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Roman français

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Hannah Hoshiko est une Nissei, elle est née de parents japonais dans un pays étranger : le Canada. Boucs émissaires au lendemain de la crise de 1929, puis persécutés suite à l’alliance de leur pays avec l’Allemagne nazie, les japonais·es survivent comme iels peuvent dans un pays hostile, pliant l’échine sous les coups répétés de l’administration et de la population.
Jack est blanc, après le décès de sa mère, son père s’est remarié avec une indienne autochtone. Fuyant la « civilisation » il a adopté depuis longtemps le mode de vie des peuples premiers. Il est « creekwalker », son travail consiste à compter les saumons, afin d’établir des quotas de pêche et de préserver, ainsi, l’écosystème de la forêt.


C’est le récit de ces deux êtres, à la marge, que fait avec force sensibilité l’autrice, Marie Charrel. Tour à tour bousculés par l’injustice, heurtés par la mort, blessés par la barbarie, iels perdent l’équilibre, glissent dans les ravines, s’accrochent aux branches et se relèvent chancelants. Les yeux ébahis, le souffle court, nous nous laissons emporter par cette merveilleuse chorégraphie, où s’entremêlent l’opiniâtreté des combats, la confusion des sentiments et la beauté sauvage des paysages. 
Une danse, pleine de mystère où se tissent des liens inattendus. Un magnifique roman construit sur cette question, pierre angulaire : comment trouver dans l’imperfection du monde la beauté nécessaire à la résilience ?

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Pauline se fait arrêter en 2014 à Tunis, à l’arrière d’un véhicule de police elle voit défiler la ville, quelques instants suspendus, derniers témoignages de liberté avant de longs mois de détention.

Des tâches de rouille, un mur rouge, lézardé de fissures et cinq bandes noires, larges, implacables : une couverture qui nous plonge immédiatement dans la dureté du monde carcéral. L’insalubrité, l’enfermement, la surpopulation étouffante et les autres dangers permanents, les crimes et le sang : voilà à quoi on s’attend ! Mais, derrière cette image il y a autre chose, un secret qui fait toute la grandeur de ce roman. Au fil des jours d’emprisonnement, des destins qui se dévoilent, ceux des codétenues de l’autrice, des verrous qui sautent au hasard des confessions et soudain, une profonde humanité.
Alors, les larges bandes noires se muent en silhouettes de femmes, plus de barreaux aux murs, des êtres solidaires qui défient l’oppression, celle des hommes, d’une société patriarcale qui les a jetées là, souvent à tort et de façon arbitraire. Dans le sang rouge des crimes on distingue de merveilleux reflets ceux de la lutte, de l’entraide, de la chaleur humaine et de l’amitié.

Plongée dans la torpeur suffocante des journées interminables, l’autrice, dépose sur nos peaux, un murmure, un souffle, une respiration : les récits des vies de chacune de ces femmes, des instants précieux volés à la détention.