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Les éditions Martin de Halleux, par un remarquable travail éditorial, font revivre l'oeuvre de Frans Masereel. Ce Belge, un peu oublié aujourd'hui, est l'un des pères du roman sans parole. A la fois peintre, dessinateur, graveur sur bois, il était aussi un artiste engagé, reconnu pour son humanisme et son combat de défense du peuple contre le capitalisme. Pacifiste convaincu, il diffusait ses valeurs grâce à ses livres dont les gravures racontent et dénoncent cette société de l'entre-deux-guerres. Ses livres, qu'il a souhaité accessibles à tous tant dans le fond que la forme, mais aussi par leur prix, ont fait de lui dans les années 1930, un des étendards de la lutte ouvrière allemande. Son oeuvre, aujourd'hui remise en lumière, accompagnée de dossiers explicatifs, éblouit encore par sa réalisation technique titanesque et par le combat de sa vie : la défense des oublié·es, des opprimé·es. Les éditions Martin de Halleux offre à cette œuvre un nouvel et bel écrin qu’il serait dommage d’ignorer. L’Espace COOLturel vous permet de lire les titres à la mode, mais a aussi le rôle de donner à des ouvrages plus intimes, la visibilité, la vitrine qu’ils méritent. C’est chose faite !  - Michaël

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La bande dessinée jeunesse est souvent, à tort, considérée comme de la sous-culture, de la non littérature. Cela est peut-être dû aux nombreuses séries humoristiques que nous proposent les éditeurs et surtout aux nombreux clichés qui sont encore hélas de nos jours toujours véhiculés par des incultes à propos de la BD. Pourtant si l’on prend la peine de regarder ces titres jeunesses, il y a certes les séries humoristiques, mais également des titres plus intimes, parlant de sujets sociétals, médicals, historiques... Rescapé de la Shoah est un de ces titres, au sujet grave et douloureux. Bien sûr certains parents ne souhaiteront pas que leurs enfants lisent un tel livre, ce serait bien dommage. Car pour appréhender le monde, ne faut-il pas le connaître ? Pour lutter contre les préjugés, ne faut-il pas éduquer ? Zane Whittingham et Ryan Jones l’ont bien compris et nous proposent un titre d’une forte émotion. Ces témoignages d’adultes, qui enfants ont échappé à la Shoah, sont bouleversant. La technique narrative et graphique est sans faille et restitue parfaitement le drame qui s’est joué durant ces années de honte. Un livre à lire, à faire lire pour prendre ensuite le temps d’échanger.  - Michaël

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Selon sa tante, Miyo est une bonne à rien, pourtant elle va réussir à décrocher un emploi dans la boutique de M. Momotoshi, un marchand excentrique spécialisé dans l’importation de toutes sortes de babioles. Une nouvelle vie commence donc pour la jeune orpheline qui va devoir apprendre de nouveaux codes de conduite mais également mettre à profit son talent de divination... Que voici un manga fort sympathique qui devrait trouver un plus large public que celui habitué au genre. Nous sommes sur un récit de type « seinen », destiné aux adultes, mais qui présentement peut être lu par un plus jeune public tant l’histoire est délicate et délicieuse. Nous suivons donc Miyo, tendre et attendrissante avec ses côtés un peu gauche et sa timidité propres aux personnes ayant été dévalorisées dans leur enfance. Même si cela ne constitue pas la trame principale, on devine que Miyo va s’épanouir en trouvant écoute et stimulation auprès de cet étrange M. Momotoshi. Cette intrigue, qui sera le fil conducteur de cette œuvre en 6 volumes, est distillée dans les nombreuses histoires que nous proposent le manga. Les différents chapitres proposent à chaque fois la découverte d’un objet occidental de la fin du 19e siècle et une fiche explicative de son fonctionnement. Loin d’avoir livré tous ses secrets dans ce premier volume, nous attendons avec impatience d’en savoir plus sur le don de divination de Miyo, qui devrait par la suite se montrer d’une extrême importance…  - Michaël

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Saviez-vous que l'ocelot sert parfois de repas à ses cousins plus gros que lui ? que les jaguars rivalisent avec Usain Bolt au sprint, mais aussi avec Florent Manaudou à la nage ?

Un style graphique original et maîtrisé, des explications claires et souvent surprenantes : que vous aimiez les félins ou non, ce très bel album documentaire se déguste, pour petits et grands.  Nolwenn

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Lapin et chien sont amis. Lapin vit dans un champ de blé bordé par une route qu’il n’a jamais empruntée, même si chaque nuit il en rêve. Chien était un aventurier, avec sa moto il avait passé l’essentiel de sa vie à parcourir les routes du pays. Maintenant il est trop vieux et trop malade pour partir. Alors il rend visite à Lapin et lui raconte ses voyages chaque jour.

