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Une petite fille japonaise nous parle de sa grand-mère Hanabishi. C’est le nom qu’on donne aux personnes qui fabriquent des feux d’artifice. C’est une des rares femmes à pratiquer ce métier, dangereux, technique, et artistique aussi. Alors, la petite fille la questionne sans s’arrêter et sa grand-mère lui explique : les feux d’artifice, mais aussi la physique et l’astronomie, et également sa propre histoire.

Hanabishi nous offre un beau récit sur la transmission et le lien intergénérationnel. Cet album nous donne l’occasion également d’en savoir plus sur cet art japonais, le hanabi, et ces personnes qui exercent le métier d’artificier. Il s’agit de créer des œuvres d’art dans le ciel, en mélangeant les couleurs et les formes ; la grand-mère hanabishi fait alors ses recherches et ses essais à la peinture, sur une feuille noire. Il faut ensuite faire des calculs mathématiques complexes et maîtriser les lois de la physique pour tirer ces feux d’artifices et produire exactement ce qui était prévu.
Le sujet permet à l’illustratrice de s’exprimer à l’aquarelle et au crayon à travers une belle palette de couleurs ; elle s’inspire également de la flore japonaise afin de nous faire voyager dans ce beau pays : On retrouve au fil des pages l’érable rouge ou encore le cerisier du Japon.
Ce bel album nous émerveille, nous attendrit et nous fait découvrir un art et une culture. Une grande réussite !

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Moi, ce que j’aime, c’est les monstres. Karen Reyes, une gamine de dix ans, tient un journal intime et y dessine sa fascination pour les monstres. Elle grandit dans le Chicago des années 1960 entourée de sa mère et son frère Deeze, qu’elle adore. Lorsque sa voisine, Anka, est retrouvée morte d’une balle dans le cœur le jour de la Saint-Valentin, Karen décide d’enquêter. Elle finit par découvrir des cassettes dans lesquelles Anka Silverberg raconte son enfance et des monstres d’une toute autre nature se font jour.
Difficile de résumer les 400 pages de cette bande dessinée en forme de journal intime. Les histoires se superposent et se croisent dans cet objet littéraire et graphique fascinant. La première chose qui frappe, c’est bien sûr sa forme. Imaginez une feuille blanche et un tout bête stylo bic : voici les outils utilisés par Emil Ferris pour dessiner et composer son récit. Certains portraits sont magnifiques et émouvants, d’autres pages plus simplement griffonnées au gré du récit. Pour autant, ce qui reste en mémoire à la lecture de cette œuvre, ce n’est pas tant cette prouesse artistique que la profondeur et l’ampleur du récit. Emil Ferris nous embarque dans son monde et brasse des références artistiques, mythologiques et populaires avec aisance pour mener à bien son propos, dont on attend de lire la suite et fin avec grande impatience... Merci Monsieur Toussaint Louverture, heureux éditeur de ce succès monstre, de nous faire. découvrir ce fabuleux roman graphique.  - Michaël

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Devenir zombie n’est pas forcément un état voulu, lorsque cela vous arrive, ainsi qu’à toute votre famille, il faut l’accepter et faire au mieux pour s’intégrer dans un monde de vivant·es… si appétissant·es…

Fortu, auteur aux multiples registres narratifs, livre cette fois une comédie noire, grinçante, aux portes de l’horreur. Rassurez-vous, rien de bien méchant si ce n’est que le récit nous raconte la difficile intégration d’une famille de zombies dans un monde où le cannibalisme n’est, espérons-le, plus à la mode. Ne voyez pas pour autant en ce titre une quelconque métaphore et/ou parabole cherchant à dénoncer notre société, mais plutôt une approche à la « What if… », et si cela arrivait ? Une des réponses est dans « La vie de ma mort », où Fortu, en quelque pages et quelques gags, nous propose sa vision. Les mini histoires de deux pages s’enchaînent chronologiquement liées par un fil conducteur, un événement important et véritable générateur de suspense. Les scènettes se succèdent et avec elles, bon nombre de quiproquos et de situations de non-sens.

« La vie de ma mort » est une farce, une blague qui sait jouer sur les différents registres de l’humour : le comique de situation, l’exagération, ou encore le trait d’esprit…

Ce titre donne donc le sourire et fait ainsi passer un bon moment, et cela, dans le monde des vivants, bien entendu !

