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Plus rien ne semble vraiment intéresser Adam, il est pour ainsi dire blasé de tout. Il voudrait un peu de changement, mettre du piment dans sa vie. La rencontre avec une mystérieuse jeune femme va le combler, mais bien au delà de ce qu’il espérait... Bien au delà de ce qu’un esprit sein pourrait endurer jusqu’à le pousser dans les méandres de la folie... « Presque Lune », éditeur rennais, nous gratifie une nouvelle fois, après « Beverly » et « Dansker », d’un excellent titre. Mystérieux, angoissant et à l’intrigue captivante, « Tumulte » est une pépite anglaise à découvrir absolument. Ce récit fait la part belle à la psychologie, principalement au Trouble Dissociatif de l'Identité. Nous sommes littéralement captivé par cette histoire dont l’intrigue morcelée se dévoile page après page, sans divulguer aucun indice auparavant. La narration est maîtrisée de bout en bout, les artistes utilisent très peu de cases, 5 à 6 par planches. Ils multiplient les cadrages serrés, gros plans et très gros plans. Par ce biais ils créent une ambiance inquiétante et énigmatique. Une grande partie de l’œuvre nous est contée par le narrateur, Adam, le héros de l’histoire. Cette technique permet de créer un lien direct entre lui et le lecteur, d’en être en quelque sorte le confident et je dois dire que cela fonctionne à merveille. L’illustration est également au niveau de l’intrigue, elle la sert, voire la sublime. Michael Kennedy aux traits noirs et épais, utilise une gamme chromatique réduite, pas de nuances, ni de gris, juste des plaquages pour faire disparaître les blancs. C’est beau et terriblement efficace. Je ne saurais que trop vous conseiller cette œuvre et ces auteurs qui vous mèneront bien au- delà d’une simple lecture. Un plaisir !  - Michaël

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Comme l’écrivaient si justement les deux merveilleux poètes urbains de Seine Saint-Denis, Joe Star et Kool Shen, mieux connus sous le doux acronyme d’NTM : « Tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil ». Autrement dit souvent la vie est dure et il suffit d’un détail infime pour que tout bascule vers le néant. Et à l’inverse un fil aussi ténu qu’il soit, pour un peu qu’on s’y accroche comme à un rêve, peut dévier le cours de votre existence vers des horizons plus cléments.
C’est à l’un de ces moments charnières que se situe le personnage du roman, à son commencement. La trentaine, il vient de se faire remercier (quelle expression de merde !) d’un emploi où il végétait faute de mieux, loin de ses espérances de jeunesse. Lui qui n’avait déjà pas beaucoup d’ambition, même de ce boulot au rabais, on l’a viré. Mais ce n’est que le début du parcours du combattant, car perdre un emploi c’est beaucoup plus facile que d’en retrouver un, surtout quand on a ni qualification, ni vraiment d’estime de soi. Commence alors un long calvaire, pour ce type gentil, à qui personne n’a donné les armes pour affronter la barbarie du monde. Tout va de mal en pis jusqu’au jour où il recueille ce chat étrange qui semble lui parler.

C’est avec beaucoup de délicatesse, d’humour, de poésie et de second degré qu’Olivier Mak-Bouchard nous dépeint le destin de ce personnage, dont un acte aux apparences insignifiantes va bouleverser l’existence. Une très belle chronique sociale jamais misérabiliste pleine de surprises, une fois de plus un récit original et étonnant merveilleusement construit et raconté par l’auteur. Et de surcroît se déroulant dans le paysage enchanteur des ocres de Rustrel, ce qui ne gâche rien ! Bon d’accord ça ne vaut pas les tours du 93, mais quand même.

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Selon sa tante, Miyo est une bonne à rien, pourtant elle va réussir à décrocher un emploi dans la boutique de M. Momotoshi, un marchand excentrique spécialisé dans l’importation de toutes sortes de babioles. Une nouvelle vie commence donc pour la jeune orpheline qui va devoir apprendre de nouveaux codes de conduite mais également mettre à profit son talent de divination...

