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Lip dip paint : la technique du marquage aux lèvres. C’est le refrain qu’entonne chaque nouvelle ouvrière de l’usine de montres de luxe USRC afin de peindre le cadran de ces petites merveilles. Edna entonne avec insouciance et confiance ce nouveau mantra lorsqu’elle rejoint les établis de l’usine en 1918 auprès de Grace, Katherine et de quelques autres. Une osmose se crée entre les « ghost girls », silhouettes luminescentes dansant au sein de la nuit et de la prohibition. Phosphorescentes, elles le sont devenues car la peinture fournie par leurs patrons est composée de radium, qui lentement les empoisonne. Facile de les suivre dans la nuit... Edna, dont la santé commence à vaciller, trouve de l’aide auprès du médecin de l’usine testant de nouvelles prophylaxies et de quelques beaux esprits indépendants. L’occasion de s’interroger sur le système d’exploitation mis en place sans le consentement de ses petites mains. Avec ses crayons de couleurs, savamment limités à un camaïeu vert radium (forcément !) et violet, Cy nous plonge dans l’univers de ces jeunes ouvrières américaines sacrifiées sur l’autel du ‘progrès’. La beauté des planches alliée à la fraîcheur de ces jeunes femmes offrent un contraste saisissant avec le cauchemar qui s’annonce et envahit les pages au fil du récit. Un bel hommage qui rend justice à ces femmes bien souvent mortes dans la misère et l’indifférence collective parce qu’anonymes et pauvres.

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Angus est un chat aventurier. Il gagne sa vie en ratatinant des monstres et en réalisant des enquêtes pour les particuliers. Renfrogné, il mène une existence de solitaire jusqu'au jour où la fille de son ancien maître fait irruption dans sa vie. Afin de régler une ancienne dette, il devra faire de Liya une aventurière et lui enseigner tous les secrets du métier. Tâche qui s'annonce des plus délicates car l'apprentissage se fait sur le terrain et la nouvelle enquête qui se profile semble des plus périlleuses pour une novice...

Une série d'aventures débridées où la fantaisie est omniprésente et où les personnages sont attachants. Les seconds couteaux apportent un plus au récit et permettent ainsi des séquences pleines d'humour. Un très bon titre jeunesse qui s'adresse aux garçons comme aux filles.  - Michaël

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Adam Strange, super-héros terrien, est connu pour ses exploits sur la planète Rann. Là-bas, il a endossé le rôle de chef de guerre, luttant et vainquant une terrifiante invasion extraterrestre. Son histoire et ses combats, il les raconte dans un livre au succès fulgurant. Cependant, la véracité de ses dires est mise à défaut par un lecteur, lui reprochant l’omission de nombreux massacres d’innocent·es… Quelques heures plus tard, ce même lecteur est retrouvé assassiné.

« Strange adventures » n’est pas un récit de super-héros traditionnel, non, il s’apparente plus à un récit de guerre dont il est difficile de parler sans trop en dévoiler. Cependant, lorsque l’on referme cette œuvre monumentale de 364 pages d’enquête, de rebondissements et d’émotions, nous restons sans voix, épuisé·es par cette lecture exigeante, par la trame implacable qui nous tient et ne nous libère que bien après avoir refermé ce livre. Cette force narrative est l’apanage des auteur·rices états-unien·nes qui jouent avec nos nerfs pour mieux les tordre, mieux nous essorer. « Strange adventures » est une étude, un questionnement sur la guerre, les choix, les actes et leurs conséquences.

Côté illustrations, deux artistes se partagent le travail : l’un pour la partie du récit se déroulant dans le présent, l’autre pour la partie située dans le passé. Cette dualité de style permet aux lecteur·rices de voyager facilement dans le temps, mais aussi d’apprécier en parallèle, le travail de deux artistes de qualité.

« Strange adventures » est un bien plus qu’un récit de super-héros, il est un questionnement sur notre humanité… rien que cela !

