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Queer

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Julian voyage dans le métro avec sa Mamita quand soudain il voit passer trois magnifiques femmes habillées en sirène. Admiratif, il rêve alors lui aussi d’en devenir une. Arrivé chez sa Mamita, il entreprend de se confectionner un magnifique costume avec les rideaux et plantes d’intérieur, et Mamita le surprends ! Que va-t-elle penser de lui ? Elle pense qu’il est temps de l’amener à la grande parade des sirènes. Jessica Love nous offre un magnifique récit ancré dans la modernité et dans les questionnements actuels de la société. Julian, un petit garçon, qui rêve de s’habiller en sirène ? et pas d’adultes pour lui dire qu’il n’a pas le droit de le faire ? cela fait du bien ! Le message d’amour et de tolérance de la Mamita pour son petit-fils est touchant de tendresse. Les illustrations prennent vie sous nos yeux. Les postures et gestes des personnages sont magnifiquement illustrées et la vie d’un quartier afro-américain mis en scène avec humour, fourmillant de petits détails. Entre ces scènes de la vie quotidienne se glissent des pages plus oniriques, ou Julian donne libre cours à son imagination du monde aquatique. Cet album est un régal tant dans la justesse du récit que dans le thème abordé ; les illustrations elles, nous vont droit au cœur. Il est assurément, l’un de mes plus grands coups de cœur de cette année 2020.

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Anne est biologiste, mariée et mère de famille. Une vie tranquille, simple, qui la satisfait pleinement… jusqu’à ce que son aînée, Lucie, lui annonce qu’elle est suivie par une psychologue du planning familial pour échanger sur les questions de genre. Un choc pour Anne, qui n’a rien vu venir.

Sous la plume d’Elodie Durand, nous découvrons d’abord le parcours de transition de genre de Lucie/Alex. Le chemin complexe, éminemment intime mais aussi solitaire, d’une personne dont on ne peut qu’admirer la ténacité face à une mère certes aimante, mais aussi complètement dépassée et parfois blessante. Car c’est aussi une histoire aux émotions très vives qui nous est rapportée ici : le point de vue principal adopté, celui d’Anne, la maman, est touchant par sa sincérité. Car bien qu’anonymisée (les prénoms ayant été changés), cette histoire est authentique. On lit par exemple une lettre écrite par Alex. Quant aux pages jaunes enchâssées dans cette histoire familiale, elles apportent des informations utiles pour comprendre la notion de genre. Il faut enfin évoquer l’esthétisme de cette bande dessinée : Élodie Durand, jouant sur la couleur et la composition des pages, rehausse ainsi les émotions des personnages et embellit l’histoire de notes poétiques.


Une bande dessinée hybride, entre fiction, récit de vie et documentaire, à la fois pédagogique et très émouvante.