Que voici un manga fort sympathique qui devrait trouver un plus large public que celui habitué au genre. Nous sommes sur un récit de type « seinen », destiné aux adultes, mais qui présentement peut être lu par un plus jeune public tant l’histoire est délicate et délicieuse. Nous suivons donc Miyo, tendre et attendrissante avec ses côtés un peu gauche et sa timidité propres aux personnes ayant été dévalorisées dans leur enfance. Même si cela ne constitue pas la trame principale, on devine que Miyo va s’épanouir en trouvant écoute et stimulation auprès de cet étrange M. Momotoshi. Cette intrigue, qui sera le fil conducteur de cette œuvre en 6 volumes, est distillée dans les nombreuses histoires que nous proposent le manga. Les différents chapitres proposent à chaque fois la découverte d’un objet occidental de la fin du 19e siècle et une fiche explicative de son fonctionnement. Loin d’avoir livré tous ses secrets dans ce premier volume, nous attendons avec impatience d’en savoir plus sur le don de divination de Miyo, qui devrait par la suite se montrer d’une extrême importance…

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Tom a peur, c’est son premier jour dans sa nouvelle école. Alors, pour le rassurer son papa lui dit maladroitement : « Les grands garçons ne pleurent pas. » Fort de ce conseil, Tom ne pleura pas, mais en chemin… Jonty Howley nous offre une histoire touchante, pleine de tendresse et d’émotion. Il décrit simplement, mais avec justesse, l’image que notre société nous impose de la masculinité. Un homme ça doit être fort, ça ne montre pas ses émotions et surtout ça ne pleure pas ! Poncif qui a la vie dure ! Et pourtant, en quelques pages Jonty Howley réussit à détruire ce modèle archaïque. Il laisse les hommes, les garçons s’exprimer et montre toute leur sensibilité. Loin des clichés, il dépeint une relation sans préjugés entre un père et son fils, saine et surtout sincère. Cet album ne s’arrête pas là, car l’enfant apprendra également que les larmes versées ne sont pas toujours de tristesse, mais qu’elles peuvent être de natures différentes selon les situations. Jonty Howley illustre également son récit et nous transmet toute sa sensibilité par des dessins tendres à la technique irréprochable. Pas de « larmes de crocodile » avec ce titre, mais un réel coup de cœur.  - Michaël

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Il y a des livres qui marquent, qui ne laissent pas indifférent·e. "confiné•es", est de ceux là. Cet ouvrage est le témoignage unique et sincère d’une ville qui, comme toute la France, s’est confinée le 17 mars 2020. Œuvre de mémoire, les 55 témoignages qui composent ce recueil, sont des moments intimes partagé•es par les Divattais•es, confiné•es, mais ensemble face à cette étrange période. "confiné·es" est bien plus qu’un livre, il est notre mémoire. 

 

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Qui est Dara, cette belle inconnue qui fréquente assidûment le « BOOK bar » ? Seuls indices, son nom d’artiste et les planches de BD qu’elle écrit et dessine chaque mois pour le magazine « Fluide Glacial ». Pour en savoir un peu plus, Manon et Joshua, les gérant·es du bar, décortiquent et analysent chaque nouveau numéro et se partagent leurs extrapolations sur la personnalité de Dara.


Récit complet en un volume, « Dans la tête de l’inconnue du bar » est une bande dessinée humoristique de style feelgood, si l’on ne tient pas compte des récits « gores » de Dara. Car l’originalité de ce titre est que nous lisons une BD dans la BD, nous suivons à la fois les aventures de nos tenancier·es curieux·ses et celle d’une multitude de personnages issu·es de l’imagination fertile de Dara. Cette imagination va nourrir et alimenter les débats, un jeu du savoir sans savoir en quelque sorte.
Jonathan Munoz propose donc un concept assez jouissif, se moquant tendrement de tous·tes ces penseur·euses qui pour exister se doivent de toujours analyser, chercher un sens caché aux choses, encore plus en matière d’arts alors que la création n’est souvent qu’une inspiration du moment... et c’est déjà beaucoup.


« Dans la tête de l’inconnue du bar » est une bande dessinée pleine de charme et d’humour, mais aussi une belle histoire d’amour.

