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Conseils lecture

Jim

Certainement, un des plus beaux livres de cette année !

« Jim » de François Schuiten est une œuvre bouleversante, sincère et précieuse.

« Jim » est, était le chien de M. Schuiten, il est mort cette année. L’auteur, par ce livre exutoire, nous parle de son deuil. De cette absence omniprésente qui vous colle à chaque moment de la journée, un vide bien trop pesant.

Avec justesse et simplicité, M. Schuiten évoque sa tristesse, sa soudaine solitude. Il partage avec nous son désarroi, un dernier au revoir à celui qui a partagé sa vie durant ces 13 dernière années.

Toutes celles et ceux qui ont eu un chien et l'ont aimé, se reconnaitront dans cette œuvre aux magnifiques illustrations.

Toutes celles et ceux qui ne comprennent pas que l’on puisse pleurer un animal de compagnie, pourront s'ils/elles le souhaitent prendre le temps de se plonger dans cet album qui en quelques pages seulement, explique à lui seul ce deuil, souvent malheureusement balayé d’un revers de main par la société.

Cette œuvre n’est pas triste pour autant, est simplement juste et belle.

« Come home indio » est une bande dessinée dense, au ton rude, mais sincère.
Elle dénonce, via la vie de son auteur, les maux d’une société américaine violente et égoïste.
Elle parle de la famille, des racines, des origines : savoir d’où l’on vient pour savoir qui l’on est.

La bande dessinée jeunesse est souvent, à tort, considérée comme de la sous-culture, de la non littérature. Cela est peut-être dû aux nombreuses séries humoristiques que nous proposent les éditeurs et surtout aux nombreux clichés qui sont encore hélas de nos jours toujours véhiculés par des incultes à propos de la BD. Pourtant si l’on prend la peine de regarder ces titres jeunesses, il y a certes les séries humoristiques, mais également des titres plus intimes, parlant de sujets sociétals, médicals, historiques... Rescapé de la Shoah est un de ces titres, au sujet grave et douloureux. Bien sûr certains parents ne souhaiteront pas que leurs enfants lisent un tel livre, ce serait bien dommage. Car pour appréhender le monde, ne faut-il pas le connaître ? Pour lutter contre les préjugés, ne faut-il pas éduquer ? Zane Whittingham et Ryan Jones l’ont bien compris et nous proposent un titre d’une forte émotion. Ces témoignages d’adultes, qui enfants ont échappé à la Shoah, sont bouleversant. La technique narrative et graphique est sans faille et restitue parfaitement le drame qui s’est joué durant ces années de honte. Un livre à lire, à faire lire pour prendre ensuite le temps d’échanger.  - Michaël

La lutte contre la maltraitance animale est un sujet qui alimente les débats dans notre société. Aussi juste soit-elle, elle remet en cause bons nombres de croyances et/ou de pratiques plus ou moins barbares.
Alors, à raison, if faut se demander ce qu’est la maltraitance animale et où commence-t-elle ? Le débat est ouvert…
« Sandrine et Flibuste » et « Les droits des animaux en questions » sont deux titres qui abordent le sujet. L’un par des minis récits en bande dessinée où avec humour et cynisme, l’autrice aborde des thèmes explosifs comme l’élevage intensif, le broyage à vif ou encore la chasse à courre. Elle interroge en cela le rapport de domination de l'humain sur l'animal.
L’autre titre a une approche plus scientifique et juridique. Il va nous conter l’histoire de l’humanité et son rapport avec ce monde animal dont elle oublie souvent qu'elle en est. Il va s’attarder également sur le cadre juridique, l’animal est-il une chose, un meuble ? Les avancées de ces dernières années en matière de droit et le chemin qu’il reste encore à parcourir pour offrir à l’ensemble du vivant la vie qu’il mérite.

Gandhi a dit : « On peut juger de la grandeur d'une nation et ses progrès moraux par la façon dont elle traite les animaux. »… Alors où en est-on ?

La lutte contre la maltraitance animale est un sujet qui alimente les débats dans notre société. Aussi juste soit-elle, elle remet en cause bons nombres de croyances et/ou de pratiques plus ou moins barbares.
Alors, à raison, if faut se demander ce qu’est la maltraitance animale et où commence-t-elle ? Le débat est ouvert…

« Sandrine et Flibuste » et « Les droits des animaux en questions » sont deux titres qui abordent le sujet. L’un par des minis récits en bande dessinée où avec humour et cynisme, l’autrice aborde des thèmes explosifs comme l’élevage intensif, le broyage à vif ou encore la chasse à courre. Elle interroge en cela le rapport de domination de l'humain sur l'animal.
L’autre titre a une approche plus scientifique et juridique. Il va nous conter l’histoire de l’humanité et son rapport avec ce monde animal dont elle oublie souvent qu'elle en est. Il va s’attarder également sur le cadre juridique, l’animal est-il une chose, un meuble ? Les avancées de ces dernières années en matière de droit et le chemin qu’il reste encore à parcourir pour offrir à l’ensemble du vivant la vie qu’il mérite.

