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Tous les avis de

L'araignée est l'insecte… mais non, ce n’est pas un insecte ! C’est un arthropode, donc déjà tout faux…
Je recommence donc : l’araignée est l’arthropode qui est certainement le moins aimé de la Terre, celui que l’on aime détester, écraser, noyer, aspirer… Pourquoi donc tout cet acharnement, si ce n’est la résultante d’une peur irrationnelle véhiculée de génération en génération par manque de connaissances ?
Arachnophobes, il vous faudra alors ouvrir ce livre, riche d’informations et de magnifiques photos, afin de comprendre cet animal hors du commun et ainsi, sans pour autant l’aimer, commencer à l’accepter et à le laisser vivre.
 

Petit Ours rêve de manger une bonne prune bien mûre, mais pour cela, il doit prendre des risques : grimper à l’arbre, se glisser sur la branche, étendre son bras… et peut-être tomber et se faire mal. Cependant, comme le dit si bien sa maman : « Parfois, on tombe, ça arrive et ce n’est pas grave. »


Parfois, on tombe est un très bel album, d’une incroyable douceur et d’une très grande profondeur.
Tout ici est réussi. Le texte, simple, court, dont les mots résonnent telle une mélodie, est à la fois sensible et réconfortant. Il exprime l’importance d’oser, d’essayer et, parfois, de trébucher pour mieux grandir et s’épanouir.


Les illustrations de Kate Gardiner sont magnifiques, très expressives, les ours sont de véritables peluches. Les couleurs qu’elle utilise, un camaïeu principalement composé de tons chauds, notamment des teintes de jaune, d'ocre et de brun, diffusent une ambiance automnale dont l'ensemble crée une palette de couleurs harmonieuse et apaisante, reflétant ainsi la douceur des scènes illustrées.


Parfois, on tombe est un très bel album à lire absolument aux enfants pour leur donner beaucoup de courage.
 

Que dire de plus… tout est quasiment dans le titre !
Si ce n’est qu’Érasme s’ennuie, et c’est pour cela que nous allons vivre avec lui une bien drôle d’aventure…


Cet album jeunesse, destiné aux plus petit·es, à partir de 18 mois, est un condensé de douceur.
Par son récit d’abord, qui permet à l’enfant de découvrir ce fascinant insecte dans une histoire tendre et non dénuée d’humour, ensuite par les illustrations d’Olivia Cosneau, lumineuses et expressives.
Elle réussit à rendre attachant un personnage pour le moins « rigide », mais avec quelques astuces, quelques traits, il devient irrésistible.


Pour les plus petit·es certes, mais aussi pour les plus grand·es qui aiment lire en s’amusant.

« Ça va pas la tête ou quoi ? » est un album jeunesse au ton très humoristique, écrit par un habitué du genre qui en devient, album après album, le spécialiste de « l'humour pour les petit·es ».
Seulement pour les enfants ? Bien sûr que non ! Il arrive toujours à surprendre ses lecteur·rices quel que soit leur âge. Ici encore, il parvient à nous amuser avec trois fois rien : des yeux, un nez, une bouche et des formes multiples.
Cela fonctionne à merveille jusqu’au final, une chute savamment orchestrée.
Cet album est drôle, coloré, rythmé… et surtout plein d’intelligence. À lire, relire et partager sans modération !

Darrin Bell est un auteur et illustrateur américain. En 2019, il devient le premier Africain-Américain à recevoir le prix Pulitzer du dessin de presse.


Connu et reconnu outre-Atlantique pour ses créations engagées, il livre avec « The Talk » un récit plus intime, plus personnel, mais que, malheureusement, toutes les personnes de couleur connaissent : le racisme.


Le point de départ de cette œuvre est le souvenir d’une discussion avec sa mère, où il apprend qu’à cause de sa couleur de peau, il sera toujours, quoi qu’il fasse, considéré comme un danger et un être inférieur. Cette conversation, « The Talk », il devra aussi la transmettre à ses propres enfants.
Les années passent, et rien ne change : la haine et la bêtise restent présentes.
À travers ce témoignage, il nous livre une part de son histoire, façonnée par l’incompréhension, la peur, la colère, mais aussi beaucoup de courage.


Son parcours personnel chemine en parallèle à celui des États-Unis, où les faits divers scandaleux sont légion, illustrant une société qui peine encore à ouvrir les yeux et à guérir de ses blessures les plus profondes.

