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Tous les avis de

Ouvrir et lire cet album, c’est suivre le quotidien de Truffe, un jeune garçon qui a la fâcheuse tendance à rendre l’ordinaire… extraordinaire… et à poser beaucoup de questions…

« Truffe » est un livre à mi-chemin entre l’album et la bande dessinée. Un titre hybride qui permet de s’initier facilement à la lecture du média « neuvième art ». Nous découvrons Truffe avec trois histoires aux thématiques distinctes : la musique, l’amour et la mort. Chaque récit est baigné d’une atmosphère rétro, douce et chaleureuse. Le personnage est pertinent et très attachant. Cela est aussi dû au remarquable travail graphique d’Isabelle Arsenault, qui ne cesse de nous étonner, album après album. Ses illustrations, au crayonné et au pastel, dégagent une réelle poésie et éveillent bon nombre d’émotions.

« Truffe » est par sa taille, un petit livre, mais rayonne d’une forte énergie positive à partager.

Ce voyage en voiture semble durer une éternité pour le jeune Oskar, surtout qu’à l’avant ses parent·es ne cessent de se disputer ! Alorspour tromper l’ennui et peut-être un mal-être bien plus profond, il se réfugie dans son imaginaire assez sinistre…

Il aura fallu plus de 8 ans à Brandon Jelinek pour réaliser cette oeuvre monumentale. Huit années d’un travail acharné, entre écriture et illustration, pour construire un récit psychologique et métaphorique. Au final, grand bien lui en a fait, puisqu’il remportera le "Grand prix" du festival international de bande dessinée de Pologne en 2015 et les prix Muriel Awards dans les catégories "Meilleur livre original" et "Meilleur scénario original 2016". Cependant, la lecture de cette bande dessinée n’est pas chose aisée, son côté sombre, voire glauque, pourra être rédhibitoire pour certain·es lecteur·rices, de même que la frontière entre rêves et réalité est souvent ténue, et au final un trouble persiste. Quoi du vrai, quoi du faux ? Peut-être que l’important n’est pas là, peut-être qu’il ne faut y voir qu’un moment onirique dont l’essence est l’imagination du personnage, mais aussi et surtout la nôtre…

Quoi qu’il en soit, « Oskar Ed » ne laisse pas indifférent. Ce road trip nous entraîne dans un voyage surprenant, allant de surprises en révélations. L’histoire est addictive et nous scotche totalement avec sa conclusion.

Aaron est un jeune étudiant à l’histoire a priori banale. Bien élevé et entouré de ses proches, il ne fait pas d’histoire, ne fait parler de lui. On pourrait presque dire qu’il a tout pour être heureux. Cependant, en silence, il souffre d’un mal inavouable…

« Aaron » est un titre dérangeant, troublant. Prise de risque indéniable de la part de l’éditeur et de son auteur, le récit traite avec beaucoup de pudeur de déviance sexuelle. Le sujet, certes malaisant, est amené avec beaucoup de délicatesse grâce à une construction narrative d’une extrême lenteur. Les illustrations, cloisonnées dans un gaufrier pour l’essentiel de 12 cases par page, sont d’une remarquable réalisation. Tout en finesse et en précision, elles insufflent dès les premières pages une atmosphère particulière à l’album, une tranquillité, un calme avant la tempête.

L’auteur ne juge pas, ne questionne pas, ne donne pas de remède, il nous permet simplement d’être les témoins d’un instant de vie déchirée. Aussi nous ne connaîtrons ni les prémices, ni la fin de l’histoire d’Aaron, simplement ce bref aperçu d’un homme qui se perd.

Brillant de bout en bout, cette bande dessinée est puissante, intelligente et interpelle. À lire tout simplement.

Anne est biologiste, mariée et mère de famille. Une vie tranquille, simple, qui la satisfait pleinement… jusqu’à ce que son aînée, Lucie, lui annonce qu’elle est suivie par une psychologue du planning familial pour échanger sur les questions de genre. Un choc pour Anne, qui n’a rien vu venir.

