Aller au contenu principal
Disposition

Conseils lecture

Localisation
Disponible
Tome
1
Avis

Pluie et Ongle sont des sorcières. Accompagnées de Georg, l’enfant qui les a libérées, iels fuient ensemble l’Inquisition et la crédulité de l’humanité. Fuir, mais pour aller où ? Ce monde est si violent, le danger est partout, protéiforme et sans pitié. Quels choix s’offrent à elleux ? Aucun, si ce n’est un ultime combat, contre le Mage, le Grand Inquisiteur, le soi-disant bras droit de Dieu qui détient des secrets inavouables…


« Ils brûlent » est un récit puissant, âpre et violent. Dès les premières pages, il vous accapare, vous hypnotise et ne vous délivre qu’à la dernière page, avec ces derniers mots qui hélas sont : « à suivre ». L’intrigue n’est pas à proprement parler d’une grande originalité et pourtant… Chaque page pousse à la suivante développant ainsi une aventure foisonnante et terriblement oppressante. Les personnages, ces héros·ïnes, pourraient faire peur, iels ne sont pas beaux, mais ne sont pas caricaturaux, iels sont à l’image de ce monde : dur·es et sauvages. Cependant, les mystères qui les entourent, les blessures qu’iels portent en elleux en font des êtres attachants. Iels sont fort·es et faibles à la fois, terriblement humain·es.


Le dessin d’Aniss El Hamouri est également d’une puissance folle. Un trait léger et délicat à l’encre, souvent minimaliste, mais rehaussé d’un peu de sépia, suffit à planter le décor, à donner vie à cet univers d’inspiration médiévale. Son découpage, sa mise scène sont savamment réalisé·es, jouant avec les cases, les pleines pages et ainsi la narration devient tantôt rapide, tantôt posée.


« Ils brûlent » est le premier tome d’une trilogie qui s’annonce passionnante, à notre tour nous allons brûler d’impatience en attendant la suite…

Disponible
Avis

Comme l’écrivaient si justement les deux merveilleux poètes urbains de Seine Saint-Denis, Joe Star et Kool Shen, mieux connus sous le doux acronyme d’NTM : « Tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil ». Autrement dit souvent la vie est dure et il suffit d’un détail infime pour que tout bascule vers le néant. Et à l’inverse un fil aussi ténu qu’il soit, pour un peu qu’on s’y accroche comme à un rêve, peut dévier le cours de votre existence vers des horizons plus cléments.
C’est à l’un de ces moments charnières que se situe le personnage du roman, à son commencement. La trentaine, il vient de se faire remercier (quelle expression de merde !) d’un emploi où il végétait faute de mieux, loin de ses espérances de jeunesse. Lui qui n’avait déjà pas beaucoup d’ambition, même de ce boulot au rabais, on l’a viré. Mais ce n’est que le début du parcours du combattant, car perdre un emploi c’est beaucoup plus facile que d’en retrouver un, surtout quand on a ni qualification, ni vraiment d’estime de soi. Commence alors un long calvaire, pour ce type gentil, à qui personne n’a donné les armes pour affronter la barbarie du monde. Tout va de mal en pis jusqu’au jour où il recueille ce chat étrange qui semble lui parler.

C’est avec beaucoup de délicatesse, d’humour, de poésie et de second degré qu’Olivier Mak-Bouchard nous dépeint le destin de ce personnage, dont un acte aux apparences insignifiantes va bouleverser l’existence. Une très belle chronique sociale jamais misérabiliste pleine de surprises, une fois de plus un récit original et étonnant merveilleusement construit et raconté par l’auteur. Et de surcroît se déroulant dans le paysage enchanteur des ocres de Rustrel, ce qui ne gâche rien ! Bon d’accord ça ne vaut pas les tours du 93, mais quand même.