Puis un jour Chien n’est plus là. Lapin reste seul avec la moto…

 

Kate Hoefler écrit une tendre histoire sur l’amitié, le temps qui passe, l’absence, la mort sans que jamais le mot ne soit nommé. C’est aussi une réflexion sur le désir de tenter l’inconnu et la peur qui nous en empêche. Sarah Jacoby propose de belles illustrations aux teintes pastel qui traduisent bien les émotions de Lapin. Les doubles pages en aquarelles format panoramique évoquent parfaitement le voyage et le sentiment de liberté. Chien disait : « le monde est beau si tu as le courage d’aller voir. Parfois tu peux te sentir dans de nouveaux endroits comme avec de vieux amis ».

 

Un album touchant et émouvant

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Le Prince héritier Sébastian de Belgique a un secret. Loin de l’image, du protocole que lui impose son titre, il est passionné de mode et aime à se travestir. Lors d’une soirée mondaine, il remarque le travail de Francès, jeune roturière couturière, qui sera désormais à son service. Tous deux, ils créeront le personnage énigmatique de Lady Crystallia, icône de la beauté et de l’élégance. Un tel secret peut-il rester caché de tous ? Surtout lorsque les sentiments s’en mêlent... Ouahhh que c’est bon, que c’est bien et à tout point de vue ! L’idée est originale, bien développée et nous réserve une fin imprévisible, mais de toute beauté. Ce titre est une merveille de bonté, de bienveillance. Il ravira les enfants, mais également les adultes, tant les messages qu’il véhicule sont positifs. Les personnages sont expressifs et attachants grâce au style coloré et clair de Jen Wang. Pour conclure « Le Prince et la couturière » est une œuvre tendre et audacieuse qui détourne avec brio les codes des contes d’antan.  - Michaël 

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Il était une fois Lou, jeune homme gringalet, parti en quête de la princesse Ronces. Après une première rencontre pleine de promesses, les deux jeunes gens s’étaient engagés à se retrouver, mais l’hiver et la forêt ont effacé toute trace de la princesse. Ronces connaît parfaitement les bois et ses habitants, parmi lesquels elle a grandi et règne. Aussi, pour retrouver sa dulcinée, Lou s’adjoint l’aide de la fée Margot. Cette dernière lui conte l’histoire de la princesse, convoitée par son père, le roi Lucane, et forcée à se cacher pour lui échapper. Vous aurez reconnu dans cette dernière phrase la trame de « Peau d’âne ». Et pourtant, c’est du côté de Grimm (et non de Perrault) que Stéphane Fert a puisé son inspiration : la princesse est futée, indépendante, forte, et se débrouille (elle) sans l’aide d’une fée… L’auteur livre ici sa version, féministe et terriblement sensuelle, du conte de notre enfance. Des touches d’humour bienvenues allègent cette histoire cruelle, enrichie et ponctuée de nombreux rebondissements. Pour la première fois à la plume et au dessin, Stéphane Fert déploie dans « Peau de mille bêtes » tout son talent. Il met à profit cette double casquette et creuse le récit aussi par ses choix graphiques et chromatiques. L’art qu’il déploie dans ses cases, magnifiques et inventives, illumine cette histoire déjà maintes fois racontée et ici brillamment réinterprétée. Bref, un gros coup de cœur pour cette petite merveille de bande dessinée ! Ados, adultes, retombez en enfance et succombez pour votre plus grand plaisir de lecture, au talent de conteur de Stéphane Fert.  - Michaël

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Enfant, ses parents s'occupaient d'elle. Aujourd'hui adulte, c'est elle qui doit s'occuper d'eux. Ils sont âgés, fatigués, dépassés par un monde qui n'est plus vraiment le leur et qui va beaucoup trop vite. Ils ne veulent pas quitter leur doux foyer pour une place en maison de retraite. Alors, régulièrement, elle va les voir, elle prend soin d'eux, elle vérifie que tout se passe bien. Quelquefois, tels des enfants, il faut les sermonner, les cajoler et réparer ce qui semble être irréparable.

Dans ce récit authentique sur la vieillesse, Joyce Farmer nous livre son témoignage sur la difficulté rencontrée lorsque des personnes âgées refusent l'inéluctable : la maladie et la perte d'autonomie. Dure et touchante à la fois, cette histoire dépeint le quotidien de ces familles qui, au jour le jour, vivent dans l'angoisse d'un malheur. Une belle leçon d'humanisme. - Michaël



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Des enfants et leur professeur s’en vont en classe verte. Verte ? Grise plutôt ! Car notre petit groupe part visiter la lune ! Pendant que ses camarades et son enseignant explorent cet astre, une petite fille, un peu lunaire justement, en profite pour croquer la terre vue de son satellite et finit par s’assoupir. A son réveil, la classe est repartie sans elle ! C’est alors qu’elle va faire une bien étrange rencontre… Classe de Lune est un album sans texte, poétique, qui prends son temps pour nous parler de contemplation et d’imagination. Les illustrations à la peinture supportent efficacement le récit et le contraste en noir et blanc des paysages lunaires permettent de détacher les petits détails de la rencontre du 3e type qui se déroule sous nos yeux. Avec notre petite héroïne, nous traversons merveilleusement toutes les émotions qu’elle peut ressentir grâce à une illustration subtile et maîtrisée : la peur, la curiosité, la mélancolie… De plus, John Hare réussit le tour de force de ne pas utiliser les expressions faciales car notre petite astronaute garde sa combinaison spatiale pendant presque toute l’histoire. Enfin, le thème original (une classe verte sur la lune, qui n’en rêverait pas ?) ravira les enfants,  petits et grands, qui ont la tête dans les étoiles.