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Louis pourrait être un petit garçon comme les autres s'il n'avait pas un secret : son meilleur ami est un loup et il habite dans son placard. Toujours à se taquiner l'un l'autre, à s'aider mutuellement, ils sont devenus inséparables. Alors, lorsque Pépé veut emmener Louis en vacances, ce dernier ne peut se résoudre à l'abandonner. Une drôle de cohabitation s'annonce...  - Michaël
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Comme il est devenu coutume dans le futur, 9 lycéen.es ont été.es sélectionné.es pour un voyage scolaire dans l’espace. Elles et ils seront déposé.es et livré.es à eux-mêmes même durant 5 jours sur la planète McPA, où nos héros ne courent aucun danger. Le but de ce voyage est de créer du lien et pourquoi pas prendre goût à l’exploration spatiale. Malheureusement, alors que tout semble aller pour le mieux, nos jeunes explorateur.trices sont, par une sphère mystérieuse, téléporté.es accidentellement en plein espace... « Astra » est un récit de science-fiction au caractère bien trempé. 9 personnages, 9 personnalités à découvrir au fil de la série. Nos protagonistes, malgré leur jeune âge, ont une histoire, une blessure qu’elles et qu’ils traînent et en font des caractères uniques. Parfois pour le bien de tous.tes, mais parfois pour le malheur de l’équipe. On parle bien ici du vivre ensemble, d’accepter les compromis et d’en retirer le positif. Comme souvent dans les œuvres japonaises pour préados et ados, la tolérance, le courage sont mis en avant. Ce titre ne déroge pas à la règle. Le rythme est soutenu et à aucun moment nous ne nous ennuyons. La richesse des personnages permet à la fois des moments de tensions, d’émotions, mais aussi d’humour. Le suspense est également une source importante de la qualité de ce titre. L’illustration, de facture classique, est sans fouillis, très lisible. Les visages expressifs, mais cela n’est pas une surprise, car n’est-ce pas habituel dans les mangas ? Pour certain.es, ce titre rappellera certainement les séries TV « Perdus dans l’espace » ; je ne sais pas si Kenta Shinohara s’en est inspiré, mais en tout cas, « Astra » en est un bel hommage.  - Michaël

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Lorsqu’une petite fille est enlevée par des extraterrestres et emmenée dans les profondeurs du cosmos, seul un être aux pouvoirs exceptionnels peut la sauver : Superman. Nul doute qu’il en est capable, mais cette mission l’oblige à quitter la Terre pour un temps, alors qui défendra la planète bleue en son absence ? Peut-il se permettre ce sauvetage au risque de ne pas pouvoir venir en aide à d’autres personnes dans le besoin ? Une vie vaut-elle plus qu’une autre ? Superman devra faire un choix douloureux quitte à en perdre la raison...

Pas besoin de connaître la mythologie de « L’homme d’acier » pour pénétrer et apprécier cette œuvre différente des publications plus classiques de super-héros. L’action, bien sûr présente, laisse une part importante à la réflexion et cela dans les six chapitres qui composent ce comics. Superman sera confronté à différentes épreuves, mais aussi à des rencontres qui d’une certaine manière le feront progresser sur la voie de la sagesse. Si l’héroïsme est une des pierres angulaires de ce titre, d’autres valeurs sont mises en avant et éprouvées, comme l’amitié, le courage, la loyauté, le dépassement de soi, la persévérance et l’humilité. Pas de prise de tête pour autant, car le récit est rythmé et le suspense présent jusqu’à la fin. Les illustrations sont de facture assez classique, mais soignées et dynamiques.

« Superman : up in the sky » possède de nombreuses qualités pour plaire à un public varié, en quête d’action et/ou de réflexion, qu’il soit habitué ou non aux univers de super-héros.  - Michaël

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Dans la cour de l’école, derrière le gymnase, il y a un trou, pas un petit, mais pas un trop profond non plus. Un juste de la bonne taille pour que toute la classe d’Emma s’y sente bien et décide d’en faire un super espace de jeux.

 

Les histoires d’Emma Adbåge ont un parfum unique, celui de l’authenticité. Ses histoires sentent bon l’enfance et se projeter dedans éveille inévitablement nos souvenirs. Ce titre en est  une  parfaite illustration puisqu’il nous renvoie directement dans la cour de l’école. Pas de magie, ni de monstre ou autre créatures fantasque, non, ce qui est mis en exergue est le pouvoir de l’imagination dont font preuve les enfants. Ce pouvoir qu’une fois adulte nous perdons. Cela donne une légère brise mélancolique, mais qui ne souffle pas sur les plus jeunes lecteur.rices, trop occupé.es à s’imaginer poursuivre l’aventure avec leurs ami.es. Les illustrations d’Emma Adbåge sont, comme à son habitude, subtiles et délicates. Son style graphique bien particulier et sa palette de couleur nous éblouissent à chaque page si on y prête suffisamment attention. De multiples détails, des traits et des lignes de fuite qui souvent se chamaillent, mais qui rendent l’ensemble cohérent, à la frontière entre le monde de l’enfance et celui des adultes. Comme si Emma n’avait pas su choisir. Une autrice/illustratrice suédoise à suivre...   - Michaël