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Dans la clairière d'un bois, une souris rencontre un écureuil : « Je fais les plus belles crottes du monde ! » lui dit-elle. Et pour prouver ses dires, elle dépose une petite crotte sur un brin d'herbe. L'écureuil n'est pas de cet avis : c'est lui qui fait les plus belles crottes du monde. C'est alors que la belette, le putois, le renard, le loup, et même le cerf se mêlent à ce concours de la plus belle crotte ! Soudain, l'épervier fend les airs : « Le chasseur arrive ! » Mais ce dernier met sans faire exprès le pied dans la crotte de souris, glisse, tombe le genou dans la crotte de renard, et ainsi de suite... finalement, c'est bien lui la plus belle crotte du monde ! Ce bel album à la couverture brillante de Marie Pavlenko et Camille Garoche trouve son originalité dans le thème abordé. En effet, le concours de crotte est l'occasion de montrer une typologie des crottes des animaux : les descriptions, sans tomber dans l'extrême, sont détaillées et pédagogiques. Marie Pavlenko, sous couvert d'humour et d'un sujet qui peut prêter à sourire, voit là l'occasion de passer un message pour la défense de la cause animale.
Camille Garoche nous propose des illustrations colorées et documentées que ce soit sur la forme des différentes crottes, ou sur les animaux qui les produisent. La forêt qui prend forme sous son pinceau est accueillante, remplie de biodiversité, et tranche avec les pages dédiées au chasseur, colorées du rouge de la violence. Un album léger et didactique sur un sujet ô combien important pour les jeunes enfants, et qui ravira également les parents par sa chute et son message écologique.  - Nolwenn

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Sacha et Charlie sont frères, ils ne s’entendent pas très bien. Enfin, c’est surtout Sacha qui ne supporte pas la présence de son petit frère et lui fait bien savoir. Un accident va les séparer, tous deux vont se retrouver dans un monde étrange, peuplé de monstres, et où leur survie ne dépendra que d’une seule chose : le pardon...
A regarder cet ouvrage et principalement les illustrations, nous pourrions facilement penser qu’il s’agit d’un titre destiné à un jeune lectorat. Détrompez-vous : même si le duo d’auteurs a déjà œuvré avec brio pour la littérature jeunesse, ce titre est destiné à tous les publics. L’intrigue est extrêmement bien ficelée, jouant sur deux narrations : on suit l’errance de Sacha puis celle de Charlie, à tour de rôle. L’ambiance est inquiétante voir pesante, tant on sent que quelque chose de plus profond est sous-jacent. Chaque récit se lie à l’autre, chaque action influe sur la destinée de l’un pour au final, les réunir. Une fin qui nous fait sortir de l’imaginaire pour nous renvoyer la réalité en pleine face. Une fin qui aborde un thème difficile et nous propose, non pas une solution ou une réponse, mais une voie à suivre. Alors lorsque l’on regarde à nouveau les magnifiques aquarelles d’Anne Montel, on se dit que les auteurs ont sciemment proposé ce style juvénile pour lier le monde des adultes à celui des enfants afin de faire lecture commune et ainsi permettre le partage, le débat. Un récit maîtrisé de bout en bout qui ne vous laissera pas insensible par son rythme, ses illustrations et sa thématique.  - Michaël

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Quelque part en Amérique, aux portes de la ville de New-York, se trouve un lieu qui s’appelle Jamaica Bay. C’est une baie qui aurait pu être un joli lieu de promenade, si certain·es n’avaient pas décidé d’en faire une décharge géante à ciel ouvert. A l’entrée de cette décharge se trouve un petit cabanon et dans ce cabanon se trouve Monsieur Johnson. Cette décharge pue, pollue, les ordures tombent dans l’océan : cela rend Monsieur Johnson très malheureux. Un dimanche, il décide de se rendre au grand marché aux fleurs de la ville de New York, et il se met à planter des graines sur les montagnes d’ordures. Et peu à peu, Jamaica Bay va se transformer en réserve merveilleuse pour faune et flore extraordinaires…

« La bonne idée de Monsieur Johnson » donne à découvrir ce personnage discret, et peu connu du grand public. Cette histoire n’a pas fait le tour du monde, et pourtant Herbert Johnson, petit pas après petit pas, dans son coin, a beaucoup œuvré pour l’écologie et la biodiversité.
Les illustrations de Rémi Saillard sont très parlantes, et le lecteur voit bien la dualité entre l’avant (la décharge est illustrée dans les tons gris, noirs, avec des couleurs sombres) et l’explosion de couleurs qu’on retrouve sur les plantes et les oiseaux qui reviennent nicher à Jamaica Bay après le travail engagé par Monsieur Johnson.

