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Alpinisme

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Cette semaine, heureux hasard du calendrier, mon coup de cœur, qui n’aura jamais aussi bien porté son nom, est un roman d’AMOUR. Loin de moi l’idée de surfer sur la vague lacrymale des sentiments bon marché de la Saint-Valentin, d’ailleurs ce roman ne se déroule pas sur une plage tropicale bordée de cocotiers, mais à la montagne. On peut aussi surfer à la montagne !? C’est vrai ! Mais dans les romans Harlequin on voit plus souvent des palmiers que la frondaison des forêts de sapins, qui pourrait pourtant donner lieu à un champ métaphorique très riche, sur lequel je ne m’étendrais pas. Oh et puis si ! « Brian beau moniteur au teint halé et à la musculature saillante faisait remarquer à Cindy, la puissance du tronc de ce magnifique conifère centenaire érigé vers le ciel tel une Ode à la masculinité. Cindy la bouche semi-ouverte buvait ses paroles. Elle se disait intérieurement que Brian était un merveilleux poète champêtre et qu’elle adorerait cueillir son petit champignon ». Pourquoi je vous parle de ça déjà ? Ah oui ! Harlequin. C’est vrai qu’au début du livre on a un peu l’impression d’avoir en main un roman à l’eau de rose. Rémy guide de haute montagne musclé, bronzé et séduisant, accompagne en randonnée Laure splendide femme, riche et intelligente. Tout cela dans la station la plus huppée des Alpes : Megève, il ne manque plus que la Ferrari rouge et le cliché est parfait.


C’est cependant sans compter sur le talent sans faille de Jean-Christophe Ruffin qui une fois encore nous cueille comme un edelweiss* et nous emporte dans une avalanche d’émotions. Sa plume alerte nous fait prendre de la hauteur. Tel un premier de cordée elle nous emmène d’un pas sûr et agile à la découverte de merveilleux paysages, mais aussi de l’alpinisme et de sa dimension philosophique. Les deux héros au départ quelque peu insipides et à la limite de la caricature prennent peu à peu de l’épaisseur. L’auteur en les rendant tour à tour narrateurs, nous permet d’appréhender une même situation selon leurs deux points de vue et nous propulse habilement au cœur de leur histoire sentimentale.
Un beau roman dans lequel nous prenons conscience qu’en matière d’amour, comme en escalade, tout est question de patience, d’équilibre, de timing et surtout de souplesse (au sens propre comme au sens figuré). Si vous aimez la montagne, je vous invite également à découvrir un autre de mes coups de cœur « cent millions d’années et un jour » de Jean-Baptiste Andréa et aussi les ouvrages de Paolo Cognetti, disponibles, pour bon nombre, à la médiathèque.


* L’edelweiss bien qu’originaire de Sibérie est la plante emblématique des Alpes  et plus particulièrement des guides et des alpinistes.
 

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Stan, paléontologue sur le retour, organise une dernière expédition dans les Alpes à la poursuite de ses rêves. Le voyage qui semble, au départ, plein de promesses et d’espoirs se confronte rapidement à la rudesse de la montagne, magnifiquement captée par l’œil à la fois cinématographique et poétique de l’auteur. 

Au-delà du fantastique tableau que peint Jean-Baptiste Andréa, il y a aussi une intrigue finement ciselée. Par d’habiles va-et-vient entre le personnage enfant et adulte il construit son portrait et offre autant d’indices aux lecteurs pour comprendre sa psychologie et percevoir l’issue de son aventure.

Les descriptions de la jeunesse du héros sont particulièrement sensibles et émouvantes et le suspense monte crescendo pour atteindre des sommets, deux raisons de vous laisser entraîner sur les pentes accidentées de ce destin atypique.

Si l’univers de l’auteur et son écriture vous séduisent je vous invite également à découvrir son premier roman « Ma reine » (prix du premier roman 2017) et son dernier roman « Des diables et des saints » qui constituent avec celui-ci un triptyque sur l’enfance.