“Après une dizaine de voyages consacrés à sillonner les provinces chinoises, j’ai un désir d’horizons nouveaux. L’Afrique suscite en moi l’envie irrésistible du départ. Après m’être plongé dans mes souvenirs et la carte du continent, ce n’est pas un pays, mais un fleuve qui concentre mon attention : le Nil. Des bribes de textes, de vieux portraits gravés, des extraits de films sortent alors en cascade des tiroirs de ma mémoire. Non pas le côté Nil égyptien, plutôt celui des monts et des lacs brumeux. “Docteur Livingstone, I presume ?”. Pour provoquer mon départ, il ne manque qu’une étincelle, l’absence de réponse à la question : que sais-je de cette partie du Monde ? Rien. Tout sera sujet à découverte, les habitants, les paysages, les villes et les campagnes. Plus qu’un voyage, ce sont deux aventures que je vais vivre. Car le Nil a une origine fourchue : d’un côté l’Ouganda et le Nil Blanc, de l’autre l’Éthiopie et le Nil Bleu.”