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C’est la fin de la colonie de vacances, le dernier jour, plus précisément. Il y a dans l’air une ambiance particulière, celle des derniers moments ensemble, avant la séparation, avant le retour au quotidien, au banal. C’est un moment suspendu, un moment d’éternité, sous un ciel bleu azur immense, intense qui a quelque chose d’irréel.
Alors on baisse la garde, on se laisse aller, on célèbre l’instant, l’excitation est palpable. On pique-nique et on plonge, on éclabousse, on bouscule l’équilibre sensible du fleuve. Oui mais dans la Loire on ne se baigne pas ! Dans la Loire, souvent, on se noie !
Lentement, la trame du drame se dessine ? Le fleuve sera-t-il clément ? Laissera-t-il à ces adolescents le temps de vivre ? Le souhaitent-ils d’ailleurs vraiment ?

Une écriture à fleur de peau, qui tend vos nerfs, qui charge l’air comme un jour d’orage, jusqu’à l’explosion. Un remarquable sens du rythme, et une analyse très fine, de cet âge, si particulier, qui hésite entre deux mondes.
Un roman avec une magnifique gueule d’atmosphère, qu’on embrasse à pleine bouche et qui vous laisse, sur les lèvres, un goût doux-amer, celui des années révolues, celles où tout était une première fois.

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Bianca est promise à Giovanni, un beau parti âgé de seulement quelques années de plus qu’elle. Elle devrait s’en réjouir mais désespère de ne pouvoir connaître son futur époux qu’une fois mariée. Sa tante lui confie alors un secret de famille : un héritage insolite et précieux… une peau d’homme nommée Lorenzo. Bianca, sous les traits d’un charmant jeune homme, va donc découvrir Giovanni dans son élément naturel, la ville, la nuit et s’éprendre de celui qui sera plus tard son mari. Lorenzo aime Giovanni, et Giovanni tombe bien vite amoureux de Lorenzo le facétieux. Tout s’annonce pour le mieux… sauf qu’il faut redevenir Bianca et reprendre la place étriquée que lui laisse la société vénitienne, dont Giovanni se révèle être un digne représentant. Ce récit, Hubert l’a souhaité après les débats du mariage pour tous. Mais il lui aura fallu du temps pour que la colère tombe et se magnifie en un conte joyeux et positif sur la tolérance. Le dessin de Zanzim, tout en souplesse et en arabesques, confère élégance et dynamisme au propos pétillant d’Hubert. Le scénario, empli de rebondissements et de quiproquos, interroge finement les relations de couple, la place de la femme au sein du carcan étriqué du mariage et de façon globale, les relations humaines. La dernière BD d’Hubert, qui nous a malheureusement quitté, est un beau cadeau et un pur délice.  - Aurélie

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Berk le doudou attend sagement sur le bord de la baignoire que l’eau finisse de couler, quand soudain il glisse et tombe dans l’eau ! les jouets de bain sont paniqués, Berk va se noyer, peut-être même se brûler avec l’eau trop chaude, ou bien s’étouffer avec le bain moussant, ou s’étrangler avec la chaîne ! Ils sont prêts à tout pour le sauver, surtout qu’il répète une phrase bien mystérieuse qu’ils ont de la peine à comprendre…

Le bain de Berk est un album très drôle qui s’inspire beaucoup de l’imaginaire des petit·es. En effet, quel enfant ne pense pas que ses doudous continuent à vivre leur vie même lorsqu’ils sont seuls ? Partant de ce principe, Julien Béziat nous propose une série d’aventures humoristiques remplies de suspense. Ici, l’art de la chute, que les jeunes lecteur·rices adorent, est superbement maîtrisé.
Côté illustrations, les différences de perspectives au fil de l’histoire et les dessins en pleine page rajoutent du rythme et un effet cinématographique à l’album. Les personnages, très colorés, se détachent du fond blanc et gris de la baignoire pour les rendre encore plus vivants.

L’humour ici est basé sur la répétition et sur les onomatopées, il est donc indispensable de lire cet album à voix haute.

