Histoire
Elan et sa famille habitent une maison dans la forêt. Tous les soirs après le repas, Elan leur raconte une histoire. Un jour, il se trouve à court d’idée. « Et si tu nous lisais un livre ? » propose sa femme. Mais Elan n’a pas de livre ! Ni Ourse, sa voisine, ni Blairelle, ni Renard, ni aucun·e autre animal·e de la forêt. Elan se rend à la bibliothèque municipale et revient avec une belle pile de livres. Tous les animaux de la forêt viennent écouter les histoires d’Elan, mais bientôt sa maison est trop petite. Alors, une idée germe dans sa tête…
« Le bibliobus » est un album très mignon qui célèbre le plaisir de lire. Nous faisons un petit bon dans le passé à travers l’illustration vintage, des animaux anthropomorphes, tous ces éléments qui nous rappellent telle une madeleine de Proust, les albums de notre enfance.
Inga Moore nous rappelle à quel point la lecture est un loisir agréable, à consommer sans modération. Le récit porte des belles valeurs comme l’entraide, la solidarité, l’amitié. Certain·es trouveront peut-être l’histoire un peu mièvre, mais je dirais plutôt qu’elle offre une petite pause pleine de douceur, tel un bonbon réconfortant et apaisant.
Le bibliobus est un bel hommage aux bibliothèques et aux bibliothécaires : il était difficile pour moi de passer à côté !
Eté 1913, Valdas a 15 ans, dans une riche demeure du bord de mer, sa vie se dessine. Le monde des adultes, auquel il n’appartient pas tout à fait, lui paraît être un vaste théâtre où tout n’est que faux-semblants, alors la nuit il s’enfuit renifler la côte, ses embruns, un parfum de liberté. Il y vit ses premiers émois et se confronte au monde extérieur, plus pauvre, plus dépouillé loin du confort de sa classe bourgeoise vaguement contestataire.
De retour à St Pétersbourg la vie s’emballe, une promesse de fiançailles, l’armée, la guerre, la révolution, le choix du mauvais camp, puis l’exil, Paris, la misère, une autre guerre et la solitude. Un siècle de barbarie dont il est le témoin, et au milieu de cet océan de cruauté, un écrin de beauté, une île où affleure l’amour. Une parenthèse de vingt jours d’un bonheur intense qui lui permettront toute sa vie de résister.
Voilà ce que raconte merveilleusement ce livre, comment un amour même éphémère peut être éternel. Comment dans un monde sauvage et violent, il vous donne la force d’être juste et bon, de rester humain.
Encore, un magnifique roman, tout en pudeur, d’Andreï Makine, dont la langue, si belle, si douce à l’oreille est un enchantement.