Le thème de l’écologie est un sujet abondamment traité ces dernières années en littérature jeunesse, mais cet album se distingue par son ton nullement moralisateur, au contraire, et véhicule le message que chacun·e, à sa hauteur, peut apporter sa pierre à l’édifice de la sauvegarde de la biodiversité.

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Lou a 50 ans. Antiraciste, bouddhiste et ancien professeur d’université, il est aujourd’hui chauffeur de taxi dans le Mississippi protestant et conservateur du Ku Klux Klan. Bien sûr Lou a tout du anti-héros, il est forcément aigri (on le serait pour moins que ça), légèrement tendu (faut dire qu’il s’enquille des journées de 12 à 15 heures dans une caisse pourrie en buvant du Redbull) et passe donc son temps à faire des doigts d’honneur à tout-va (ce qui vous me direz n’est pas très politiquement correcte pour un bouddhiste).

Donc Lou pourrait-être un abruti lambda vulgaire, détestable et violent car sa situation personnelle n’est vraiment pas reluisante et qu’il faut bien trouver un exutoire quelque part. Mais Lou est tout l’inverse car il est plein de paradoxes et que fondamentalement il est dépourvu de méchanceté mais pas de dérision. C’est ce qui rend ce personnage fort attachant et c’est pour ça que je vous invite à partager quelques courses avec lui.

Partez à la rencontre de passagers plus déglingués les uns que les autres, à la découverte de l’Amérique ultra-libérale et de ses laissés-pour-compte ! Laissez-vous conduire par Lee Durkee, à la manière d’un John Fante ou d’un William Faulkner contemporain, sur les routes désargentées du Sud des Etats-Unis !

Dans le même esprit je vous invite, également, à découvrir l’œuvre de John Fante et notamment « demande à la poussière » et à voir « Taxi Driver » de Martin Scorsese ou « Taxi Blues » de Pavel Lounguine. Enfin, Rayon BD vous pouvez aussi emprunter à la Médiathèque « Taxi ! » d’Aimée De Jongh et « Yellow Cab » de Chabouté (adapté du roman éponyme de Benoît Cohen).

Bon voyage au pays de Donald et Mickey sous méthamphétamine (âmes sensibles s’abstenir).
 

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Lui ne désirait être qu’un paisible berger, vivant en paix avec femme et enfants, mais en ces temps troubles et obscurs, même les rêves les plus simples peuvent devenir de vrais cauchemars. Aussi, les drames qui le toucheront, éveilleront en lui sa véritable nature et la face du monde pourrait bien en être changée à jamais... La bande dessinée, pour faire simple, est une succession d’images, organisée pour raconter une histoire. Stanislas Moussé applique donc à merveille cette définition puisque son récit d’aventures fantastiques n’est composé que d’une seule illustration par planche, le tout sans aucun dialogue et/ou parole. Cela fonctionne parfaitement puisque nous nous plongeons sans aucune difficulté dans ce monde étrange. Page après page, nous découvrons le destin de ce berger. Nous vibrons à ses aventures et mésaventures car oui, l’émotion est bien présente. Elle est diffusée par une narration maîtrisée, jouant sur des temps épiques, parfois contemplatifs et par moment de recueillement. Cette succession de scènes ne laisse aucun répit au lecteur et l’entraîne inexorablement vers la fin... du livre. Les illustrations, qui ont un rôle prépondérant, sont uniques, au style incomparable. En noir et blanc, les dessins fourmillent de détails, de hachures, mais sont d’une lisibilité surprenante. On n’ose imaginer le temps de travail sur chaque page. Le résultat est pourtant bien réel et surtout bluffant, je ne saurais que trop vous conseiller cet OVNI du neuvième Art.  - Michaël

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Joe Sacco, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, est le père de la bande dessinée de reportage.
Ses travaux d’enquête sur la Palestine ou encore la Bosnie-Herzégovine lui ont valu une renommée internationale.
Aujourd’hui, il revient avec un essai bref, mais bouleversant, sur le drame israélo-palestinien, un conflit qu’il connaît que trop bien.
Désabusé, il se livre. De l’espoir, il n’en a plus, écœuré par tant de bêtise et de haine qui sévissent de part et d’autre.
Il dénonce également la politique américaine, de Biden à Trump. Mais à quoi jouent-ils ?

