuit... Edna, dont la santé commence à vaciller, trouve de l’aide auprès du médecin de l’usine testant de nouvelles prophylaxies et de quelques beaux esprits indépendants. L’occasion de s’interroger sur le système d’exploitation mis en place sans le consentement de ses petites mains. Avec ses crayons de couleurs, savamment limités à un camaïeu vert radium (forcément !) et violet, Cy nous plonge dans l’univers de ces jeunes ouvrières américaines sacrifiées sur l’autel du ‘progrès’. La beauté des planches alliée à la fraîcheur de ces jeunes femmes offrent un contraste saisissant avec le cauchemar qui s’annonce et envahit les pages au fil du récit. Un bel hommage qui rend justice à ces femmes bien souvent mortes dans la misère et l’indifférence collective parce qu’anonymes et pauvres.

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Au 18e siècle, un homme déambule dans la ville qui ne s’appelle pas encore Tokyo, mais Edo, afin d’en faire la cartographie. A pas mesurés, il arpente les rues et se laisse émerveiller par les splendeurs de la nature, adoptant tour à tour le regard de la tortue, de l’oiseau ou du chat. Se laisse aussi séduire par la mélodie des haikus d’Issa, citant Bashô ou créant ses propres vers. On pense évidemment à L’Homme qui marche ou au Gourmet solitaire en lisant Furari. On y retrouve les mêmes errances contemplatives du héros, les mêmes plaisirs, la même trame. Pas de surprise dans cette lecture. Pour autant, en ces temps si particuliers, si anxiogènes, c’est un vrai plaisir de retrouver Jiro Taniguchi, de se balader tranquillement, sereinement et de s’extasier avec lui devant o-hanami, les cerisiers en fleur. Du grand air, de la douceur, de la poésie, de la liberté… une lecture apaisante qui fait l’effet d’une grande bouffée d’air frais printanier. Et ça fait du bien, tout simplement.  - Aurélie

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Ouvrir et lire cet album, c’est suivre le quotidien de Truffe, un jeune garçon qui a la fâcheuse tendance à rendre l’ordinaire… extraordinaire… et à poser beaucoup de questions…

« Truffe » est un livre à mi-chemin entre l’album et la bande dessinée. Un titre hybride qui permet de s’initier facilement à la lecture du média « neuvième art ». Nous découvrons Truffe avec trois histoires aux thématiques distinctes : la musique, l’amour et la mort. Chaque récit est baigné d’une atmosphère rétro, douce et chaleureuse. Le personnage est pertinent et très attachant. Cela est aussi dû au remarquable travail graphique d’Isabelle Arsenault, qui ne cesse de nous étonner, album après album. Ses illustrations, au crayonné et au pastel, dégagent une réelle poésie et éveillent bon nombre d’émotions.

« Truffe » est par sa taille, un petit livre, mais rayonne d’une forte énergie positive à partager.

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Quand on a déjà navigué on sait qu'il y a quelque chose d'intime qui se joue sur l'océan, quelque chose d'intime et de vrai, sur la mer on est face à soi, sans faux semblant, on ne triche pas et on ne ment pas. Quand on a déjà navigué on sait que cette sincérité est le prix à payer pour que l’océan nous tolère. On sait que pour lui survivre il ne faut pas le contrarier. On sait que tout est fragile et sensible sur la mer, qu’on marche sur un fil, en équilibre sur la ligne d'horizon.
Tout cela l’héroïne du livre, commandante au long court, le sait. Elle sait que la routine est la condition sine qua none pour se maintenir en osmose avec les éléments. Elle le sait et pourtant elle va ouvrir une brèche dans l’ordinaire et basculer dans un univers parallèle, une parenthèse dont vous sortirez transformés.

Un livre plein de mystère, une écriture délicate et sensible qui vous berce comme le sac et le ressac de l’océan et vous emporte vers une destination inconnue. Un subtil mélange de suspense et de poésie, un roman indispensable.

Pour les amoureux·ses de l’océan et de sa petite musique, je vous conseille aussi « Novecento : pianiste » d’Alessandro Barrico, également disponible à la médiathèque.

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Stupor Mundi est un récit qui se déroule en plein treizième siècle, sous le règne de Frédéric II, dit  Stupor Mundi (la « Stupeur du monde ») qui régna sur le Saint-Empire de 1220 à 1250 et fut roi de Germanie, de Sicile et de Jérusalem. Ce monarque connut des conflits permanents avec la papauté et se vit excommunié par deux fois. Le pape Grégoire IX l'appelait même « l'Antéchrist » ! Il accueillait les savants du monde entier à sa cour, portait un grand intérêt aux mathématiques et aux beaux-arts, se livrait à des expériences scientifiques (parfois malheureusement sur des êtres vivants). De par ses bonnes relations avec le monde musulman, il mena à bien la sixième croisade — la seule pacifique — et fut le second à reconquérir les lieux saints de la chrétienté, après Godefroy de Bouillon. 
En mélangeant fiction et réalité, Néjib livre une œuvre palpitante qui nous pousse à une certaine réflexion sur la société et la place qui occupent les sciences face à la religion. Car si dans un premier temps, le sujet principal est bel et bien la science, très vite apparait un thème encore et toujours d’actualité : l’obscurantisme religieux.  - Michaël