Ouvrez Wayward Pines : vous partez pour un voyage sans retour.
Ouvrez Wayward Pines : vous devenez Ethan Burke, agent des services secrets américains.
Et vous n’en sortirez pas indemne.

Doute. Peur. Folie. Rage. Désespoir.
Vous passerez par tout ça — si vous êtes assez courageux.

Wayward Pines se dévore. Le suspense est intense. Le héros, charismatique.
On ne sait pas où l’on va… mais une chose est sûre :
il y a une fin à tout ça.

Osez l’aventure…

Le dictionnaire est triste, comparé aux autres livres. Lui n’a pas d’histoires à raconter, seulement des mots… rien de bien folichon. Cependant, un jour, il se décide à être un récit et, pour cela, il donne vie à ses mots. Saperlipopette ! Le premier mot qui se réveille est Alligator et lui, les histoires, il s’en moque… il a surtout très faim.


« Le dictionnaire à l’envers » est un album étonnant, étrange et captivant, tout en étant vraiment très drôle. L’auteur, Sam Winston, continue un travail d’écriture original en jouant à la fois sur le fond et sur la forme, donnant à la fois vie à une histoire, mais aussi à un support qui devient personnage à part entière.


Les illustrations d’Oliver Jeffers sont toujours un plaisir à découvrir. Son style moderne et inventif est devenu, en quelques années, une référence de l’illustration jeunesse. Ici encore, il ne déçoit pas : sa mise en scène, mêlant personnages et mots en tout genre, fonctionne à merveille.


Ce titre peut paraître, à bien des égards, étrange, bizarre, certes, mais il est surtout et avant tout une très belle histoire sur la différence et l’imagination.
 

Ce très bel album propose de (re)découvrir la formidable aventure réalisée par la ville du Loroux-Bottereau et le collectif Les Locaux, qui, ensemble, ont œuvré pour offrir un magnifique au revoir à l’ancien hôpital Saint-Pierre.
Fermée depuis 2019, cette structure est devenue un véritable espace d’expression artistique. De nombreux·ses artistes ont investi les lieux et ont transformé le bâtiment, intérieur comme extérieur, en une immense galerie d’art aux styles aussi divers que variés.


Les photographes Pauline Théon et Bertrand Vacarisas ont su capter l’âme de ce lieu en mutation, à travers des images fortes, sensibles et poétiques.

Un témoignage visuel puissant, entre mémoire des murs et souffle créatif.

Cette bande dessinée est la biographie — enfin, une partie de la vie — du célèbre journaliste américain Randy Shilts, qui fut le premier journaliste américain à exercer en défendant ouvertement son homosexualité.
Son combat contre les rédactions homophobes de l’époque (années 70/80) est abordé, mais ne constitue pas le sujet principal du récit, qui n’est autre que l’apparition de cette effroyable maladie appelée à l’époque le « cancer gay » : le SIDA.
Ce titre retrace donc l’enquête menée par Randy Shilts, qui découvre accidentellement l’existence de cette maladie et des pressions exercées par le gouvernement américain afin de dissimuler la pandémie aux médias et au public.
Il va se heurter à l’indifférence, la censure et aux pouvoirs politiques.
Sa déontologie va le mener dans un combat titanesque pour que la vérité éclate au grand jour, jusqu’à se renier lui-même en utilisant l’arme de la fake news.

Oscar et Albert sont les meilleurs amis du monde. Ils adorent passer du temps ensemble et ce qu’ils préfèrent par-dessus tout, c’est pique-niquer…
Aujourd’hui, tous les éléments sont réunis pour qu’ils passent un moment parfait. Albert a même apporté une surprise… La journée s’annonce radieuse, ensoleillée, et pourtant…


Inutile d’en dire plus, pour ne pas trop en dévoiler et ne surtout pas gâcher la surprise.


Chris Naylor-Ballesteros continue de nous émerveiller avec sa série « Oscar et Albert » : des personnages attachants et une amitié à toute épreuve. Ce troisième opus conserve la recette magique des précédents : une histoire rythmée, drôle, avec une chute inattendue. L’auteur y confirme, une fois encore, son vrai talent d’écriture.


Il signe aussi les illustrations, qu’il maîtrise tout aussi bien. Son trait épuré se marie parfaitement à des formes hachurées, crayonnées, riches en matière et en couleurs. Les personnages sont expressifs et transmettent avec justesse les émotions.


« Oscar et Albert : le mystère des biscuits disparus » est un album à savourer en famille. S’il existait un label « Procure de la joie », nul doute qu’il en serait un fier ambassadeur.