Sous la plume d’Elodie Durand, nous découvrons d’abord le parcours de transition de genre de Lucie/Alex. Le chemin complexe, éminemment intime mais aussi solitaire, d’une personne dont on ne peut qu’admirer la ténacité face à une mère certes aimante, mais aussi complètement dépassée et parfois blessante. Car c’est aussi une histoire aux émotions très vives qui nous est rapportée ici : le point de vue principal adopté, celui d’Anne, la maman, est touchant par sa sincérité. Car bien qu’anonymisée (les prénoms ayant été changés), cette histoire est authentique. On lit par exemple une lettre écrite par Alex. Quant aux pages jaunes enchâssées dans cette histoire familiale, elles apportent des informations utiles pour comprendre la notion de genre. Il faut enfin évoquer l’esthétisme de cette bande dessinée : Élodie Durand, jouant sur la couleur et la composition des pages, rehausse ainsi les émotions des personnages et embellit l’histoire de notes poétiques.


Une bande dessinée hybride, entre fiction, récit de vie et documentaire, à la fois pédagogique et très émouvante.

Que dire de plus après un titre qui résume à lui seul le contenu de cette œuvre ? Peut-être, excusez du peu, évoquer le remarquable travail de l’auteur qui réussit simplement, mais avec beaucoup d’humour, à parler du racisme au sens large du terme. Il présente l’humanité et ses rapports conflictuels qu’elle a toujours entretenu avec cet·te « autre », qui n’est pourtant qu’elle-même !? Le racisme, la xénophobie ou encore les stéréotypes, les préjugés et autres discriminations sont autant de thèmes abordés dans ce livre, vulgarisés et combattus comme il se doit. Cette bande dessinée n’est pas que pour les enfants, elle est destinée à tous et toutes, tant son fond fait écho à la vie de tous les jours et va à l’encontre de cette immonde bêtise qui inonde le champs politique et certains médias.

Ce titre est à découvrir dans votre Espace COOLturel, au rayon BD « tout public » et on vous la conseille chaleureusement !  - Michaël

Le rêve d’Hino est d’être admis dans l’un des nombreux clubs de sport de son lycée. N’importe lequel, du moment qu’il est considéré par les autres et surtout les filles, comme un sportif. Car oui, c’est bien connu, les filles aiment et sortent avec les sportifs (!). C’est bien ce qu’Hino désire le plus au monde : avoir une petite amie. Le seul problème, c’est que notre énergumène n’est pas très sportif, un peu maladroit et quelque peu glandeur : il est très rapidement viré de toutes les activités auquel il participe. Sa rencontre accidentelle avec la belle Ayako va le contraindre à s’essayer à une discipline encore inconnue pour lui : le rugby... "Full Drum" est un manga de type shônen, plus particulièrement destiné aux jeunes garçons, selon la nomenclature japonaise, mais n’ayez crainte il peut être lu par tous les publics ! De construction plutôt classique, le récit est dynamique et humoristique. Nous suivons Hino dans sa quête d’amour maladroite, mais ô combien jouissive. Notre personnage est animé d’un bel idéal, car ici rien de graveleux, simplement de nobles sentiments. Véritable comédie sentimentale, le récit laisse tout de même une place importante à l’action et au sport, en particulier au rugby qui devient le sujet principal de l’œuvre. Petit à petit, nous découvrons ce sport et nous familiarisons, sans que cela soit trop technique, au vocabulaire de la discipline. "Full Drum" est sans prétention, il parvient à nous faire passer un agréable moment de lecture grâce à son personnage attachant. On y y trouve un peu de tous les ingrédients pour séduire un large public et cerise sur le gâteau, ce manga sur le sport est, faut-il le signaler, complet en 5 volumes et traite d’un sport peu exploité en bande dessinée. Pour les amoureux de l’ovalie et bien plus encore.  - Michaël

Márcia est infirmière. Elle vit dans une favela de Rio et comme tous et toutes, elle a du mal à joindre les deux bouts. Pourtant sa vie n’est pas si mal, si ce n’est sa relation avec Jaqueline, sa fille, qui fricote dangereusement avec les dealers du coin… 

« Écoute, jolie Márcia » est un titre brésilien au fort goût d’authenticité, celle de la vie difficile dans les bidonvilles de « L'éternel pays d'avenir ». On y croise des personnages aux forts caractères, mais au courage essentiel pour survivre dans cette société pétrie de violence. Tout au long de cette lecture, on découvre des portraits de femmes et on comprend le rôle qu’elles jouent dans l’ombre, ô combien important pour maintenir un peu d’humanité dans la société brésilienne. Au-delà, cette oeuvre est aussi une histoire de famille, celle du combat d’une mère pour offrir à sa fille un meilleur avenir.

