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Paris, rédaction de Gringoire, octobre 1933. Suite à la demande du rédacteur en chef, Xavier de Hauteclocque, journaliste germanophile, se voit confier une enquête sur la nouvelle Allemagne, celle qui a élu voilà six mois Hitler au rang de chancelier, et qui s’apprête à voter de nouveau aux législatives en novembre. L’ Allemagne, notre reporter la connaît très bien ; il en revient d’ailleurs, parle couramment la langue et y a un solide réseau d’indics. Dès son arrivée à Berlin, l’ambiance est nauséabonde : intimidation de la population, disparitions inquiétantes se multipliant, voyage encadré pour la presse étrangère… Une chape de plomb est tombée sur l’Allemagne en seulement quelques semaines. Difficile pour Xavier de Hauteclocque de mener son enquête : l’omerta règne. En quête de vérité, celui-ci persévère et prend des risques pour comprendre les rouages du nouveau régime nazi.La Tragédie brune, c’est avant tout le titre du récit publié dès 1934 par Xavier De Hautecloque, dans lequel il alerte sur le danger nazi. C’est aussi cette bande dessinée qu’en ont tiré Thomas Cadène et Christophe Gaultier où l’on suit un homme virevoltant au gré de ses investigations grâce au dessin incarné de Christophe Gaultier. Le trait, épais, souligne la noirceur de cet automne 1933, ô combien glaçant et annonciateur des malheurs à venir. Thomas Cadène se fait discret dans son récit sur la biographie de notre héros : il choisit de se concentrer sur l’enquête en s’appuyant sur le texte original (dont le début est reproduit en appendice). Hommage est ainsi rendu non seulement à un homme, mais aussi au journalisme d’investigation et à sa quête de vérité. Avis aux amateurs de L’Ordre du jour d’Eric Vuillard – et aux autres - : ne passez pas à côté de ce titre !  - Michaël

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Pulchérie, la trentaine passée, prend enfin conscience de son corps, de son être et surtout d’un organe si souvent tabou : le clitoris.

« L’affaire clitoris » est, comme le titre peut le sous-entendre, une bande dessinée de reportage. Nous allons, par une enquête minutieuse, partir à la découverte d’un organe féminin des plus importants et pourtant encore de nos jours très méconnu : le clitoris. Il est, selon la définition du Larousse, un « organe érectile de l'appareil génital féminin externe, principalement composé de deux bulbes bordant la vulve et d'un gland (ou clitoris au sens strict), situé au-dessus de l'orifice urétral. ». Très bien, mais encore… ? A quoi sert-il ? Comment est-il fait ? Et surtout, pourquoi depuis des siècles, il est invisibilisé dans nos sociétés patriarcales ? Tant de questions qui trouveront réponses dans cette excellente bande dessinée de vulgarisation. Science, philosophie, croyance sont autant de thèmes abordés par les autrices via cet organe de 10 cm qui n’est que depuis 2017 correctement représenté dans les manuels de SVT.

Ce titre est classé dans nos rayons adultes, mais il peut vraiment être conseillé à un plus jeune public tant sa valeur est éducative et pédagogique, libératrice d’un plein épanouissement personnel.

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En 1907, un riche mécène engage l’égyptologue Howard Carter pour explorer la Vallée des Rois. Fouillée de fond en comble, celle-ci a déjà livré d’inestimables trésors. Sans doute ne reste-t-il plus grand chose à découvrir mais Carter est un homme de terrain avisé et opiniâtre, très intransigeant sur les méthodes de travail. En 1917, il décide de concentrer ses efforts sur la piste d’un obscur pharaon, tombé dans l’oubli. Au bout de cinq années de vaines recherches, une ultime campagne de fouilles est financée…

Pour nous faire vivre « de l’intérieur » cette quête obstinée, les auteurs s’attachent à en décrire de façon minutieuse tous les obstacles et les enjeux : négociations en coulisses, rivalités entre Britanniques, Français et Egyptiens, afflux insupportable des touristes, pression des journalistes, protection et conservation des objets, défis techniques…
Le scénario très documenté a été écrit avec l’aide d’une égyptologue mais reste fluide et passionnant jusqu’au bout, même pour les non initiés. Le dessin, réaliste et précis, et la « patine « un peu rétro de la mise en couleurs ajoutent au charme de cette astucieuse BD-docu, joliment ficelée.

