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Béatrice Nicodème


Béatrice Nicodème écrit des thrillers contemporains et des romans policiers historiques, avec une prédilection pour les intrigues psychologiques chargées d’atmosphère faisant ressurgir des drames enfouis dans le passé.

Pour les jeunes lecteurs, elle imagine des récits policiers qui vont des énigmes toutes simples à des romans plus noirs, avec des incursions dans l’univers de Sherlock Holmes ou dans des périodes plus anciennes de l’histoire.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire des livres pour la jeunesse ?


Mon premier roman était un roman policier pour les adultes ‒ mon rêve depuis mon adolescence. Puis j’ai connu une longue période de creux car mon éditeur n’existait plus et je peinais à en trouver un autre. J’ai vu qu’une collection de romans policiers s’était récemment créée (Souris Noire, chez Syros). Or j’avais toujours pensé, quand je lisais des romans pour les jeunes lecteurs, que je n’aurais pas de difficulté à écrire pour eux. Sans doute parce que je n’ai jamais oublié comment on pense et ressent les choses quand on est enfant. J’ai écrit « Wiggins et le perroquet muet », qui a tout de suite été accepté avec enthousiasme, et ça a été le début d’une longue aventure. 
 
Comment naissent vos textes et vos histoires ?


C’est très variable. Le point de départ qui me titille l’imagination et me donne envie d’aller plus loin peut être aussi bien une idée qui surgit tout à coup lorsque je marche dans la nature, un lieu inspirant, un fait divers, une personne qui a attiré mon attention et qui me donne envie de bâtir une intrigue... L’essentiel est cette excitation qui trompe rarement.
Quand il s’agit d’un roman historique, cela commence généralement par le choix d’une période qui m’intéresse ou me fascine. C’est indispensable, car je vais y passer plusieurs mois ! Ensuite, je rassemble une énorme documentation pour pouvoir m’y projeter facilement, et bien souvent les idées naissent simplement de la réalité historique, souvent plus extraordinaire que n’importe quelle fiction. Mais, même pour un roman historique, je peux partir d’un fait réel qui m’a frappée. Cela a été le cas, par exemple, pour Les Loups de la Terreur, u, roman qui se passe pendant la Révolution française).
 
Qu’aimez-vous dans le fait de rencontrer vos jeunes lecteurs ?


J’aime savoir ce qu’ils ressentent lorsqu’ils lisent, et j’ai beaucoup de plaisir à échanger avec eux, bien sûr, comme avec les lecteurs adultes. Plus, parfois, car leurs réactions sont d’une grande spontanéité et franchise. Et puis, je me dis qu’à  leur âge j’aurais adoré rencontré l’auteur d’un livre ou de livres que j’avais lus. Que, peut-être, savoir comment travaille quelqu’un qui écrit, découvrir que la plupart des écrivains ne sont pas des génies sur lesquels les idées pleuvent en continu, mais des artisans qui ne lâchent jamais malgré les moments de découragement, tout cela peut leur donner confiance pour se lancer dans des aventures difficiles mais qui les attire fortement. Et leur faire comprendre à quel point il est important d’avoir un métier qui est chaque jour un bonheur malgré les difficultés.