Aller au contenu principal

Tous les avis de

Louis pourrait être un petit garçon comme les autres s'il n'avait pas un secret : son meilleur ami est un loup et il habite dans son placard. Toujours à se taquiner l'un l'autre, à s'aider mutuellement, ils sont devenus inséparables. Alors, lorsque Pépé veut emmener Louis en vacances, ce dernier ne peut se résoudre à l'abandonner. Une drôle de cohabitation s'annonce...  - Michaël

Quelle drôle de petite fille ! Elle ne parle pas, se déplace bizarrement et rêve, derrière le grand portail de l'école, de liberté. Elle se prénomme Victorine, mais parce qu'elle n'arrive pas à le prononcer, on l'appelle Vivi. Elle n'a pas d'amis, elle est trop sauvage. Mais quoi d'anormal pour une petite fille qui, il n'y a encore pas si longtemps, vivait au milieu des bêtes, seule dans la forêt. C'est une sauvageonne, capturée par des chasseurs et confiée à une charmante dame qui doit se charger de son éducation. Alors, rien n'est facile, même les plus simples gestes du quotidien. Allez donc faire porter une culotte à une enfant qui a toujours vécue nue... Bon courage ! Mené à un rythme effréné, ce récit au dessin minimaliste est un agréable divertissement, grâce notamment à de cocasses situations.  - Michaël

 

 

Rien ne va plus dans le manoir familial ! Le coucher s'annonce périlleux pour la baby-sitter en charge des enfants. Heureusement, elle peut compter (ou pas) sur l'aide de la mamie et du majordome. Car pour garder Tiffany, Hugo et Maxime, il faut beaucoup de courage. Les enfants, à l'imagination débordante, ont créé un univers de princesses, de monstres et de doudous qui parlent. Mais ces chérubins sont-ils vraiment à l'origine de tout ce fatras ? Panda, Brütor et Kokoala, les soi-disant doudous, ne sont-ils pas eux aussi responsables ? Car dans un monde qui n'a pas de règles, la question la plus importante est de savoir qui, des enfants ou des créatures, est le doudou de l'autre ?

Jardins sucrés est « un drôle de récit drôle » constitué de saynètes. On suit chaque enfant et son doudou, à moins que ce ne soit chaque créature et son doudou, dans des aventures qui leur sont propres, jusqu'à un final en apothéose.  - Michaël



1937 : Tuduo, jeune orphelin, survit à la façon d'un Oliver Twist en faisant la manche dans les rues de Shanghai. Yaya, riche petite fille de l'un des plus gros diamantaires de la région, ne vit quant à elle que de rêves. Alors que tout semblait les séparer, les bombardements de l'aviation japonaise sur la ville vont les rapprocher et les lier d'amitié. Livrés à eux même dans une cité dévastée, Tuduo va prendre sous son aile la petite fille perdue et lui promettre de retrouver ses parents, quitte à aller jusqu'à Hong Kong. Le voyage s'annonce périlleux car dans un pays en guerre les dangers sont multiples et Yaya, insouciante, ne se montre guère prudente sur ses origines et attire ainsi de nombreuses convoitises.  - Michaël

Grand-mère Doumia se rappelle son enfance à Paris, mais surtout les moments difficiles qu'elle a endurés. Cela la rend triste et mélancolique. Sa petite-fille la surprend dans cet état et ne peut s'empêcher de la questionner. C'est peut-être après tout le moment de tout lui raconter. De lui parler de cette enfance brisée par la guerre, de cette enfance volée par la rafle du Vel' d'Hiv, de cette enfance construite dans la peur et les humiliations d'être née juive durant la Seconde Guerre mondiale. Sans tomber dans le didactisme, Loïc Dauvillier nous livre ici un récit poignant sur la Seconde Guerre mondiale. Il ne montre aucune atrocité, mais sait les suggérer grâce au scénario et à la mise en scène. Un récit juste, sensible et pudique qui s'adresse aux enfants comme aux adultes.  - Michaël

 

 

