Tous les avis de
Une jeune femme interroge son père et ses tantes sur leur terre natale, la Guadeloupe. Avec une bonne dose d'humour, Estelle-Sarah Bulle évoque à travers cette famille (la sienne ?) la vie en Guadeloupe, les paysages, les plages, mais aussi la destruction de ce passé et de ces coutumes, ces paysages défigurés au profit de promoteurs peu scrupuleux. On revisite ainsi la politique française vis-à-vis de la Guadeloupe de 1940 aux années 2000. C’est aussi l'histoire de l'exil, de ceux qui quittent l’île pour la métropole dans laquelle ils ne seront parfois plus tout à fait considérés comme des français à part entière. Les choix de vie et les points de vue des différents personnages qui se confortent ou s'opposent nous aident à comprendre les Antilles dans toutes leurs contradictions. Attirée par ce drôle de titre, j'avoue avoir été un peu déroutée en début de lecture par l'alternance des chapitres mêlant plusieurs lieux et époques ; mais je ne regrette pas d'avoir poursuivi ce roman « exotique ». Ce langage à l'apparence naïve est à la fois piquant et poétique. Une saga enrichissante et drôle teintée d'expressions créoles savoureuses ! Catherine
Après une première partie très dure qui décrit la cruauté, les codes de la violence en milieu carcéral, on est soulagé pour Joseph qui va enfin retrouver sa liberté;mais à quel prix !
La" robinsonnade" qui s'ensuit est un vrai régal, un rapport à la nature magnifique ! Mais aussi une lutte contre la solitude : plus d'ennemi mais plus personne à aimer.
Et la grande question existencielle : peut-on vivre seul ?
De très beaux moments de lectures telle l'évocation de la longue et patiente approche de l'animal à apprivoiser.
Mon coup de coeur de cette rentrée !
C.
Tous les personnages de ce roman, adolescents et adultes, se trouvent face à des cas de conscience. Chacun retranché dans ses "loyautés", essaie d'entrevoir les limites de ses implications, d'avoir un comportement loyal. Un clin d'oeil critique sur le rôle de l'Education National..
Bon roman, percutant, et qui se lit très facilement grâce à sa forme simple : chaque chapitre prend la voix de chacun des protagonistes C.
Un très beau roman qui fait la part belle à l'imaginaire. Entre conte et regard sur la différence d'un enfant cabossé.Sa naïveté et la poésie de sa perception du monde qui l'entoure nous le rendent vite attachant.
La belle écriture n'enlève rien au plaisir de cette lecture
Catherine
Des épreuves au cours desquelles les faiblesses , les failles des deux voyageurs vont resurgir. C'est pourquoi, il faut continuer !
Très bon moment de lecture C.
On est
dans la ville de Détroit, (pendant de la crise de 2008) ancienne capitale de
l’industrie automobile, devenue ville fantôme. Désert où les repères se perdent et les enfants vivent
dans des gangs qui occupent les terrains vagues. Les habitants partent les uns après les
autres, les lieux ne sont que désolation et friches. Une blague circule : « que le dernier qui partira éteigne la
lumière ».
Eugène,
jeune ingénieur y est nommé pour un nouveau projet automobile. Il va vite
comprendre que ça ne se fera jamais. Il y a aussi Charlie, qui disparaît comme beaucoup d’enfants. Lesquels sont
recherchés. On suit donc aussi une enquête policière
La force de ce roman, c’est qu’on pourrait croire à un thème de SF, alors que ce n’est même plus de l’anticipation, c’est déjà la réalité. On peut y entrevoir ce que pourrait être notre avenir dans ce monde de croissance.
Ceci dit, on est bien tenus en haleine par le parcours de ces personnages attachants. La lecture est agréable et vivante. Fluide, grâce aux chapitres courts.
Toute la force requise pour y résister. Voilà un roman âpre, mais l'écriture envôutante de Paul Lynch nous tient
Un bon roman
L’héroïne fuit une enfance familiale étouffante dans un grand Nord brumeux et part vivre sa vie d'adulte à Los Angeles aux mœurs libérées. Elle y rencontre une multitude de gens et de situations variées avant d'être rappelée vers ses souvenirs traumatisants par la nécessité de prendre soin d'un être qui l'attend sans la connaître. Sa vie s'en trouve bouleversée jusqu'à... Belle écriture maîtrisée, entre songes, remords et questionnements. Véronique Ovaldé nous entraîne avec talent dans les pas, les pensées et les expériences heureuses ou malheureuses de l’héroïne ; dans son apprentissage du monde, des amours vrais, mais aussi des plagiaires et faussaires (en écriture et sentiments). Ces brigands qui peuvent ne pas manquer de grâce. - Catherine