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Franquisme

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Il y a quelques années, dans un pays voisin, un homme qui aimait les carrés plus que tout prit le pouvoir par la force. Ce jour là, les rectangles, les ronds, les triangles, tous ceux qui n’étaient pas carrés, disparurent. Le pays sombra alors dans le malheur, jusqu’à ce qu’enfin… Ximo Abadia, talentueux auteur espagnol, nous raconte une histoire qui n’est certes pas la nôtre, mais dont le message est universel : celle de la liberté. Vous l’aurez compris, cet album parle, sans le nommer, du militaire Franco qui imposa de 1936 à 1975 un régime dictatorial en Espagne et fit de nombreuses victimes. Bien évidemment, l’auteur utilise l’art de la métaphore, de la parabole pour en livrer une version simplifiée mais efficace. Il dénonce ce drame, mais avertit également que le monde est fragile et qu’il peut vite, si l’on n’ y prend pas garde, sombrer facilement dans l’obscurantisme.

Ximo Abadia est un artiste à l’œuvre unique et reconnaissable entre toutes. Illustrateur graphiste, il joue avec les couleurs, les formes et les matières, rendant un ensemble étrange, mais cohérent, dynamique et époustouflant. 

« Le Dictateur » est une œuvre de mémoire nécessaire et dont le positionnement est rare en littérature jeunesse.

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Dans ce roman autobiographique, Maria Larrea, fille d’immigré·es espagnoles, nous invite à grimper dans son arbre généalogique. Une ascension, pas toujours simple mais au combien passionnante, où il faut se frayer un chemin entre les parcours tumultueux et rugueux de ses aïeul·les. Où l’on côtoie la misère, terreau d’ancêtres mauvais·es comme du chiendent. Un arbre dans lequel les branches sont parfois brisées comme les destins ; où l’on porte souvent son héritage comme un fardeau.

C’est de cette histoire, de la rencontre de deux êtres mal-aimés, qu’éclos Maria un beau jour de 1979 sous le soleil de Bilbao. Elle grandit dans la petite loge de ses parent·es, concierges au théâtre de la Michodière à Paris et c’est un vrai plaisir d’assister au spectacle de cette enfant devenant adulte et à son tour mère. Maria a fait des études prestigieuses, elle est maintenant installée, mais persiste en elle une petite faille, qu’elle ne parvient pas à s’expliquer. Comme une question restée sans réponse qui résonne en elle. Puis soudain tout bascule !

Un très beau roman, sur l’identité où l’on découvre page à page qui est Maria, un voyage introspectif, rythmé et émouvant et enfin pour les natifs des années 70, dont je fais partie, une belle Madeleine de Proust.