Aller au contenu principal

Soubiran, Fanny

couverture du document
Non disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
Disponible
Avis

Depuis une certaine soirée, Mélinda est devenue une paria dans son lycée. Jour après jour elle subit les brimades de ses camarades et l’aveuglement de ses professeurs. Ses seuls moments de paix se passent dans un local d’entretien désaffecté où elle s’est créé un nid douillet et a érigé en dieu protectrice « Maya Angelou », artiste et militante américaine pour les droits civiques. Lorsqu’elle rentre au domicile familial, elle ne trouve pas non plus le soutien dont elle a besoin. Restant dans un certain mutisme, ses parents ne lui reprochent que ses faibles résultats scolaires et son manque de travail, sans réellement voir sa détresse. Pourtant, loin de faire une crise d’adolescence, Mélinda cache un drame, une histoire dont elle ne peut parler, mais qui la ronge à petit feu... Adapté du roman éponyme, l’histoire de Mélinda ne nous laisse pas indifférent. Elle traite d’un sujet grave et difficile : le viol. L’action se situe quelques semaines après le crime et dépeint le quotidien de la victime, enfermée dans son mutisme par peur, par honte. Nous assistons à sa chute vertigineuse dans les abysses du cauchemar, à sa coupure avec le monde. Si le récit nous parait si juste c’est qu’il raconte la véritable histoire de l’auteure, Laurie Halse Anderson, violée à l’âge 13 ans, mais qui a réussi à surmonter cette horreur. Elle nous livre donc ici un témoignage puissant, mais loin d’être dans le mélodrame, il donne une leçon de force et de courage. Il dépeint le quotidien de ces victimes d’actes odieux, mais nous livre aussi un message d’espoir, de reconstruction. « Speak » est une œuvre salutaire, à prescrire tant il est source de compréhension et de force. Alors, grand merci Madame Laurie Halse Anderson, pour toutes ces femmes que vous rendrez libres.  - Michaël

couverture du document
Disponible
Avis

Les parents de Travis sont séparés, mais du haut de ses 6 ans, il ne comprend pas grand-chose à ces histoires de grands. La plupart du temps il vit avec sa mère et passe quelques rares week-ends avec son père. Cela aurait pu fonctionner ainsi, un bonheur à eux, leur normalité, mais hélas, il en a été autrement : Dave, le père, a en lui un profond désespoir qu'il ne parvient à oublier que par la consommation d'héroïne. Nous n'avons malheureusement pas entre les mains une fiction, mais bel et bien le récit autobiographique de l'auteur qui dès son plus jeune âge a fait face aux ravages de la drogue. Victime innocente et impuissante, il a assisté a des scènes qu'un enfant de son âge ne devrait pas connaître. Il a grandi, s'est construit avec cette enfance cassée, volée. Aujourd'hui, Travis Dandro est devenu auteur et par la puissance du médium bande dessinée, il réussit à évacuer cette souffrance trop longtemps contenue. Il livre ainsi un témoignage rare, sans apitoiement, sans larmoiement sur toutes les victimes de la drogue. Non manichéen, le récit dépeint la vie, composée d'espoirs, mais aussi de désillusions. « Mon père, cet enfer » est une oeuvre riche, écrite et dessinée avec certes le coeur, mais aussi les tripes.  - Michaël