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Jen n’a eu d’autre choix que de partir vivre avec sa maman à la campagne... Et en plus pour s’occuper d’une ferme… Mais le pire de tout, elle doit habiter avec le nouveau compagnon de sa mère et ses deux filles dont une insupportable « Mademoiselle-je-sais-tout »…

Cette bande dessinée américaine, inspirée par la propre vie de l’autrice, est une vraie bouffée d’air frais. Le récit, malgré la thématique classique du changement de vie, arrive à nous surprendre et à nous captiver jusqu’à la fin. Cela est dû au travail d’écriture qui rend les personnages vrais et vivants par des dialogues de la vie de tous les jours.
Les sentiments de Jen évoluent au fur et à mesure des situations : tantôt désabusée, tantôt pleine d’espoir, en colère ou triste. Une cartographie complète de ce qu’est l’adolescence.
Estampillé jeunesse, ce récit feel-good est à prescrire à tous et toutes tant il est porteur de bien-être.

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Raowl pourrait être un prince charmant, si ce n'est que sa véritable nature est d'être la Bête. Un peu comme dans le conte de Perrault, lui, ce qu'il souhaite avant tout, c'est d'être aimé par une princesse. Mais comment en trouver une ? Facile car c'est bien connu, il y a toujours quelque part une princesse dans la panade... « Raowl » est la nouvelle série humoristique de Tebo et une fois encore, cet auteur à l'humour corrosif frappe fort. Nous retrouvons tous les ingrédients déjantés et délirants de son univers : une succession de gags et de situations burlesques qui s'enchaînent à un rythme effréné, le tout au service d'une histoire originale se jouant des contes de notre enfance. Jeux de mots, situations burlesques font bon ménage et leur message est magnifié par les illustrations de Tebo. Son style, cartooniste, insuffle une énergie folle à nos héros par des gestuelles et des visages souvent distordus, mais désopilants. Il se permet également de très belles doubles-pages d'action, laissant ainsi parler tout son talent d'illustrateur. Une autre force de ce récit est qu'il n'y a point de sexisme : l'autre personnage principal est la Belle, qui comme son compère n’est pas la dernière pour en découdre. Tebo réussit une entrée fracassante dans le catalogue Dupuis, éditeur habitué à des titres jeunesse plus « gentils », mais soucieux de diversification et gage de qualité.  - Michaël

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Elan et sa famille habitent une maison dans la forêt. Tous les soirs après le repas, Elan leur raconte une histoire. Un jour, il se trouve à court d’idée. « Et si tu nous lisais un livre ? » propose sa femme. Mais Elan n’a pas de livre ! Ni Ourse, sa voisine, ni Blairelle, ni Renard, ni aucun·e autre animal·e de la forêt. Elan se rend à la bibliothèque municipale et revient avec une belle pile de livres. Tous les animaux de la forêt viennent écouter les histoires d’Elan, mais bientôt sa maison est trop petite. Alors, une idée germe dans sa tête…

« Le bibliobus » est un album très mignon qui célèbre le plaisir de lire. Nous faisons un petit bon dans le passé à travers l’illustration vintage, des animaux anthropomorphes, tous ces éléments qui nous rappellent telle une madeleine de Proust, les albums de notre enfance.
Inga Moore nous rappelle à quel point la lecture est un loisir agréable, à consommer sans modération. Le récit porte des belles valeurs comme l’entraide, la solidarité, l’amitié. Certain·es trouveront peut-être l’histoire un peu mièvre, mais je dirais plutôt qu’elle offre une petite pause pleine de douceur, tel un bonbon réconfortant et apaisant.

Le bibliobus est un bel hommage aux bibliothèques et aux bibliothécaires : il était difficile pour moi de passer à côté !