Disponible
Tome
1
Avis

Il y a trois ans, la ville de Poughkeepsie fut l’objet d’une mystérieuse catastrophe. Depuis, la ville est mise en quarantaine. Là-bas la réalité a été altérée et les dangers sont multiples. Malgré cela, Addison est l’une des rares à braver l’interdiction et y pénétrer. Elle prend des clichés de la zone afin de les monnayer à de riches collectionneurs. Vénale, elle ne l’est pourtant pas, cet argent sert à aider sa sœur, une des rares survivantes de la « Spill Zone ». Pourtant Addison va accepter un dernier contrat qui, si elle le réussit, les mettra à l’abri du besoin. La « Spill zone », il est si facile d’y entrer... mais de plus en plus hostile et difficile d’en sortir. Récit complet en deux volumes « Spill zone » est une des bonnes surprises de cette année. L’œuvre est très bien écrite, étrange, inquiétante et pleine de suspense et de rebondissements. A aucun moment on ne s’ennuie, on tourne les pages de l’album avec frénésie tant il est difficile de se détacher du récit. Cette intrigue, si bien ficelée, si bien amenée, est une réussite en terme d’écriture de de narration. L’illustration est également un pan important de l’œuvre puisqu’elle intensifie la tension du récit par son trait unique et une mise en couleur alternant des tons sombres et criards. Voici donc un comics de haute qualité, complet en deux volumes, qui saura séduire le lecteur exigeant.  - Michaël

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

« Vole, vole, Carole ! » est l’histoire d’une martin-pêcheur qui, un beau jour, se décide, malgré les réticences de son frère et de sa sœur, à quitter le nid, à s’envoler.
Hélas pour elle, la chute sera vertigineuse…


Voici un très bel album qui aborde avec finesse les thèmes de l’apprentissage, de la prise d’indépendance et du courage.
À travers des dessins expressifs, réalisés à l’aquarelle et au crayonné, rehaussés de douces couleurs, l’auteur nous embarque, page après page, dans une plongée rocambolesque aux multiples rebondissements.
Pour accentuer l'effet de la chute, l'album doit être tourné de 90 degrés vers la droite avant de commencer le récit. De cette manière, on tourne les pages vers le haut, tandis que la jeune Carole tombe vers le bas.


Une très belle réussite et un excellent moment de lecture avec cette histoire touchante et pleine d’humour, qui ravira les enfants, mais aussi les parents, heureux de partager un pur moment de complicité.

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

1916, Elisabeth Freeman est une suffragette, elle milite pour le droit de vote des femmes états-uniennes. Lorsque le sociologue William Du Bois lui propose de profiter de son voyage à Waco pour enquêter en toute discrétion sur ce qui est arrivé au jeune Jesse Washington disparu après son interpellation par le shérif, Elisabeth n’hésite pas un instant… Son combat pour l’égalité et la liberté est universel !

 

Une nouvelle page d’histoire nous est proposée par l’excellente collection documentaire « Karma » de chez Glénat. Bien sûr, elle est peu reluisante : elle dénonce une société patriarcale violente envers les femmes désireuses d’émancipation, mais aussi les horreurs de ce sud états-unien, arriéré et sanglant, où la justice n’est qu’un vain mot. Pourtant, malgré cette brutale réalité, on ressort tout de même rassuré par ces femmes et ces hommes qui combattent au péril de leurs vies l’injustice et l’intolérance. Une lueur d’espoir, certes faible tant la bêtise semble omniprésente et contagieuse, mais bien présente et qu’il nous faut absolument entretenir.

 

Personnellement, je ne connaissais pas Elizabeth Freeman, maintenant si ! et j’en suis heureux car s’enrichir de modèles aux valeurs positives n’est que trop important pour donner le courage de faire de notre société un monde meilleur.

 

A partager à tous et toutes !

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Bédéiste depuis déjà une vingtaine d’années, Anouk Ricard officie dans un registre classique, mais ô combien difficile, celui de l’humour. Cependant, contrairement à beaucoup de ses collègues, elle écrit ses récits avec un humour dénoué de méchanceté et/ou de moqueries, jouant plutôt sur les situations et autres quiproquos… Cela fait donc de chaque album une œuvre à partager en famille, grâce à différents niveaux de lecture. Ce titre en est la parfaite illustration : « Animan », de son vrai nom Francis, a le pouvoir de se transformer en n’importe quel animal ! Un super pouvoir qui l’aide à résoudre des enquêtes, mais il s’en sert aussi dans sa vie de tous les jours. Il vit en couple avec une grenouille qui un jour se fait kidnapper par son ennemi juré, le terrible Objecto…

Un récit drôle et plein de suspense, constitué de récits courts, entrecoupés de peintures et formant au final une histoire complète : un subtil « n’importe quoi », entre humour, polar, superhéros et chronique familiale…

Absolument indéfinissable, bourré de charme et hilarant !