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Entre 1850 et 2001, un siècle et demi d’histoire nous contemple. De la pébrine, maladie du ver à soie à l’attentat du 11 septembre, l’autrice dresse une fresque fantasque, celle des Aghulons. Un arbre généalogique où éclosent les prénoms des femmes de la famille : Eglantine, Marguerite, Rose, Camélia, Iris. Un arbre extravagant et poétique où résident aussi, cinq générations de chats philosophes et pince-sans-rire : Socrate, Erasme, Diogène… Un texte enlevé, drôle et lyrique, une aventure à la rencontre des grands évènements du vingtième siècle et de ses découvertes. Mais aussi une galerie de personnages souvent originaux, plus ou moins sympathiques mais toujours au caractère bien trempé…
Enfin un roman d’amour, celui qui unit tous les couples de cette famille passionnément, celui qui soude profondément ses membres : parents, enfants, grands-parents, frères et sœurs. L’amour qui permet de tout surmonter avec courage, l’amour qui rend la vie plus supportable, même quand elle est frappée par les drames.

Un texte enjoué comme une looping en avion où l’on est porté par l’allant de toutes ces femmes fantastiques aux noms de fleurs. Avec une tendresse particulière pour Margueritte, la trisaïeule, subtil mélange de douceur et de générosité relevé d’une volonté farouche.

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Une bande dessinée sur Gérard Depardieu ? Quelle drôle d'idée ! Bon d'accord, c'est l'un de nos monstres sacrés du 7e art, mais ici on est dans le 9e... Qui cela va-t-il intéresser ? Cela va-t-il m'intéresser ? Autrement dit, je partais à la lecture de cet ouvrage sans grand enthousiasme et avec  beaucoup d'a priori.

Une page, deux pages, trois... et voilà : hapé par le récit, l'écriture, la mise en scène et bien sûr, la vie incroyable de ce bonhomme. Car de Gérard Depardieu je ne connais que quelques films ou frasques avec Poutine, pas plus. Ici Mathieu Sapin nous dévoile sans tricherie ni pudeur un morceau de la vie de "Gérard". Alors, on peut aimer ou détester le personnage, il n'en reste pas moins un formidable bon vivant à la philosophie unique et qui rend cet album passionnant.  - Michaël

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Gaspard passe ses vacances chez sa grand-mère, mais très vite l’ennui le gagne. Pour y échapper, il décide, malgré l’interdiction, d’explorer le grenier. Là-haut il découvre une table à dessin et une planche de BD inachevée. C’est alors qu’apparaît le fantôme de son grand-père, qui était auteur de bande dessinée... Voici un titre qui ne paie pas de mine, mais qui est surprenant tant par son histoire que par ses illustrations. Le récit est une fiction aux vertus pédagogiques loin d’être ennuyeuse. On y découvre les rouages de la création d’une bande dessinée. Nous suivons avec Gaspard chaque étape, de la naissance d’une idée à la mise en couleur d’une planche. Ce récit est illustré de façon efficace par Mickaël Roux, adepte des séries humoristiques, au style énergique. « Gaspard et le Phylactère magique » permet, tout en s’amusant, d’apprendre et plus que tout, donne une furieuse envie de se mettre à dessiner.  - Michaël 

 

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Bernard Lavilliers chantait à une époque « On the road again again... » et c’est littéralement le petit air qui nous trotte dans la tête juste après avoir lu ce reportage sur la France et ses habitants. Olivier Courtois, journaliste, a décidé un jour de tout plaquer et de partir pour l’inconnu en auto-stop sur les routes de France. Dans ce très bel album, riche de paysages et de rencontres aléatoires, il nous raconte son périple, nous parle de l’Homme et de cette formidable diversité qui fait la France. Triste, tendre, drôle et plein d’espoir, ce titre est un Road-movie documentaire qui saura parler à tous.  - Michaël

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Le héros Gerd est un homme partagé entre deux femmes, deux visions du monde. Dépassé par son destin, il déambule entre les deux Allemagnes, espion malgré lui, ne sachant pas à quels seins se vouer. Ceux de Käthe résistante communiste de la première heure, où ceux de Liz Américaine arrivée à Berlin sur les traces de son défunt mari.

Personnage au costume trop grand pour lui, c’est un pantin dégingandé, manipulé par des intérêts supérieurs, sacrifié à la cause. Nous suivons au fil des années qui s’égrènent cet homme un peu paumé, toujours avec un train de retard, en nous demandant qui tire les ficelles, qui est l’architecte de cette toile qui le mènera sûrement à sa perte.

Ici tout est joué d’avance, nous semble-t-il, l’être humain en tant qu’individu n’a pas sa place, il est insignifiant face aux intérêts antagonistes du capitalisme et du communisme. Pourtant dans ce monde de dupes, ce jeu de miroirs et de faux-semblants une seule vérité persiste, une vérité indispensable pour ne pas perdre pied : la pureté des sentiments qui relie ce triangle amoureux.

