Violence familiale
Notre petite héroïne vit dans un lotissement avec ses parents et son petit frère. Pour s'occuper, elle va jouer avec lui dans une décharge de voitures et les soirs d'été, ils ne dérogent pas au rituel du marchand de glace ambulant. Une vie en apparence simple, mais c'est sans compter sur la violence omniprésente au sein du couple parental, de la famille et de chacun de ses membres : le père chasseur, rempli de rancoeur, une mère mutique et dépressive, un petit frère dévoré par une "hyène" intérieure depuis qu'il a assisté a un évenement tragique et traumatique. Cette violence, qui finira par exploser et tout emporter sur son passage, est très efficacement restranscrite dans ce roman percutant et efficace qui tient le lecteur en haleine de la première page à la dernière. Nolwenn
Sacha et Charlie sont frères, ils ne s’entendent pas très bien. Enfin, c’est surtout Sacha qui ne supporte pas la présence de son petit frère et lui fait bien savoir. Un accident va les séparer, tous deux vont se retrouver dans un monde étrange, peuplé de monstres, et où leur survie ne dépendra que d’une seule chose : le pardon...
A regarder cet ouvrage et principalement les illustrations, nous pourrions facilement penser qu’il s’agit d’un titre destiné à un jeune lectorat. Détrompez-vous : même si le duo d’auteurs a déjà œuvré avec brio pour la littérature jeunesse, ce titre est destiné à tous les publics. L’intrigue est extrêmement bien ficelée, jouant sur deux narrations : on suit l’errance de Sacha puis celle de Charlie, à tour de rôle. L’ambiance est inquiétante voir pesante, tant on sent que quelque chose de plus profond est sous-jacent. Chaque récit se lie à l’autre, chaque action influe sur la destinée de l’un pour au final, les réunir. Une fin qui nous fait sortir de l’imaginaire pour nous renvoyer la réalité en pleine face. Une fin qui aborde un thème difficile et nous propose, non pas une solution ou une réponse, mais une voie à suivre. Alors lorsque l’on regarde à nouveau les magnifiques aquarelles d’Anne Montel, on se dit que les auteurs ont sciemment proposé ce style juvénile pour lier le monde des adultes à celui des enfants afin de faire lecture commune et ainsi permettre le partage, le débat. Un récit maîtrisé de bout en bout qui ne vous laissera pas insensible par son rythme, ses illustrations et sa thématique. - Michaël
Dans son album, Bernadette Gervais traite avec délicatesse et clarté de la maltraitance à travers l'histoire de Petite Ourse et Pandora. Petite Ourse, sous l'emprise de Pandora, s'occupe de toutes les tâches ménagères tout en subissant critiques et dénigrements. Cependant, l'album révèle une lueur d'espoir : la possibilité d'échapper à l'abus et de trouver du soutien, symbolisé par la voix bienveillante de Grande Ourse, qui encourage Petite Ourse à chercher un avenir meilleur loin de cette relation destructrice.
La situation évoquée dans cet album se pose dans des contextes variés (famille, amis, couple), mais Bernadette Gervais y apporte une réponse universelle : il y a toujours quelqu’un pour nous venir en aide. Cet ouvrage explore avec justesse et simplicité les mécanismes de la persécution, de l’abus affectif et du déni.
Chloé Berthoul, est une femme de 38 ans qui vit dans la ville moyenne de Gabarny avec son compagnon Greg, sa belle-fille Colette et leur fils Raoul. Deux fois par semaine, elle fréquente les réunions du « Belles Mères Anonymes ».
Le quotidien tranquille de Chloé est bouleversé lorsque ses voisins apparemment sans histoires sont impliqués dans une affaire de braquage et lorsqu’un secret de famille éclate. Prenant conscience de la banalité de son quotidien, Chloé se lance dans une quête pour retrouver un trésor disparu avec l'aide de Lapouta, un enfant de son immeuble, qu’elle prend sous son aile.
« Une époque en or » aborde avec humour et une écriture percutante des thèmes sociaux actuels comme les familles recomposées, les violences conjugales, le machisme et le réchauffement climatique. Le ton reste léger et accessible malgré la gravité des sujets traités.