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Ce petit roman aux illustrations magnifiques est touchant et attendrissant. Cette communauté de chiens (et chat!) abandonnés installés dans un train désaffecté nous offre une belle leçon d’amitié et d’entraide. À partir de 5 ans

 

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Momo est une petite fille vive, turbulente mais attachante. Elle vit avec sa grand-mère et attend impatiemment le retour de son père, parti pêcher au grand large. Pour s'occuper, elle jouit de son imagination pour vivre des aventures. Hélas la réalité reprend toujours le dessus et sa vie va en être bouleversée... Un très beau titre jeunesse destiné à tous les publics. Tendre, mélancolique, mais plein d'humour, il est une réusite scénaristique. L'illustrateur, à la technique proche de Bastien Vives, dessine Momo avec brio et nous propose un personnage à la tronche adorable. Vous recherchez de la douceur dans ce monde, alors laissez-vous prendre par ce titre qui vous rechauffera le coeur.  - Michaël

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Agnès est danseuse. Ce soir, elle s’est produite sur scène pour la dernière représentation de sa compagnie atypique. Demain, c'est décidé, elle part pour un long périple, avec seul bagage un sac à dos, une grande écharpe qui lui servira de plaid et un livre.
Elle aurait pu prendre l’avion et être sur place en 2 heures, mais non.  Elle préfère le train et le bus. Un voyage lent pour s’attarder sur les paysages, les lieux et faire remonter ses souvenirs.


Gaëlle Josse nous entraine dans deux histoires parallèles. Celle d’Agnès à travers les 1000 km de son parcours entre Paris et Zagreb, entrecoupée par les mots de Julien Lancelle, l’auteur du livre qui l’accompagne.


J’ai beaucoup aimé la succession des chapitres qui croise les deux récits. La part belle à la littérature, qui peut être un exutoire. J’ai été autant émue par l’amour de Julien pour sa fille Emma, que part celui d’Agnès pour son conjoint Guillaume.
Pour l’anecdote, « Quelques Eden » de Julien Lancelle, n’existe pas. Par contre, « Le musée des relations rompues, brisées de Zagreb est bien réel. On ne peut s’empêcher d’aller vérifier.
C’est tout l’art de savoir mêler fiction et réalité.


Tout en douceur, poésie et tendresse, ce roman est une quête vers l’apaisement après le deuil ou les épreuves de la vie.

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Lou a 50 ans. Antiraciste, bouddhiste et ancien professeur d’université, il est aujourd’hui chauffeur de taxi dans le Mississippi protestant et conservateur du Ku Klux Klan. Bien sûr Lou a tout du anti-héros, il est forcément aigri (on le serait pour moins que ça), légèrement tendu (faut dire qu’il s’enquille des journées de 12 à 15 heures dans une caisse pourrie en buvant du Redbull) et passe donc son temps à faire des doigts d’honneur à tout-va (ce qui vous me direz n’est pas très politiquement correcte pour un bouddhiste).

Donc Lou pourrait-être un abruti lambda vulgaire, détestable et violent car sa situation personnelle n’est vraiment pas reluisante et qu’il faut bien trouver un exutoire quelque part. Mais Lou est tout l’inverse car il est plein de paradoxes et que fondamentalement il est dépourvu de méchanceté mais pas de dérision. C’est ce qui rend ce personnage fort attachant et c’est pour ça que je vous invite à partager quelques courses avec lui.

Partez à la rencontre de passagers plus déglingués les uns que les autres, à la découverte de l’Amérique ultra-libérale et de ses laissés-pour-compte ! Laissez-vous conduire par Lee Durkee, à la manière d’un John Fante ou d’un William Faulkner contemporain, sur les routes désargentées du Sud des Etats-Unis !

Dans le même esprit je vous invite, également, à découvrir l’œuvre de John Fante et notamment « demande à la poussière » et à voir « Taxi Driver » de Martin Scorsese ou « Taxi Blues » de Pavel Lounguine. Enfin, Rayon BD vous pouvez aussi emprunter à la Médiathèque « Taxi ! » d’Aimée De Jongh et « Yellow Cab » de Chabouté (adapté du roman éponyme de Benoît Cohen).

Bon voyage au pays de Donald et Mickey sous méthamphétamine (âmes sensibles s’abstenir).
 