Marcello Quintanilha possède un style graphique propre, aux volumes et aux couleurs généreuses, pleines de vie et de passion, sans nul doute, à l’image de son pays.

« Écoute, jolie Márcia » est un récit remarquablement écrit, au suspense intenable qu’il sera difficile d’oublier.

Selon sa tante, Miyo est une bonne à rien, pourtant elle va réussir à décrocher un emploi dans la boutique de M. Momotoshi, un marchand excentrique spécialisé dans l’importation de toutes sortes de babioles. Une nouvelle vie commence donc pour la jeune orpheline qui va devoir apprendre de nouveaux codes de conduite mais également mettre à profit son talent de divination... Que voici un manga fort sympathique qui devrait trouver un plus large public que celui habitué au genre. Nous sommes sur un récit de type « seinen », destiné aux adultes, mais qui présentement peut être lu par un plus jeune public tant l’histoire est délicate et délicieuse. Nous suivons donc Miyo, tendre et attendrissante avec ses côtés un peu gauche et sa timidité propres aux personnes ayant été dévalorisées dans leur enfance. Même si cela ne constitue pas la trame principale, on devine que Miyo va s’épanouir en trouvant écoute et stimulation auprès de cet étrange M. Momotoshi. Cette intrigue, qui sera le fil conducteur de cette œuvre en 6 volumes, est distillée dans les nombreuses histoires que nous proposent le manga. Les différents chapitres proposent à chaque fois la découverte d’un objet occidental de la fin du 19e siècle et une fiche explicative de son fonctionnement. Loin d’avoir livré tous ses secrets dans ce premier volume, nous attendons avec impatience d’en savoir plus sur le don de divination de Miyo, qui devrait par la suite se montrer d’une extrême importance…  - Michaël

Selon la légende, le dernier souffle de vie d’un géant a le pouvoir de ressusciter un défunt. Sophia et Iris, inconsolables depuis la mort de leur mère, décident de partir vers le nord ou résident ces créatures à la férocité sans égale. Cette quête va les mener à l’autre bout du monde, vers d’innombrables dangers et bien plus près de la mort que de la vie…

« Le souffle du géant » est une bande dessinée d’aventures dont l’action est menée tambour battant, de la première à la dernière page. Si le récit ne nous laisse guère de répit, il n’en demeure pas dénué d’émotions. Au contraire même, il en génère beaucoup par sa thématique, mais aussi principalement par sa mise en scène irréprochable générant un vrai suspense hollywoodien. Ce titre aborde avec justesse les sujets tabous de la mort, du deuil et de l’acceptation. En cela, il diffère des autres titres et son message positif ne peut être que bienfaiteur. Simplement touchant !  - Michaël

Selon sa tante, Miyo est une bonne à rien, pourtant elle va réussir à décrocher un emploi dans la boutique de M. Momotoshi, un marchand excentrique spécialisé dans l’importation de toutes sortes de babioles. Une nouvelle vie commence donc pour la jeune orpheline qui va devoir apprendre de nouveaux codes de conduite mais également mettre à profit son talent de divination... Que voici un manga fort sympathique qui devrait trouver un plus large public que celui habitué au genre. Nous sommes sur un récit de type « seinen », destiné aux adultes, mais qui présentement peut être lu par un plus jeune public tant l’histoire est délicate et délicieuse. Nous suivons donc Miyo, tendre et attendrissante avec ses côtés un peu gauche et sa timidité propres aux personnes ayant été dévalorisées dans leur enfance. Même si cela ne constitue pas la trame principale, on devine que Miyo va s’épanouir en trouvant écoute et stimulation auprès de cet étrange M. Momotoshi. Cette intrigue, qui sera le fil conducteur de cette œuvre en 6 volumes, est distillée dans les nombreuses histoires que nous proposent le manga. Les différents chapitres proposent à chaque fois la découverte d’un objet occidental de la fin du 19e siècle et une fiche explicative de son fonctionnement. Loin d’avoir livré tous ses secrets dans ce premier volume, nous attendons avec impatience d’en savoir plus sur le don de divination de Miyo, qui devrait par la suite se montrer d’une extrême importance…  - Michaël