Joe Sacco est fatigué. Ce livre, son livre, est un cri. Il appelle au courage politique et à la responsabilité morale.

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Cole est agent du FBI, cependant une organisation gouvernementale bien plus puissante et bien plus secrète que tout ce qu’on pouvait imaginer le retient prisonnier. Son tort, avoir vu l’inexplicable, avoir vu l’impensable… S’il ne veut pas mourir, il doit rejoindre ses rangs, devenir agent du « Département de la vérité » dont la mission est de lutter contre les phénomènes conspirationnistes… mais d’une manière qui défie l’entendement, la réalité même…

Cette bande dessinée américaine n’est certes pas des plus faciles à lire, mais son sujet, le traitement qui en en fait et l’intrigue mise en place sont finement développés dans un jeu d’intrigues et de rebondissements enchevêtrés à souhait. Le scénario nous plonge dans les milieux conspirationnistes, explore ses mécanismes et ses motivations. Bien sûr, le récit se teinte rapidement d’étrangetés, mais ce mélange de politique-fiction-fantastique fonctionne à merveille et en fait un titre ambitieux. Les illustrations de Martin Simmonds fleurent bon les années 80/90 avec pour inspiration des artistes tels que Dave McKean ou encore Bill Sienkiewicz. Elles sont créatives et intrigantes, à l’image du scénario.

Si « La vérité est ailleurs », « The department of truth » vous ouvre les portes de cet « ailleurs », mais une fois franchies, plus aucun retour n’est possible. Alors, aurez-vous le courage d’y entrer ?
 

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La famille Vasylenko est très impressionnante. Iels sont nombreux·ses : 12 enfant·es et 2 parent·es ! Chaque jour, iels sortent braver la nature sauvage à la recherche de l’aventure. Et chaque jour, Oktobre reste à la maison. Comme ses frères et sœurs, il rêve de devenir un grand aventurier, mais il préfère l’aventure dans les livres, loin du monde froid, boueux, humide de l’extérieur. Et surtout, Oktobre a très peur d’un monstre nommé « la nature sauvage ». « C’est une expression, un endroit », lui explique papa. Mais rien à faire, Oktobre n’arrive pas à surmonter sa peur. Arrivera-t-il à s’armer de courage pour aller faire la connaissance de cette intimidante nature ?

Les illustrations rendent cet album fort attirant : le trait graphique et géométrique de Steve McCarthy, les couleurs automnales attirent l’œil et nous plongent tout de suite dans cette aventure de vie sauvage tant aimée par famille Vasylenko. Les grands yeux d’Oktobre sont très expressifs et l’on ressent bien les émotions qui le traversent.
Ensuite, il nous offre un beau texte, sensible, sur les peurs et les émotions des enfant·es.
Cette famille atypique est tellement accro à l’aventure qu’iels deviennent drôles malgré elleux : pour nous, lecteur·rices, les voir patauger dans l’eau sous la pluie ne donne pas vraiment envie de les suivre ! Nous comprenons bien Oktobre à qui ça ne plaît pas trop.
Toutefois, les relations familiales sont bienveillantes et créent un espace apaisant autour du petit garçon. Les parents recueillent ses inquiétudes et en discutent avec lui, plutôt que de les mettre de côté.
Finalement, c’est une rencontre inattendue qui aidera Oktobre à surmonter ses peurs et offre un final poétique à cette histoire.