A la fois roman d’amour, roman historique et roman d’espionnage, cet ouvrage est une vraie poupée gigogne aux multiples rebondissements : un récit protéiforme et haletant.

Pour poursuivre l’expérience je vous propose aussi de découvrir la très bonne bande-dessinée « La patrie des frères Werner » de Philippe Collin et Sébastien Goethals, disponible à la médiathèque.

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Un vol dans un musée indien, l'empoisonnement d'une rock star, le meurtre d'un ambassadeur… Trois affaires à résoudre aux quatre coins du monde, trois enquêtes en quatre étapes où la coopération sera impérative !


Dans "Perspectives", chaque joueur dispose d'indices différents sur l'investigation en cours, indices qu'il ne pourra pas montrer aux autres… Avec chacun un point de vue unique sur l'affaire, vous devrez communiquer les informations dont vous disposez, toutes essentielles à la résolution, afin de répondre aux questions qui vous sont posées. 
Un jeu d'enquête innovant aux règles simples et aux scénarios bien ficelés, qui promet de belles soirées en famille ou entre amis pour élucider ces mystères !

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Tome
1
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Les plus grandes aventures de Spider-Man présentées dans une collection de 10 albums. Pour les fans et les curieux·ses de découvrir toute la mythologie du personnage.

 

 

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Une petite fille japonaise nous parle de sa grand-mère Hanabishi. C’est le nom qu’on donne aux personnes qui fabriquent des feux d’artifice. C’est une des rares femmes à pratiquer ce métier, dangereux, technique, et artistique aussi. Alors, la petite fille la questionne sans s’arrêter et sa grand-mère lui explique : les feux d’artifice, mais aussi la physique et l’astronomie, et également sa propre histoire.

Hanabishi nous offre un beau récit sur la transmission et le lien intergénérationnel. Cet album nous donne l’occasion également d’en savoir plus sur cet art japonais, le hanabi, et ces personnes qui exercent le métier d’artificier. Il s’agit de créer des œuvres d’art dans le ciel, en mélangeant les couleurs et les formes ; la grand-mère hanabishi fait alors ses recherches et ses essais à la peinture, sur une feuille noire. Il faut ensuite faire des calculs mathématiques complexes et maîtriser les lois de la physique pour tirer ces feux d’artifices et produire exactement ce qui était prévu.
Le sujet permet à l’illustratrice de s’exprimer à l’aquarelle et au crayon à travers une belle palette de couleurs ; elle s’inspire également de la flore japonaise afin de nous faire voyager dans ce beau pays : On retrouve au fil des pages l’érable rouge ou encore le cerisier du Japon.
Ce bel album nous émerveille, nous attendrit et nous fait découvrir un art et une culture. Une grande réussite !

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Plecota est une petite chauve-souris qui adore jouer avec ses copains et copines et manger de succulents insectes. Hélas, le froid arrive, le temps de l’hibernation approche : le moment est donc venu de se dire au revoir avant le grand sommeil. Cependant, un accident de vol va lui faire perdre sa colonie et notre pauvre Plecota devra passer un hiver loin de chez elle, accompagnée de bien étranges créatures... Cette bande dessinée jeunesse est une œuvre fictionnelle, mais également un documentaire. Elle fusionne sans difficulté ces deux genres pour nous offrir une histoire tendre et originale. On y apprend beaucoup sur le mode de vie des chauves-souris, leur habitude alimentaire, leur mode de déplacement, etc. Nous côtoyons également différentes espèces de ce chiroptère, de la plus répandue à celle en voie de disparition. D’ailleurs ce titre met l’accent sur l’importance de la protection de l’habitat et de l’environnement des animaux sauvages. Pas moralisatrice, l’autrice fait passer le doux message d’une cohabitation réussie, d’un vivre ensemble possible, harmonieux, entre toutes les créatures. Les illustrations d’Oriane Lassus sont également réussies avec un trait faussement naïf et une palette de couleurs restreintes, elle donne une véritable épaisseur à ses personnages, les rendant ainsi touchants et si vivants. « Les gardiennes du grenier » est un one shot didactique original et on aimerait lire d’autres albums de cet acabit avec des animaux différents.  - Michaël

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Silas Coade, chirurgien et écrivain à ses heures perdues, s'est embarqué dans une expédition à bord de la goélette du capitaine Van Vught et de son équipage. En quête d'un édifice mystérieux censé leur apporter gloire et fortune, ils écument les eaux de la mer de Norvège. Mais bien vite, on remarque quelques incohérences dans le récit. Anachronismes ? Oublis ? Erreurs du narrateur ? Patience, la vérité est à portée de main, pour vous autant que pour Silas.