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Ce petit roman aux illustrations magnifiques est touchant et attendrissant. Cette communauté de chiens (et chat!) abandonnés installés dans un train désaffecté nous offre une belle leçon d’amitié et d’entraide. À partir de 5 ans

 

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A la manière des grand·es explorateur·rices du 19ème siècle, Philibert Humm nous narre ici l’extraordinaire voyage qu’il entreprit en l’an de grâce 2018, afin de rallier Paris à Honfleur par voie fluviale. Comment au péril de sa vie lui, Philibert dit « le capitaine », et son magnifique équipage : Waquet dit « Major » et Adrian dit « l’Escopier », dit également « Bobby », s’en allèrent un beau matin d’été à la rencontre des peuplades sauvages qui habitent les bords de Seine.

Dans ce récit tout en second degré et en autodérision, nous suivons avec grande délectation les aventures rocambolesques de ces trois pieds nickelés de la génération Y. Nous découvrons au détour des méandres du fleuve une galerie de personnages attachants et atypiques, et nous nous enrichissons des multiples anecdotes historiques et géographiques toujours fort à propos (enfin non pas vraiment), dont l’auteur nous abreuve sans modération.

Un roman d’une grande fraicheur, décalé et particulièrement drôle. Un vent léger, assoupi au bord de l’eau, la nuque baignée par le cresson et au loin les oiseaux, qui rient, qui rient...

Pour poursuivre ce voyage je vous invite également à découvrir le magnifique film de Bruno Podalydès « Comme un avion ».

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Depuis le départ de Clara, Paul n’est plus bon à grand chose. La vie le lasse et il s’obstine à se terrer chez lui, fuyant la compagnie de ses proches. Musicien, il ne peut plus honorer ses contrats, son inspiration et son talent se sont évaporés. Pourtant, à de rares moments, des éclaircies percent sa morosité... One shot semi-fantastique, « Inversion » est un récit atypique, mélangeant différents genres, différentes thématiques. Récit d’une part sur le chagrin amoureux et d’autre part sur l’inspiration artistique. Le tout est savamment saupoudré d’un brin de fantastique qui rend l’intrigue différente et mystérieuse. Un suspense s’installe doucement dans le récit et nous entraîne avec bonheur jusqu’à sa conclusion. Je parlerais également de l’illustration, dont le trait faussement hésitant nous dévoile des planches d’une grande technicité, par exemple les pages 25 et 39, pour ne citer qu’elles. Des prises de vue rares en bande dessinée, qu’on ne peut qu’apprécier.  - Michaël

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Selon la légende, le dernier souffle de vie d’un géant a le pouvoir de ressusciter un défunt. Sophia et Iris, inconsolables depuis la mort de leur mère, décident de partir vers le nord ou résident ces créatures à la férocité sans égale. Cette quête va les mener à l’autre bout du monde, vers d’innombrables dangers et bien plus près de la mort que de la vie…

« Le souffle du géant » est une bande dessinée d’aventures dont l’action est menée tambour battant, de la première à la dernière page. Si le récit ne nous laisse guère de répit, il n’en demeure pas dénué d’émotions. Au contraire même, il en génère beaucoup par sa thématique, mais aussi principalement par sa mise en scène irréprochable générant un vrai suspense hollywoodien. Ce titre aborde avec justesse les sujets tabous de la mort, du deuil et de l’acceptation. En cela, il diffère des autres titres et son message positif ne peut être que bienfaiteur. Simplement touchant !  - Michaël

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Halfdan Pisket est fils d’immigré. S’il vit aujourd’hui au Danemark et réalise des bandes dessinées sans craindre la censure et/ou la prison, c’est en grande partie grâce à son père.  Turc-arménien ou Arméno-turc, son père a quitté il y a longtemps son village natal situé dans la zone frontalière instable entre la Turquie et l’Arménie. A une époque, toutes les religions et coutumes y cohabitaient en paix. Depuis le génocide arménien, un climat de défiance et d’instabilité s’est installé. Des évènements dramatiques se sont enchaînés et ont rendu son père amer et haineux. Cette situation l’a poussé à partir vers d’autres cieux où de meilleurs lendemains lui semblaient promis, mais ailleurs et exilé, sera-t-il mieux considéré ? Élaborée à partir d’interviews du père de l’auteur et d’anecdotes de sa vie dans les années 60-70, cette histoire difficile dépeint le quotidien d’un homme déchiré par la guerre et l’occupation d’une part et ses convictions et sa soif de liberté d’autre part. Avec ce témoignage, il dénonce les maltraitances subies par les minorités et l’accueil difficile réservé aux peuples déracinés. Un témoignage choc et prenant, appuyé par un dessin expressif au noir profond. Récit complet en 3 volumes. - Michaël