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Rose est un garçon doux et attentionné. Il a été élevé parmi les danseuses du cabaret « Le jardin » dont la propriétaire n’est autre que sa mère. Il est le chouchou de ces dames, leur petit bourgeon. Il aime porter de belles robes et par dessus tout, il aime la danse et se produire sur scène. Rose est beau et talentueux et ne va pas tarder à attirer le tout Paris... « Le jardin » est une œuvre à l’image de son personnage, douce et positive. Il en émane une sensation de bien-être indescriptible, sans nul doute véhiculée par des personnages tous et toutes bienveillant·es.  L’histoire est simplement belle, ne verse jamais dans le mélodrame, bien au contraire. A l’opposé de nombreux titres, elle ne s’intéresse qu’à la meilleure version de l’humanité. Pas besoin de drame pour faire un récit fort et poignant, « Le jardin » nous le prouve de la plus belle des manières. Rose est un personnage transgenre dont la bonté et l’innocence rendent le monde meilleur. L’autrice, Gaëlle Geniller, n’explore pas l’intimité de son jeune héros, elle n’entre pas dans ce jeu d’où naissent inéluctablement les clichés. Chacun·e conclura comme elle/il le souhaite ce récit. Les illustrations, proches d’un film d’animation, sont magnifiques, pleines de détails et d’éléments directement sortis des années 20. Les couleurs, aux contrastes éclatants, rayonnent et mettent en lumière le trait fin et délicat de l’autrice. « Le jardin » s’adresse à un large public et va rapidement trouver sa place dans le cœur de chacun·e.   - Michaël

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Simon est psychanalyste depuis de nombreuses années. Un matin, au petit-déjeuner, il casse un bol. Cet acte en apparence anodin va être le déclencheur d’une remise en question profonde.

Simon écoute les problèmes des autres sans jamais penser aux siens. Bientôt, il prend conscience que le fil des maux de ses patients tisse une chrysalide, certes protectrice, mais qui l’empêche de se déployer.

L’idée d’un voyage se projette à l'horizon et Simon rejoint les rivages d'une île aux confins de la planète.

Immergé dans une nouvelle culture où tout est simplicité, grâce et délicatesse, il redécouvre l'essentiel. Un univers propice à l’introspection, ce qui lui permettra, peut-être, de s’ouvrir au monde.

Le rythme de ce livre vous emporte tendrement, les mots et les phrases de Jeanne Benameur tressent une étoffe chatoyante qui vous enveloppe et vous berce. Un très beau texte, où l'amitié, l'amour, l'art et la psychanalyse s'entremêlent harmonieusement.

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Le Grass Kingdom, est le nom donné aux terres des frères Robert, Bruce et Ashur. Sur cette étendue, ils accueillent à bras ouvert qui le souhaite, mais avec quelques règles tout de même : le respect et l’entraide. Depuis de nombreuses années, ils vivent ainsi, en totale autarcie, refusant les lois et le monde extérieurs. Alors que les problèmes se multiplient avec le shérif du comté, une vieille affaire sordide refait surface. Dans cette communauté où l’entraide et la loyauté sont de mise, tout laisse à penser que se cacherait parmi eux un tueur en série... Lorsque l’on parle de bandes dessinées américaines, on pense inévitablement aux super-héros, oubliant que le comics est avant tout une multitude de genres et de styles. Bien sûr les Américains ont inventé les super-héros, mais ils ont également développé le média bande dessinée en apportant des codes et une narration modernes. Matt Kindt est l’un des auteurs du Nouveau Monde les plus en vue actuellement. Il compose une œuvre qui jusqu’à présent est un sans faute, et avec toujours plus d’exigence. Grass Kings dépeint le quotidien d’Américains moyens, plongés dans une utopie, mais rattrapés par la réalité. Chaque personnage, chaque témoin a son histoire, différente, mais liée au Grass Kingdom. Ces terres sont d’ailleurs un personnage à part entière, car tel un cours passionnant, nous assistons au début des différents chapitres à son histoire. Terres peuplées par les indiens, puis par les colons, terres nourries par la violence et le sang des hommes. Le récit est passionnant, brutal sans être dénué de réflexion et de compassion. Vous aimerez également le travail pictural d’un tout jeune illustrateur qui, sans copier ses illustres prédécesseurs, nous rappelle le travail de Jeff Lemire (à découvrir rapidement si vous ne le connaissez pas). Un travail remarquable utilisant la technique de l’aquarelle. Grass Kings est en polar sérieux qui vous fera vibrer et dont l’intégralité se tient en trois volumes.  - Michaël