A la nuit tombée, les monstres sortent de leurs cachettes, mais ce que l’on ignore, c’est que ces pauvres créatures, à l’instar des enfants, ont elles aussi peur du noir... Michaël Escoffier nous gratifie d’une bien agréable histoire. Ce monsieur a le don d’aborder des thématiques liées à l’enfance en sortant des sentiers battus. Ici, par une approche tendre et humoristique, il évoque les peurs nocturnes des marmots, leur imagination fertile et par un effet de projection, tend à transformer les monstres en nos propres enfants. Cela fonctionne à merveille puisque le petit s’identifie aux personnages, se prend d’affection pour eux et en devient le protecteur. Inconsciemment et par le dialogue, cela le rassure et le rend plus hardi. Le récit est illustré par la talentueuse Kris Di Giacomo qui mélange avec brio différentes techniques d’illustration : crayonnés, collages, lavis... Une vraie artiste aux multiples facettes. Les tons utilisés sont sombres, mais quoi de plus normal lorsque l’on veut représenter la nuit. Pourtant paradoxalement, la large palette de gris et de texture utilisée éclaire l’œil et nous en met plein la vue. Si je devais trouver un défaut à ce titre, c’est qu’il n’est pas fait pour être lu le soir : finies les peurs nocturnes... et plutôt que de trouver le sommeil, vos enfants préfèreront garder un œil ouvert pour attraper l’un de ces petits monstres « trop mignons » !...  - Michaël


 

Atlas, le grand, et Axis, le petit, sont les meilleurs amis du monde. Cette amitié va leur permettre de surmonter un grand malheur. De retour de mission après de nombreuses semaines d'absence, ils ne découvrent que mort et désolation dans leur cher village. Une horde de barbares sanguinaires a détruit tous ceux qu'ils chérissaient. Tous, peut-être pas : les femmes ne font pas partie des victimes. Ces sauvages les ont kidnappées. Atlas, fou de rage, décide de partir à leur poursuite, accompagné d'Axis, et ainsi libérer sa sœur et toutes celles retenues. Leur périple les mènera au-devant de dangereuses situations, ils feront la connaissance de personnages « hauts en couleur », mais découvriront aussi bien plus : ce qu'ils sont vraiment. Car dans un monde de violence, pourront-ils résister à l'appel du sang ? Rien ne sera plus jamais comme avant... Action et introspection sont au cœur de cette saga dont les héros, campés par des chiens, ont la singularité d'avoir gardé les particularités propres aux canidés : baver, flairer et bien plus... Ce qui apporte légèreté et humour au récit.  - Michaël


Ce grand album traite de nos peurs enfantines, de ces frayeurs qui lorsqu'elles nous pénétraient nous rendaient les nuits impossibles. Simplement, mais intelligemment, les auteurs nous entraînent, par le biais de quatre cauchemars, dans monde de l'enfance torturée. Ils apportent à leur façon un antidote salvateur pour apaiser notre repos. A première vue cette œuvre est destinée aux enfants, mais la force narrative du récit trouvera chez l'adulte un écho certain.  - Michaël

En 2011, le groupe terroriste ETA, prônant l'indépendance du Pays basque, a cessé sa lutte armée. Pour autant, l'Espagne n'a pas connu la paix puisque de nombreux personnages issus des milieux politique, journalistique, judiciaire etc... sont restés les cibles des terroristes. Mark Bellido, photojournaliste, nous livre un récit largement inspiré de son expérience. Du jour au lendemain, pour l'argent, il devient garde du corps, chargé de la protection d'un politicien. Sans expérience ni formation, il devra vivre dans le stress et la la peur quotidienne. Cette expérience le transformera à jamais. Témoignage saisissant de cette Espagne en guerre, nous restons secoués par le courage de ces hommes et femmes qui mettent leurs vies en jeux au nom d'un idéal ou plus trivialement pour s'assurer un revenu. Ce récit nous dévoile une facette inconnue de ce conflit à travers ces héros de l'ombre. A lire pour sa culture personnelle, mais également parce que c'est bien écrit.  -Michaël