Le roman, sous ses abords d'histoire d'aventures maritimes, cache quelque chose d'insoupçonné, bien plus grand que ce que vous pouvez imaginer… Au fil du récit, l'ambiance change, accompagnée par une écriture fluide qui s'adapte constamment à son évolution. Alastair Reynolds explore les tréfonds de la pensée du Docteur Coade, aussi perdu que les lecteurs dans cette étrange histoire, en posant au passage quelques questions sur les notions d'identité, d'humanité et d'empathie.


Un récit de science-fiction d'une grande originalité, dans lequel il est conseillé de se lancer sans lire le résumé !

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Aujourd’hui, la médecine est une science au service du vivant, mais avant d’être guérisseuse, elle était néfaste. Aux États-Unis, au 19ème siècle, elle était appelée la médecine « héroïque » parce qu’il fallait beaucoup de courage pour supporter les traitements de l’époque, souvent bien pires que les maladies ou les accidents eux-mêmes : saignées, purges au calomel (considéré de nos jours comme du poison), morphine... Stéphane Piatzszek et Benoît Blary nous embarquent dans un voyage à travers le temps en pleine guerre de Sécession durant laquelle un homme, le médecin Andrew Taylor Still, las des morts qui l’entourent, décide de tourner le dos à cette médecine traditionnelle qui ne sauve pas et surtout n’évolue pas. Il va, par différentes rencontres et en étudiant inlassablement l’anatomie humaine, mettre au point une pratique de manipulation du corps permettant le rétablissement des flux internes et des postures. Il crée ce qu’il appellera plus tard l’ostéopathie. Le récit, souffrant peut-être d’un manque de rythme, est néanmoins riche d’informations. Nous apprenons beaucoup sur l’époque, la dureté de la vie et de ces médecins souvent plus charlatans que compétents. L’humanité est également mise à mal dans ce titre où ignorance et intolérance sont des maux bien difficiles à éradiquer et constituent malheureusement un socle à notre condition. Fort heureusement, il y aura toujours des femmes et des hommes pour faire avancer, progresser la société, mais à quel prix... Une bande dessinée documentaire dense et instructive à mettre entre toutes les mains.   - Michaël

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Yaël vit avec sa petite sœur Emilie, son papa et sa maman dans le Sud de la France.
Elle est facétieuse, joue avec son cousin à cache-cache derrière le rideau d’une chambre… et découvre certains secrets assez vilains dont les adultes sont coutumiers. Nous sommes en 1938, la maman d’Emilie est malade et la menace de la guerre plane. Alors des choses plutôt moches, et même franchement terribles, Yaël va en connaître quelques-unes au cours de son histoire.

Sara del Giudice, dont il s’agit de la première bande dessinée, signe une œuvre remarquable par son dessin et la qualité de son écriture, les deux d’une grande sensibilité. Il est des lectures que l’on ne peut oublier, celle-ci est de cet ordre, rien de moins…

Alors on ne vous en dévoilera presque rien, on vous conseillera simplement de venir vous glisser avec Yaël derrière le rideau. Une œuvre à hauteur d’enfant, fictionnelle mais marquante, à partager en famille à partir de 10 ans pour parler de la vie, de la perte et de l’atrocité de la guerre. Un gros coup de cœur.

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Elevée par ses grands-parents alcooliques, Soizic décide à 22 ans, de « monter à Paris ». Elle va y connaître la vraie précarité, la solitude. Mais elle rencontre un cousin qui va lui mettre le pied à l’étrier en acceptant qu’elle le remplace en tant que bouquiniste : ce qu’on appelle dans le jargon de ce métier « ouvre-boîte ». Cette petite subtilité de langage poétique donne un peu le ton du texte. Même si l’on croise beaucoup de personnages désenchantés pour qui l’alcool est très présent (des chats éraflés), ce premier roman est passionnant car on y découvre avec Soizic les différentes facettes de ce métier parisien ; Plaisant pour l’ambiance des quais de Seine avec son défilé de passants et enfin, le parcours de cette jeune femme qui cherche à comprendre pourquoi sa mère l’a abandonnée. Camille Goudeau aurait pu écrire un « feel good » mais il n’en est rien. Son personnage oscille de la rage, la rancune au besoin d’affection mais ne fait aucune concession tant elle tient à sa liberté.
Un bon roman, plein d’énergie !