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L’automne est là ! Pour notre héroïne, une femelle ourse, il est temps de se préparer au long et froid hiver qui arrive... « L’ourse » est un album contemplatif. L’auteur José Ramón Alonso utilise très peu de texte pour nous conter une tendre et belle histoire. En une trentaine de pages, il réussit à nous émouvoir, enfant comme adulte, à nous captiver, faisant de nous les témoins privilégiés du cycle de la vie et de la nature. Cette réussite il la doit également aux magnifiques illustrations à l’acrylique de sa consœur espagnole Lucía Cobo. Avec minutie elle peint chaque détail, chaque poil de notre plantigrade, la rendant tellement vivante et expressive ! En utilisant une gamme de tons pastels et automnaux, Lucía crée une atmosphère douce et poétique. Elle varie les plans, les axes de vue donnant ainsi un dynamisme à l’ensemble et un effet de surprise lorsque l’on découvre, page après page, ses magnifiques tableaux. Si l’on est suffisamment attentif on découvre par moment dans ses compositions des indices permettant d’envisager la suite du récit. Cet album est un excellent moyen d’évoquer avec les enfants le cycle des saisons, mais également celui de la vie et de la nature. Avant tout il sera pour vous un excellent moment de lecture à partager avec vos chérubins.  - Michaël

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Dans la cour de l’école, derrière le gymnase, il y a un trou, pas un petit, mais pas un trop profond non plus. Un juste de la bonne taille pour que toute la classe d’Emma s’y sente bien et décide d’en faire un super espace de jeux.

 

Les histoires d’Emma Adbåge ont un parfum unique, celui de l’authenticité. Ses histoires sentent bon l’enfance et se projeter dedans éveille inévitablement nos souvenirs. Ce titre en est  une  parfaite illustration puisqu’il nous renvoie directement dans la cour de l’école. Pas de magie, ni de monstre ou autre créatures fantasque, non, ce qui est mis en exergue est le pouvoir de l’imagination dont font preuve les enfants. Ce pouvoir qu’une fois adulte nous perdons. Cela donne une légère brise mélancolique, mais qui ne souffle pas sur les plus jeunes lecteur.rices, trop occupé.es à s’imaginer poursuivre l’aventure avec leurs ami.es. Les illustrations d’Emma Adbåge sont, comme à son habitude, subtiles et délicates. Son style graphique bien particulier et sa palette de couleur nous éblouissent à chaque page si on y prête suffisamment attention. De multiples détails, des traits et des lignes de fuite qui souvent se chamaillent, mais qui rendent l’ensemble cohérent, à la frontière entre le monde de l’enfance et celui des adultes. Comme si Emma n’avait pas su choisir. Une autrice/illustratrice suédoise à suivre...   - Michaël

 

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Depuis la mort de son père, Pierre est le « Veilleur des brumes », le seul capable d’entretenir le barrage protégeant la ville d’un mortel brouillard. Sa responsabilité et son savoir pourraient en faire un citoyen respecté, mais il n’en est rien. Le temps a passé depuis la grande catastrophe et les mémoires se sont peu à peu effacées, aujourd’hui il n’est surtout considéré que comme un enfant timide, le fils d’un fou. Pourtant, la brume est bien réelle, toujours là et lorsqu’elle réussit une percée dans le barrage, Pierre est le seul préparé à la stopper... Adaptation d’un court métrage aux multiples récompenses « Le veilleur des brumes » est un récit fantastique échevelé aux nombreux rebondissements. Proposé comme un titre jeunesse, son intrigue et ses différents niveaux de lectures, en font en réalité un album tout public. Chacun·e trouvera en lui une résonance familière, propre à sa sensibilité. Famille, amitié, mais aussi courage et responsabilité sont quelques-uns des thèmes abordés au détour de cette palpitante aventure. Au fil de l’histoire, le mystère s’épaissit et l’intensité dramatique va crescendo. On vibre à chaque page, envahi d’émotions, tantôt gaies, tantôt tristes. Le repos émotionnel ne nous sera accordé qu’au clap de fin et encore puisque les effluves de ce moment passé resteront en vous quelques  temps après. Les illustrations, peintures numériques, sont merveilleuses. Elles sont indissociables du texte et représentent un élément narratif d’une rare puissance combiné à une mise en scène cinématographique. Plongez sans hésiter dans cette saga étrange, unique, un classique en devenir.  - Michaël