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Dans un royaume lointain, vit une petite princesse très intelligente. Elle passe ses journées enfermée dans sa tour à dévorer des livres. Ses parents s’en inquiètent : « qui va prendre en charge le royaume quand nous ne serons plus là ? et notre retraite ? ». Ils aimeraient lui présenter un prince à marier mais la petite princesse en baskets ne s’y intéresse pas. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que leur fille, dans ses livres, apprend beaucoup de choses, comme vaincre un dragon ou fabriquer un antipoison ! Bien vite, la princesse va devoir mettre ses compétences à profit car voilà qu’un énorme monstre poilu à 6 yeux débarque et attaque le château… « Encore une histoire de princesses » me direz-vous ; oui, mais originale ! Par le prisme de la passion pour la lecture et du féminisme, on s’attache particulièrement à notre héroïne. Cette princesse n’a pas besoin de prince pour l’aider à faire ses choix ou à prendre en charge le royaume ! Indépendante, sûre d’elle et pleine de ressources, c’est un beau modèle de personnage qui est proposé aux enfants dans cet album. Les illustrations de Tristan Gion sont un régal pour les yeux. On y retrouve une palette de couleurs vives et très harmonieuses en même temps ; son dessin est rempli de références à l’histoire ou à la mythologie nordique et nous fait voyager. De plus, avec ses cheveux bleus et sa clé à molette dans la poche, aucun doute, notre petite lectrice est vraiment ancrée dans l’ère du temps !
Cette belle histoire parlera assurément aux amoureu.se.s des livres, en tout cas, moi, elle me touche droit au cœur !

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« Tourne, pense, regarde. » est un livre amusant, visuel et très imaginatif. Son concept est simple et ingénieux : à chaque page, une illustration colorée aux formes variées apparaît.
D’abord, l’image semble représenter quelque chose de précis… mais en tournant l’album, la magie opère : l’illustration se transforme en une toute nouvelle scène. Et encore une fois, en pivotant le livre, une autre image surgit, ouvrant la porte à une nouvelle histoire.


Très coloré et graphique, cet album captivera aussi bien les petits que les grands, qui s’amuseront ensemble à découvrir les nombreuses surprises imaginées par l’auteur.

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Gaspard passe ses vacances chez sa grand-mère, mais très vite l’ennui le gagne. Pour y échapper, il décide, malgré l’interdiction, d’explorer le grenier. Là-haut il découvre une table à dessin et une planche de BD inachevée. C’est alors qu’apparaît le fantôme de son grand-père, qui était auteur de bande dessinée... Voici un titre qui ne paie pas de mine, mais qui est surprenant tant par son histoire que par ses illustrations. Le récit est une fiction aux vertus pédagogiques loin d’être ennuyeuse. On y découvre les rouages de la création d’une bande dessinée. Nous suivons avec Gaspard chaque étape, de la naissance d’une idée à la mise en couleur d’une planche. Ce récit est illustré de façon efficace par Mickaël Roux, adepte des séries humoristiques, au style énergique. « Gaspard et le Phylactère magique » permet, tout en s’amusant, d’apprendre et plus que tout, donne une furieuse envie de se mettre à dessiner.  - Michaël 

 

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Série jeunesse prévue en 4 tomes, « Supers » est une histoire de super-héros made in France. Ici, nos protagonistes sont des enfants, livrés à eux-mêmes après la mystérieuse disparition de leurs parents extraterrestres. Ils ne sauvent pas le monde et l’univers, non, ils essaient simplement de s’adapter, de s’intégrer et de passer inaperçu afin de ne pas effrayer par leur différence. Si les supers pouvoirs sont au centre du récit, d’autres thématiques gravitent également : l’adolescence, l’amour, la différence, l’éducation et bien-sûr le vivre ensemble. « Supers » est une série intelligente sur les maux de notre société. Une réussite du genre.  - Michaël

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Un beau roman sur les disparitions volontaires dans le Japon contemporain. Il peut se lire comme une enquête policière, mais il est avant tout d'une grande force poétique. C