Gandhi a dit : « On peut juger de la grandeur d'une nation et ses progrès moraux par la façon dont elle traite les animaux. »… Alors où en est-on ?

« Pour quelques degrés de plus » est une bande dessinée conceptuelle, dans sa construction, dans sa narration. On y suit trois histoires en parallèle, la même, mais avec pour différence une légère augmentation du degré de température à chaque récit.
Légère, peut-être pas, car si minime soit-il, ce degré entraîne d’effroyables modifications, certes climatologiques, mais aussi comportementales.
Pour Josh, le héros de ce titre et de ces récits, la vie, déjà difficile avec juste deux degrés de plus, devient franchement atroce si on y ajoute encore un puis deux degrés. Ces univers parallèles cohabitent par bande de trois sur chaque double page, cela permet une vision globale et en temps réel des différentes vies de Josh. Les histoires avancent en même temps, cloisonnées, mais dans de rares moments, les frontières deviennent poreuses et nos récits se répondent, s’entrecroisent, se mélangent, l’un permettant à l’autre d’avancer.

Cet album n’a aucune prétention documentaire ni même scientifique. Il s’agit purement d’une fiction, mais qui alerte tout de même sur les risques à venir pour quelques degrés de plus : sécheresse, famine, réfugiées climatiques, guerres et j’en passe…

Une petite fille et sa maman passent devant une dame assise sur le sol portant un bébé dans les bras. Jour après jour, la petite fille s’attriste de la situation, elle ne comprend pas le malheur et voudrait seulement prendre un autre chemin pour ne plus les voir, pour ne plus y penser…

« Sans détour » est un album jeunesse d’une grande sensibilité. Déjà, par la thématique qu’il porte, la pauvreté. Aussi par son texte, écrit à la première personne, la petite fille nous parle de son ressenti, nous fait part de ses interrogations. Les mots, les phrases sont choisis avec minutie, ils, tels des haïkus, nous entraînent avec eux, nous guident dans cette histoire pleine de vécu. Ensuite, cet album est magnifiquement illustré par Tom Haugomat, véritable maître de l’aplat et de la scénographie. Comme à son habitude, il utilise une palette restreinte de couleurs, le résultat est tout simplement beau, époustouflant.

Il se dégage de ce titre beaucoup d’émotions, certes de la tristesse, mais le final est tout autre, il ouvre sur des valeurs que tous et toutes devrions partager : l’entraide et la bienveillance. Une belle leçon de vie.

Le Prince héritier Sébastian de Belgique a un secret. Loin de l’image, du protocole que lui impose son titre, il est passionné de mode et aime à se travestir. Lors d’une soirée mondaine, il remarque le travail de Francès, jeune roturière couturière, qui sera désormais à son service. Tous deux, ils créeront le personnage énigmatique de Lady Crystallia, icône de la beauté et de l’élégance. Un tel secret peut-il rester caché de tous ? Surtout lorsque les sentiments s’en mêlent... Ouahhh que c’est bon, que c’est bien et à tout point de vue ! L’idée est originale, bien développée et nous réserve une fin imprévisible, mais de toute beauté. Ce titre est une merveille de bonté, de bienveillance. Il ravira les enfants, mais également les adultes, tant les messages qu’il véhicule sont positifs. Les personnages sont expressifs et attachants grâce au style coloré et clair de Jen Wang. Pour conclure « Le Prince et la couturière » est une œuvre tendre et audacieuse qui détourne avec brio les codes des contes d’antan.  - Michaël 

Juin 1940, Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, comte de Champignac, coule des jours heureux dans sa petite commune de Belgique jusqu’au jour où il reçoit un bien étrange message crypté. Il est invité à rejoindre au plus vite l’Angleterre pour y apporter toute son aide de scientifique et d’inventeur. Sans en savoir plus, il quitte son beau pays pour cette mystérieuse mission. Arrivé, non sans encombre, à destination, sa tâche lui est enfin dévoilée : aider Allan Turing à percer les secrets de Énigma, machine dont se sert l’Allemagne afin de crypter ses messages et réputée inviolable… Et si la fiction était le meilleur support pour enseigner l’Histoire ? Et si dans l’Histoire, on y ajoutait un peu de notre patrimoine bédéique ? On obtiendrait sûrement une œuvre intéressante, riche et captivante. Une œuvre multigénérationnelle s’adressant ainsi à un large public et inculquant avec douceur différents savoirs. Voici ce que nous propose « Champignac », les auteurs nous racontent, en utilisant un personnage récurrent de l’univers de Spirou, des événements encore trop peu connus du grand public. Ils nous relatent, de façon simple et précise, comment Allan Turing, a réussi à percer les secrets de la machine allemande Énigma, comment grâce à ce génie, la coalition a pu sauver des milliers de vie et remporter la victoire finale. Une belle leçon d’Histoire servie par des illustrations au style franco-belge classique, proche par moment du travail de caricaturiste. Un récit captivant et éducatif, mettant en valeur le génie humain et à mettre entre toutes les mains.  - Michaël