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L’histoire commence dans une bergerie, entre la plaine et les hauts sommets. Un homme, « Le berger », en soigne un autre, « L’assassin », blessé par balle à la cuisse. Des deux protagonistes, nous n’en saurons pas beaucoup plus, si ce n’est qu’ils vont devoir s’entraider pour survivre et traverser la montagne, sur fond de Seconde guerre mondiale.

Henri Meunier entraine les lecteur·rices dans un récit fort et poignant. Avec ses non-dits, il nous pousse aux questionnements sur la confiance en autrui, la notion de bien et de mal, et le fascisme. L’écriture et les dialogues sont empreints de poésie et d’une certaine philosophie.

Grâce à ses magnifiques illustrations pleine page, Régis Lejonc donne vie à un troisième personnage : « La montagne ». L’illustrateur la connait bien, puisqu’il y passé son enfance et son adolescence à la contempler au pied de La Tourette en Haute Savoie. Il la dessine ici sous tous ses différents aspects. Parfois verdoyante, rouge, enneigée, au clair de lune ou bien encore dans la pénombre menaçante.

L’atmosphère est particulière et pesante, on ressent la tension engendrée par la situation. La cordée formée par les deux héros symbolise l’équilibre qu’ils doivent maintenir entre eux. Si l’un fait un pas de travers, il entraine l’autre dans sa chute. Leurs destins sont liés.

« Le berger et l’assassin » est un très beau roman au format album A4, à couper le souffle. On y retrouve les thèmes de la confiance, du dépassement de soi et de l’instinct.

Je le conseillerai à partir de 10 ans pour des enfants déjà à l’aise avec la lecture, mais il plaira tout autant aux adultes, notamment aux amateur·rices de romans graphiques.