Disponible
Avis

Aujourd’hui, la médecine est une science au service du vivant, mais avant d’être guérisseuse, elle était néfaste. Aux États-Unis, au 19ème siècle, elle était appelée la médecine « héroïque » parce qu’il fallait beaucoup de courage pour supporter les traitements de l’époque, souvent bien pires que les maladies ou les accidents eux-mêmes : saignées, purges au calomel (considéré de nos jours comme du poison), morphine... Stéphane Piatzszek et Benoît Blary nous embarquent dans un voyage à travers le temps en pleine guerre de Sécession durant laquelle un homme, le médecin Andrew Taylor Still, las des morts qui l’entourent, décide de tourner le dos à cette médecine traditionnelle qui ne sauve pas et surtout n’évolue pas. Il va, par différentes rencontres et en étudiant inlassablement l’anatomie humaine, mettre au point une pratique de manipulation du corps permettant le rétablissement des flux internes et des postures. Il crée ce qu’il appellera plus tard l’ostéopathie. Le récit, souffrant peut-être d’un manque de rythme, est néanmoins riche d’informations. Nous apprenons beaucoup sur l’époque, la dureté de la vie et de ces médecins souvent plus charlatans que compétents. L’humanité est également mise à mal dans ce titre où ignorance et intolérance sont des maux bien difficiles à éradiquer et constituent malheureusement un socle à notre condition. Fort heureusement, il y aura toujours des femmes et des hommes pour faire avancer, progresser la société, mais à quel prix... Une bande dessinée documentaire dense et instructive à mettre entre toutes les mains.   - Michaël

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Avis

Ours est un chien d'assistance, plus précisément un chien guide d'aveugle. C'est son métier, sa raison de vivre, et son monde s'effondre quand il perd la vue. Commence alors un périple au cours duquel il fera tout pour la retrouver, persuadé que son maître, Patrick, n'aura plus besoin de lui s'il ne peut plus le guider.  Grâce aux animaux de la ville et de la forêt, il apprendra à voir le monde autrement qu'avec ses yeux. 

Une BD tendre et poétique, rythmée par l'alternance entre la réalité et la vision décalée des choses que se fait Ours à l'aide de ses souvenirs et de ses autres sens. Les tanières d'animaux deviennent des pièces meublées, la forêt se remplit de sapins de Noël… Un joli décalage qui apporte de l'humour, mais aussi beaucoup de poésie ! Le lien qui unit Ours et Patrick est fort et touchant, et tous les amis d'animaux s'y reconnaîtront.
C'est aussi un excellent moyen d'en apprendre plus sur le quotidien des personnes malvoyantes, et d'en parler aux plus jeunes.
 

Disponible
Avis
Une nouvelle version de la biographie de Van Gogh.
L'auteur choisit de faire parler Marguerite Gachet, fille du médecin qui accueillit le peintre à la fin de sa vie à Auvers. C'est donc cette période de sa vie d'artiste incompris et rejeté des impressionnistes qui nous est décrit sous forme romancée mais bien documentée. Le dénouement est surprenant et audacieux. L'écriture simple nous donne un très agréable moment de lecture, en  nous imprégnant de cette époque. A mettre en parallèle avec les films sur Van Gogh.  - C.
Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Le dictionnaire est triste, comparé aux autres livres. Lui n’a pas d’histoires à raconter, seulement des mots… rien de bien folichon. Cependant, un jour, il se décide à être un récit et, pour cela, il donne vie à ses mots. Saperlipopette ! Le premier mot qui se réveille est Alligator et lui, les histoires, il s’en moque… il a surtout très faim.


« Le dictionnaire à l’envers » est un album étonnant, étrange et captivant, tout en étant vraiment très drôle. L’auteur, Sam Winston, continue un travail d’écriture original en jouant à la fois sur le fond et sur la forme, donnant à la fois vie à une histoire, mais aussi à un support qui devient personnage à part entière.


Les illustrations d’Oliver Jeffers sont toujours un plaisir à découvrir. Son style moderne et inventif est devenu, en quelques années, une référence de l’illustration jeunesse. Ici encore, il ne déçoit pas : sa mise en scène, mêlant personnages et mots en tout genre, fonctionne à merveille.


