Mangas
Kaoru Fukazawa est mangaka. Il vient de terminer sa série à succès « Sayonara sunset ». Quinze tomes publiés à un rythme effréné qui l’a épuisé. Malgré les félicitations sur son travail, on lui demande déjà de penser à son prochain titre. Pourtant, ces années à vivre de son rêve ont laissé en lui un goût amer et petit à petit ont aspiré son inspiration. Le temps de la remise en cause est arrivé. Que veut-il vraiment ? Quelle vie doit-il choisir ? A lui de le découvrir… En quelques pages, Inio Asano, nous livre un récit poignant, un récit subtil sur la psychologie humaine. Il se questionne sur le bien-être, sur le bonheur et où le trouver. Il recherche l’épanouissement personnel à travers la vie professionnelle et/ou personnelle. Il interroge également sur les personnes qui vivent leur rêve à fond et délaissent par conséquent leur entourage. Enfin il parle de création, d’inspiration et des leviers pour la raviver. Attention, pas de prise de tête dans ce récit. Non, nous suivons les états d’âmes de Kaoru Fukazawa avec passion, nous nous invitons dans ses pensées, partageons parfois les mêmes car son histoire est universelle et nous touche tous. C’est brillant de justesse, le récit vous trottera dans la tête un petit moment, mais n’est-ce pas l’apanage des meilleurs œuvres littéraires ? L’illustration est également un pur plaisir, notre héros transpire la mélancolie. Chaque personnage, chaque attitude est parfaitement réalisé et renforce le récit. Les illustrations sont en noir en blanc, mais à la différence de nombreux titres japonais, rehaussées de lavis très réussis qui donnent de l’épaisseur aux crayonnés. Un des plus beaux titres de cette année pour un seinen (bande dessinée japonaise pour adulte) complet en un volume. - Michaël
Kaoru Fukazawa est mangaka. Il vient de terminer sa série à succès « Sayonara sunset ». Quinze tomes publiés à un rythme effréné qui l’a épuisé. Malgré les félicitations sur son travail, on lui demande déjà de penser à son prochain titre. Pourtant, ces années à vivre de son rêve ont laissé en lui un goût amer et petit à petit ont aspiré son inspiration. Le temps de la remise en cause est arrivé. Que veut-il vraiment ? Quelle vie doit-il choisir ? A lui de le découvrir… En quelques pages, Inio Asano, nous livre un récit poignant, un récit subtil sur la psychologie humaine. Il se questionne sur le bien-être, sur le bonheur et où le trouver. Il recherche l’épanouissement personnel à travers la vie professionnelle et/ou personnelle. Il interroge également sur les personnes qui vivent leur rêve à fond et délaissent par conséquent leur entourage. Enfin il parle de création, d’inspiration et des leviers pour la raviver. Attention, pas de prise de tête dans ce récit. Non, nous suivons les états d’âmes de Kaoru Fukazawa avec passion, nous nous invitons dans ses pensées, partageons parfois les mêmes car son histoire est universelle et nous touche tous. C’est brillant de justesse, le récit vous trottera dans la tête un petit moment, mais n’est-ce pas l’apanage des meilleurs œuvres littéraires ? L’illustration est également un pur plaisir, notre héros transpire la mélancolie. Chaque personnage, chaque attitude est parfaitement réalisé et renforce le récit. Les illustrations sont en noir en blanc, mais à la différence de nombreux titres japonais, rehaussées de lavis très réussis qui donnent de l’épaisseur aux crayonnés. Un des plus beaux titres de cette année pour un seinen (bande dessinée japonaise pour adulte) complet en un volume. - Michaël
Le rêve d’Hino est d’être admis dans l’un des nombreux clubs de sport de son lycée. N’importe lequel, du moment qu’il est considéré par les autres et surtout les filles, comme un sportif. Car oui, c’est bien connu, les filles aiment et sortent avec les sportifs (!). C’est bien ce qu’Hino désire le plus au monde : avoir une petite amie. Le seul problème, c’est que notre énergumène n’est pas très sportif, un peu maladroit et quelque peu glandeur : il est très rapidement viré de toutes les activités auquel il participe. Sa rencontre accidentelle avec la belle Ayako va le contraindre à s’essayer à une discipline encore inconnue pour lui : le rugby... "Full Drum" est un manga de type shônen, plus particulièrement destiné aux jeunes garçons, selon la nomenclature japonaise, mais n’ayez crainte il peut être lu par tous les publics ! De construction plutôt classique, le récit est dynamique et humoristique. Nous suivons Hino dans sa quête d’amour maladroite, mais ô combien jouissive. Notre personnage est animé d’un bel idéal, car ici rien de graveleux, simplement de nobles sentiments. Véritable comédie sentimentale, le récit laisse tout de même une place importante à l’action et au sport, en particulier au rugby qui devient le sujet principal de l’œuvre. Petit à petit, nous découvrons ce sport et nous familiarisons, sans que cela soit trop technique, au vocabulaire de la discipline. "Full Drum" est sans prétention, il parvient à nous faire passer un agréable moment de lecture grâce à son personnage attachant. On y y trouve un peu de tous les ingrédients pour séduire un large public et cerise sur le gâteau, ce manga sur le sport est, faut-il le signaler, complet en 5 volumes et traite d’un sport peu exploité en bande dessinée. Pour les amoureux de l’ovalie et bien plus encore. - Michaël
Le lieutenant Yamada n’est plus vraiment l’homme qu’il était. Après la mort accidentelle de sa fille et le départ de sa femme, il est devenu un personnage bien terne, mais comment lui en vouloir ?! Après une descente dans une maison close maquillée en salon de massage, il rencontre Shiori, une lycéenne fugueuse qui lui rappelle sa propre fille. Cette rencontre va le bouleverser et il n’aura de cesse dès lors de venir en aide à cette jeune désemparée... Keigo Shinzo, par le biais de la fiction, nous dépeint un pan peu reluisant de la société japonaise : celui de la prostitution estudiantine. Ces jeunes filles, fugueuses et/ou sans un sou, pour survivre ou continuer leurs études, sont abusées par des hommes peu scrupuleux. Problème social alarmant, le « JK business » (JK pour Joshi Kosei qui se traduit par lycéennes japonaises) attire malheureusement beaucoup de filles qui, dans l’idée de se faire beaucoup d’argent en peu de temps, tombent rapidement dans la prostitution, aux griffes de la mafia et mettent leur vie en danger. L’auteur alimente également le récit par un autre élément dramatique, celui du deuil et de l’absence. Chaque personnage incarne une forme de désespoir, d’appel au secours, qui, s’il est crié par l’un·e est entendu·e par l’autre. On ne tombe pas dans le misérabilisme, certainement pas, mais plutôt dans une forme d’espoir en la nature humaine. Car, ce qui ressort le plus, à la lecture de cette bande dessinée, c’est avant tout la bonté et l’amour. Les illustrations, en noir et blanc, sont classiques, mais l’auteur nous gratifie par moment de gros plans extrêmement expressifs des visages de nos personnages, changeant ainsi le rythme de l’histoire et accentuant aussi son aspect dramatique. « Mauvaise herbe » est un titre sociétal à l’aspect rude, mais profondément humain. - Michaël