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Tout commence par un appel téléphonique, un jour de 2018, un numéro inconnu, Vladimir ne répond jamais aux numéros inconnus et pourtant ce soir-là, un soir de tristesse, un soir de cafard, il décroche. A l’autre bout du fil, une ancienne collègue de travail qu’il n’a pas vue depuis vingt ans, d’abord les banalités d’usage puis l’annonce inattendue : « J’ai chez moi un jeune américain, qui vous ressemble étrangement, je lui ai parlé de vous, il souhaiterait vous rencontrer ».
Flashback, 1984, un an avant la perestroïka, Vladimir fête son anniversaire, il reçoit en cadeau deux paires de pneus, évènement apparemment insignifiant, qui va changer sa vie. Entre ces deux dates, nous découvrons l’histoire, particulière de Vladimir, intimement liée à celle de son pays, à l’évolution de son modèle économique et politique. Nous remontons le cours de cette existence, tantôt déjeuner sur l’herbe, tantôt eaux troubles et tumultueuses, pour enfin répondre à cette question entêtante : qui est ce mystérieux sosie.

Un roman, qui nous plonge au cœur du système russe, et en décrit avec force ironie ses rouages. Mais aussi un récit aux moult rebondissements, qui vous maintient en haleine jusqu’à son dénouement. A la fois drôle, politique et sentimental cet ouvrage dépeint avec élégance des destins sacrifiés sur l’autel de l’oligarchie.

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Depuis l’ouverture, chez elles et eux, du plus grand accélérateur de particules au monde, surnommé « The Loop », les habitant·es de la campagne pastorale de  Mälaröarna ont vu leur vie modifiée à jamais, désormais, elles et ils naviguent aux milieux  des mondes, coincé·es entre rêve et réalité…

Pas vraiment une bande dessinée, « The Loop » est peut-être ce qui se rapproche le plus du terme de « roman graphique ». Il est avant tout autre chose, un recueil de peintures numériques de l’artiste suédois Simon Stålenhag qui aime, depuis sa plus tendre enfance, dessiner la campagne suédoise en y ajoutant des éléments étranges et futuristes. Ces illustrations, à la technique picturale irréprochable, connaissent un véritable succès à travers le monde. Il n’en fallait pas moins pour que notre artiste décide de rassembler ses planches pour y raconter un récit empreint, à la fois d’étrangeté, mais aussi, d’une certaine mélancolie. Chaque peinture est accompagnée d’un témoignage de l’auteur qui nous raconte ses souvenirs dans ce monde fictif. Ce mélange, entre vrai et faux, est parfaitement équilibré et assure ainsi un réalisme quasi troublant.

Pour découvrir cet univers sous un autre angle, les illustrations de Simon Stålenhag ont servi de base à la série télévisée de Tales from the Loop, diffusée par Prime Video en 2020.

« Tale from the Loop » est un album différent, beau et mystérieux, il se vraiment dommage de le « looper » !

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Mallory, 15 ans, et son père se sont lancés un défi : faire ensemble l’ascension du mont Everest. Iels ont suivi une longue préparation en amont, notamment la montée du Qomolangma culminant à 8000 mètres. L’aventure commence dans le camp de base, au pied de la montagne, avec les différents allers-retours par palier afin d’acclimater le corps à l’altitude, à l’effort et au manque d’oxygène.
La jeune fille ne craint pas le vide ni les épreuves, mais elle ne se doute pas dans quoi elle s’est embarquée. L’expédition va lui réserver bien des surprises plus ou moins agréables.

« 8848 mètres » n’est pas uniquement la hauteur de l’Everest ou un roman sur la montagne et l’alpinisme, même si chaque étape de l’expédition est extrêmement bien documentée. Les personnages sont attachants et l’écriture fluide nous accroche à la cordée pour nous tenir en haleine tout au long de l’aventure.

L’autrice nous fait découvrir également l’autre facette du « Toit du Monde », les comportements de femmes et d’hommes peu scrupuleux·ses qui abandonnent leurs déchets, le travail des associations pour nettoyer et sensibiliser le public à l’écologie et au réchauffement climatique. C’est aussi une approche du bouddhisme et de la spiritualité. La confrontation à la mort est évoquée puisque chaque année des personnes périssent en montagne.
Silène Edgar nous offre un roman « vertigineux » , plein de courage, d’entraide et de persévérance.

En suivant la quête de Mallory, je suis passée par toutes sortes d’émotions. Je ressors de cette lecture avec des envies de défis et de sommets à atteindre.