Ce titre peut paraître, à bien des égards, étrange, bizarre, certes, mais il est surtout et avant tout une très belle histoire sur la différence et l’imagination.
 

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Masha, jeune adolescente, ne sait plus très bien qui elle est. En manque de repères, elle décide de répondre à une bien étrange annonce « URGENT, RECHERCHE ASSISTANT(E) : compétences en transport, cuisine et nettoyage exigées. Doit savoir obéir aux ordres. Avoir des pouvoirs magiques est un plus. Ne pas avoir le vertige est impératif. Entrez dans la maison de la Baba Yaga pour postuler. »... « L’assistante de la Baba Yaga » est un comics, bande dessinée américaine, destiné aux enfants. Ce récit complet mêle habilement irréel et quotidien grâce à différents niveaux de lecture. Loin d’être une simple histoire de sorcière, ce titre aborde des thèmes importants de (re)construction de soi. Le thème du deuil est sous-jacent, mais permet d’introduire la notion des origines et de l’importance de savoir qui l’on est afin de pouvoir devenir. Marika McCoola, avec une écriture limpide, livre un récit sans temps mort, avec du mystère, mais aussi et surtout du positivisme. Elle est aidée par les illustrations épurées et colorées d’Emily Carroll, renforçant l’atmosphère chaleureuse de l’ensemble. La bande dessinée jeunesse a fait sa mue et propose en parallèle aux récits humoristiques des titres au ton plus grave, plus subtil, aux univers riches et variés d’une grande force narrative. Si vous en doutez encore, je vous invite à lire mes anciens posts pour vous en convaincre. Les toutes jeunes éditions Kinaye ont bien compris cette évolution, qui se reflète dans leur catalogue. D’ailleurs voici leur ligne éditoriale : « notre maison d’édition a pour but de faire connaître aux enfants francophones des histoires inédites empreintes de modernité, construites autour de thèmes forts qui privilégient les valeurs humanistes avec une représentation des diversités, sans discrimination. Nous sélectionnons les ouvrages de notre catalogue pour leurs qualités aussi bien narrative qu’artistique, tout en veillant à ce qu’ils valorisent l’intelligence et la curiosité des enfants ». Cela semble bien alléchant, alors si tous ces titres à venir sont du même acabit que celui-ci, votre Espace COOLturel sera heureux de vous les faire découvrir.

Non disponible
Tome
1
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Jen n’a eu d’autre choix que de partir vivre avec sa maman à la campagne... Et en plus pour s’occuper d’une ferme… Mais le pire de tout, elle doit habiter avec le nouveau compagnon de sa mère et ses deux filles dont une insupportable « Mademoiselle-je-sais-tout »…

Cette bande dessinée américaine, inspirée par la propre vie de l’autrice, est une vraie bouffée d’air frais. Le récit, malgré la thématique classique du changement de vie, arrive à nous surprendre et à nous captiver jusqu’à la fin. Cela est dû au travail d’écriture qui rend les personnages vrais et vivants par des dialogues de la vie de tous les jours.
Les sentiments de Jen évoluent au fur et à mesure des situations : tantôt désabusée, tantôt pleine d’espoir, en colère ou triste. Une cartographie complète de ce qu’est l’adolescence.
Estampillé jeunesse, ce récit feel-good est à prescrire à tous et toutes tant il est porteur de bien-être.

Disponible
Avis

Que se cache-il dans les œufs du manchot empereur, de la seiche ou encore du phasme ?

Cet album documentaire met en valeur une vingtaine d’animaux ovipares et leurs œufs.

C’est l’occasion pour le jeune lecteur de satisfaire sa curiosité grâce à un système de volets à soulever, et de découvrir que d’autres animaux que les oiseaux pondent des œufs.

L’illustration colorée nous montre la beauté de ces coquilles d’œufs et de leurs petits habitants, ainsi que leurs parents préparant leur venue.

Un régal pour les passionnés d’animaux.

N.

