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Sam n’a pas de travail, c’est un artiste, un peu rêveur, un peu glandeur aussi... Pour l’aider à reprendre sa vie en main, sa mère lui trouve un poste de commercial auprès d’un cousin éloigné. Il fera désormais équipe avec cet étrange Keith Nutt, qui a placé le travail au cœur de sa vie. Une bien étrange relation va naître, pleine de partages et d’incompréhensions... Petit bijou de sensibilité, « Courtes distances » est une œuvre remarquable autant par son fond que par sa forme. Par sa forme car, l’objet livre est d’un format inhabituel, un grand carré jaune, avec de belles illustrations aux allures de crayonnés. Par son fond, par les propos qu’elle véhicule. Véritable satire sociale sur l’opposition transgénérationnelle, elle nous immerge dans le quotidien de personnalités que tout oppose, mais qui ont ce point commun d’être en marge de la société du fait d’un manque : celui d’un père, d’un fils, d’une cellule familiale structurante. L’opposition des protagonistes n’est pas manichéenne, chacun des deux hommes tentant d’intégrer l’autre à son univers, sans jamais vraiment y parvenir. Une œuvre fine et forte sur la différence, à lire et à faire lire à tous.  - Michaël

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Plus rien ne semble vraiment intéresser Adam, il est pour ainsi dire blasé de tout. Il voudrait un peu de changement, mettre du piment dans sa vie. La rencontre avec une mystérieuse jeune femme va le combler, mais bien au delà de ce qu’il espérait... Bien au delà de ce qu’un esprit sein pourrait endurer jusqu’à le pousser dans les méandres de la folie... « Presque Lune », éditeur rennais, nous gratifie une nouvelle fois, après « Beverly » et « Dansker », d’un excellent titre. Mystérieux, angoissant et à l’intrigue captivante, « Tumulte » est une pépite anglaise à découvrir absolument. Ce récit fait la part belle à la psychologie, principalement au Trouble Dissociatif de l'Identité. Nous sommes littéralement captivé par cette histoire dont l’intrigue morcelée se dévoile page après page, sans divulguer aucun indice auparavant. La narration est maîtrisée de bout en bout, les artistes utilisent très peu de cases, 5 à 6 par planches. Ils multiplient les cadrages serrés, gros plans et très gros plans. Par ce biais ils créent une ambiance inquiétante et énigmatique. Une grande partie de l’œuvre nous est contée par le narrateur, Adam, le héros de l’histoire. Cette technique permet de créer un lien direct entre lui et le lecteur, d’en être en quelque sorte le confident et je dois dire que cela fonctionne à merveille. L’illustration est également au niveau de l’intrigue, elle la sert, voire la sublime. Michael Kennedy aux traits noirs et épais, utilise une gamme chromatique réduite, pas de nuances, ni de gris, juste des plaquages pour faire disparaître les blancs. C’est beau et terriblement efficace. Je ne saurais que trop vous conseiller cette œuvre et ces auteurs qui vous mèneront bien au- delà d’une simple lecture. Un plaisir !  - Michaël

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Andrew et Suzie, sa petite sœur, accompagnent leur mère dans ce qui semble être davantage un pèlerinage familial que de véritables vacances. À Kingdom Fields, petite bourgade de bord de mer, il n’y a rien à faire, sinon tromper l’ennui en se créant ses propres souvenirs.⠀

Lire les œuvres de Jon McNaught, c’est redécouvrir et réapprendre les codes de la bande dessinée. C’est se dire que ce média est tellement inspirant et libre qu’il est source d’innovation constante. Cet artiste est de cette trempe, celle des innovateurs : il a compris la force narrative du neuvième art, se l’est accaparé pour nous en proposer sa version, sa vision. Il offre ainsi des œuvres riches en émotions, contemplatives et/ou tout simplement méditatives. Elles sont rythmées par une gestion du temps anormalement lente, de la « slow attitude » pour ainsi dire. Attention, on ne s’ennuie pourtant dans ses histoires, à aucun moment. « L’été à Kingdom Fields » ne déroge pas à la règle et ce qu’on pourrait penser comme un banal récit de vacances est bien plus. Telle une madeleine de Proust, il ouvre une porte sur nos souvenirs, notre passé. Les personnages du récit parlent peu : un ado qui voudrait être ailleurs, une mère qui a besoin de se retrouver et une petite encore innocente, bref, des portraits que l’on connaît, qui nous parlent. Oui, il y a peu ou pas de dialogue, pourtant le récit n’est pas muet pour autant, la bande son est bien présente, sous forme d’onomatopées, elle occupe l’espace scénique à la manière d’un quatrième personnage. Comme dans la vraie vie où les sons et les bruits nous entourent, mais que nous n’entendons plus par habitude, l’auteur les retranscrit et accentue ainsi encore plus cet effet d’immersion. Jon McNaught utilise, pour dessiner son histoire, des gaufriers de 20 petites cases, entrecoupées par moment d’illustrations pleines pages. Il se permet de zoomer sur des détails, écouter des gouttes tomber de la paroi d’une grotte, afin de créer cette ambiance unique. Sa palette de couleur est limitée à un jeu d’ombres et de lumières, oscillant entre des nuances de bleu et de saumon. ⠀

« L’été à Kingdom Fields » est une douceur à savourer autant de fois que possible.  - Michaël

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« Crushing » que l’on traduit par « béguin » est un album au charme indéniable. Véritable tranche de vie, cette bande dessinée dépeint avec grande sensibilité le quotidien de deux personnages miné·es par leur solitude. Page après page, nous apprenons à mieux les connaître, les suivons dans leur quête du bonheur, à la recherche de l’âme sœur. Pourvu d’une poésie certaine, ce titre, chassé-croisé entre les protagonistes, regorge de tendresse et d’émotion. Il est magnifiquement illustré par l’autrice qui utilise les crayons de couleur avec maestria, réduisant sa palette à simplement deux tons plus ou moins accentués.

« Crushing » est une oeuvre qui fait du bien, qui parle d’amour, il n’en fallait pas moins pour en faire un coup de cœur !