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Caroline du Nord, Smoky Mountains, 1930. Après trois mois d’absence, George Pemberton revient de Boston, fraîchement marié. La jeune épouse citadine s’acclimatera-t-elle à son nouvel environnement ? Les hommes de l’exploitation forestière Pemberton en doutent, mais c’est méconnaître Serena, superbe rousse au tempérament de feu et à la volonté de fer. Son ambition n’a d’égal que son intelligence, et il n’est de problème auquel Serena ne trouve de solution... Ne connaissant pas le roman de Ron Rash, qui est à l’origine de cette bande dessinée, je ne peux en faire la comparaison. Malgré tout, si le récit est à la hauteur de l’adaptation réalisée par Pandolfo et Risbjerg, il ne faut pas hésiter à se jeter dessus. Car oui, nous avons entre les mains un roman graphique d’une exceptionnelle intensité. Sur une trame historico-économique, celle des Etats-Unis des années trente, Pandolfo et Risbjerg tissent une toile emplie de personnages charismatiques. Chaque fil, chaque ‘noeud’ de l’histoire converge vers le point final,  l’issue, implacable. Les dessins apportent une touche contemporaine à ce roman graphique, noir, dur, à la fois très américain par son côté far-west et intemporel, universel par ses thèmes principaux : la passion et l’ambition. Alors, laissez-vous séduire par Serena la rousse, en lisant cet excellent roman, noir et graphique.  - Michaël

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Un indien, un cowboy, face à face tendu pour un duel au soleil qui s’annonce sanguinaire... Enfin peut-être... À moins que... Sauf si...  « Duel au soleil » est plutôt considéré comme un album jeunesse, mais je le place bien volontiers dans la catégorie de « Mes premières bandes dessinées ». Pourquoi ? Parce qu’il possède de nombreux codes narratifs des 9e et 7e arts. Je m’explique, lorsque l’on ouvre l’album, on découvre de très belles illustrations pleine planche dont les cadrages varient de page en page. Tantôt « plan d’ensemble », tantôt « gros plan », voire « très gros plan », Manuel Marsol dynamise son récit par cette narration particulière qui permet d’installer un certain suspense. Très peu de texte utilisé, placé à la manière de phylactère, mais sans la bulle. Tout est visuel et permet aux plus jeunes et aussi aux plus vieux de comprendre que la lecture n’est pas faite que de lettres et de mots : elle se trouve également dans l’organisation des différentes illustrations. Cette mise en scène technique pour raconter une histoire est une réussite. La trame narrative est quant à elle originale, ce duel tourne à l’absurde et nous sommes touchés par ces deux personnages, si différents et si proches à la fois...  « Duel au soleil » est à découvrir car il vous fera rire et est par ailleurs une bonne approche pour comprendre l’art de la mise en scène, trop peu souvent étudié et pourtant sans doute bien plus important que l’illustration elle-même.  - Michaël 

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Connaissez-vous la loi de Murphy, appelée également loi de l’emmerdement maximal, ou encore la fameuse théorie de la tartine beurrée qui tombe toujours du mauvais côté ? Selon elle, si une catastrophe peut arriver… elle arrivera. C’est exactement ce que ce court roman va démontrer, avec un humour irrésistible, en suivant les mésaventures d’un couple pas tout à fait comme les autres : les Godart.


Ils sont tous les deux thérapeutes. On peut les imaginer, selon l’auteur, « de classe CSP+ cultivée, tendance bourgeois-bohème de centre-ville parisien, fréquentant les cinémas d’art et d’essai, les théâtres et salles d’expos, mangeant bio, voyageant éthique, votant à gauche, vivant à droite. »
Ils viennent d’emménager dans leur nouvel appartement, et toute l’histoire va se dérouler dans leur salon au lendemain de leur pendaison de crémaillère. Autant dire que le réveil est bien difficile et qu'à partir de là, les ennuis vont s’enchaîner dans une mécanique implacable, où chaque élément précipite le suivant.


L’écriture de ce huis clos s’apparente à celle d’un vaudeville : théâtrale, rythmée, drôle, offrant des situations et des rebondissements déjantés. On imagine sans peine les personnages évoluer sous nos yeux, pris au piège de leur propre quotidien.


Une comédie satirique sur le destin, la poisse, le couple et nos petites contradictions humaines.


J.M. Erre n’a pas voulu écrire un « feel good », mais son livre nous apporte de la gaieté — et ça fait du bien.