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Les éditions Martin de Halleux, par un remarquable travail éditorial, font revivre l'oeuvre de Frans Masereel. Ce Belge, un peu oublié aujourd'hui, est l'un des pères du roman sans parole. A la fois peintre, dessinateur, graveur sur bois, il était aussi un artiste engagé, reconnu pour son humanisme et son combat de défense du peuple contre le capitalisme. Pacifiste convaincu, il diffusait ses valeurs grâce à ses livres dont les gravures racontent et dénoncent cette société de l'entre-deux-guerres. Ses livres, qu'il a souhaité accessibles à tous tant dans le fond que la forme, mais aussi par leur prix, ont fait de lui dans les années 1930, un des étendards de la lutte ouvrière allemande. Son oeuvre, aujourd'hui remise en lumière, accompagnée de dossiers explicatifs, éblouit encore par sa réalisation technique titanesque et par le combat de sa vie : la défense des oublié·es, des opprimé·es. Les éditions Martin de Halleux offre à cette œuvre un nouvel et bel écrin qu’il serait dommage d’ignorer. L’Espace COOLturel vous permet de lire les titres à la mode, mais a aussi le rôle de donner à des ouvrages plus intimes, la visibilité, la vitrine qu’ils méritent. C’est chose faite !  - Michaël

Disponible
Avis

Le personnage principal du roman est un jeune homme issu de la classe populaire du nord de la France. Dans sa famille, les études c’est pour les autres ; aussi, après une expérience avortée à la fac, parce qu’il faut bien gagner sa vie et surtout pour échapper au garage miteux de son oncle, il devient livreur à domicile. Il enchaîne les courses à vélo, de moins en moins bien payées, accélère la cadence, grille les feux, les stops, tout en ravalant sa dignité face aux clients pour obtenir sa note de 5 étoiles, condition sine qua non pour que l’algorithme de la plateforme informatique vous donne du travail. Les jours s’enchaînent à écraser les pédales dans la nuit, sous la pluie, jusqu’au risque de trop : le crash, éparpillé sur la chaussée.
Désormais le vélo c’est fini pour lui. Alors en convalescence, il rumine, tourne en rond, cherche une solution, jusqu’à la révélation : un soir devant la pâleur bleutée de son écran, un reportage à Marseille, où une femme chargée de vérifier la qualité d’un restaurant est cliente mystère. Commencent alors pour le jeune homme une nouvelle carrière, puis les rêves d’ascension sociale et la spirale infernale s’enclenche, avec en point de mire une myriade de questions : jusqu’où peut-on aller pour satisfaire son ambition ? Qu’est-ce que la morale ? Peut-on échapper à sa conscience ? Et surtout ne sommes-nous pas tous des pions écrasés par les rouages du grand capital ?

Une critique de la société et de la dérive actuelle du monde du travail très pertinente. Un style singulier à la fois rapide, incisif et poétique, où tout est décortiqué par l’œil, une vision exacerbée du quotidien et parfois des fulgurances de beauté. Un premier roman très réussi dans lequel fond et forme sont parfaitement en osmose. Pour prolonger l’expérience je vous conseille, également, la lecture du roman « En salle » de Claire Baglin, ayant fait l’objet d’un autre coup de cœur.

Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
Avis

Le bonheur se cache au fond de chacun·e de nous, mais également partout autour. Le bonheur est-il dans la nature qui nous entoure ? partager un repas avec ses ami·es, rire aux éclats, est-ce ça le bonheur ? Ou bien sentir battre son cœur, être amoureux·ses ? Être entouré·e de ceux et celles qu’on aime ? Et pourquoi passer sa vie à le chercher, à en vouloir toujours plus, alors qu’il se trouve juste sous nos yeux ?

Dans cet album aux illustrations foisonnantes et chatoyantes, Peggy Nille nous offre une réflexion à hauteur d’enfant sur le thème du bonheur. Tout au long du récit, la/le lecteur·rice suit les questionnements philosophiques d’un petit pingouin. Avec beaucoup de poésie, l’autrice passe un message : à quoi bon s’épuiser à courir après le bonheur, quand parfois il suffit d’apprécier ce que l’on a déjà pour être heureux ?

Les illustrations oniriques et colorées sont une invitation à la rêverie et à l’observation. Les paysages nordiques, la banquise, la taïga ou les fonds marins sont luxuriants. Les lecteur·rices pourront s’amuser à retrouver les petits détails qui s’y cachent car « Chercher le bonheur » est également un cherche-et-trouve.

« Chercher le bonheur » est une belle porte d’entrée pour amorcer une discussion sur le sujet du bonheur avec son enfant ou tout simplement, passer un joli moment de lecture et de jeu en famille.