 

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Thomas Pesquet est pilote de ligne, mais son rêve est de devenir astronaute. Ce rêve va devenir réalité après une sélection drastique parmi moult candidats et un entraînement hors norme. Sur la station spatiale, il va vivre l’aventure de sa vie… Ce récit nous est conté par Marion Montaigne qui a scénarisé et mis en images cette formidable épopée. Avec son humour et sa faculté de vulgarisation, elle réalise une œuvre passionnante et abordable. Son dessin - au semblant minimaliste - est une merveille : dynamique et expressif. Ce titre rentre dans la mouvance de la bande dessinée de reportage, nous y apprenons beaucoup et nous nous amusons tout autant. Parmi la galaxie des parutions BD, celle-ci est une étoile singulièrement brillante, à partager.  - Michaël

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Le roi a vu un dragon, non loin d’ici. Tant qu’on ne l’a pas vaincu, il ne voudra pas aller au lit. Alors trois de ses chevaliers s’en vont le chasser. Mais ces valeureux personnages ne voient pas très bien dans la nuit et confondent le féroce dragon avec tout ce qu’ils peuvent croiser : des lapins, des oiseaux ou même des ours…

L’humour de cet album réside dans un jeu d’illustrations en ombres chinoises et dans les erreurs à répétition que commettent nos courageux, mais pas très malins, chevaliers. En effet, la nature a décidé de leur jouer des tours et la nuit, tout prend la forme d’un dragon. Le niveau de lecture simple et accessible est à hauteur d’enfants pour les faire rire aux éclats aux dépends de nos trois énergumènes.

Les illustrations, tantôt sombres, tantôt colorées, offrent un rythme joyeux à l’ensemble. Elles fourmillent de petits détails à observer, qui ajoutent de la profondeur à l’histoire, comme les accessoires que tiennent nos chevaliers par exemple.

Si le concept des ombres chinoises a déjà été bien exploité dans la littérature jeunesse, cet album utilise cette technique avec beaucoup de justesse, tout en dépoussiérant par la même occasion les histoires de chevaliers ; pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

Nolwenn

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Lapin et chien sont amis. Lapin vit dans un champ de blé bordé par une route qu’il n’a jamais empruntée, même si chaque nuit il en rêve. Chien était un aventurier, avec sa moto il avait passé l’essentiel de sa vie à parcourir les routes du pays. Maintenant il est trop vieux et trop malade pour partir. Alors il rend visite à Lapin et lui raconte ses voyages chaque jour.

Puis un jour Chien n’est plus là. Lapin reste seul avec la moto…

 

Kate Hoefler écrit une tendre histoire sur l’amitié, le temps qui passe, l’absence, la mort sans que jamais le mot ne soit nommé. C’est aussi une réflexion sur le désir de tenter l’inconnu et la peur qui nous en empêche. Sarah Jacoby propose de belles illustrations aux teintes pastel qui traduisent bien les émotions de Lapin. Les doubles pages en aquarelles format panoramique évoquent parfaitement le voyage et le sentiment de liberté. Chien disait : « le monde est beau si tu as le courage d’aller voir. Parfois tu peux te sentir dans de nouveaux endroits comme avec de vieux amis ».

 

Un album touchant et émouvant

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Il y a dans la vie des métiers que l'on choisit par dévotion, par passion. Le travail en unité de soins palliatifs fait partie de ceux-là. Cette bande dessinée de reportage réalisée à l'hôpital de Roubaix nous montre le quotidien de ces héros de l'ombre. Nous suivons pas à pas leurs actes médicaux, nous nous octroyons, le temps de souffler, une pause ensemble, nous partageons leurs doutes, leurs peines, mais aussi leurs espoirs. Bien sûr, nous voyageons également avec les patients et compatissons à leurs malheurs. Malgré tout, ce titre est loin d'être triste, car au-delà des drames, il illustre ce que l'homme a de meilleur : le courage et la bonté.  - Michaël

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1916, Elisabeth Freeman est une suffragette, elle milite pour le droit de vote des femmes états-uniennes. Lorsque le sociologue William Du Bois lui propose de profiter de son voyage à Waco pour enquêter en toute discrétion sur ce qui est arrivé au jeune Jesse Washington disparu après son interpellation par le shérif, Elisabeth n’hésite pas un instant… Son combat pour l’égalité et la liberté est universel !

 

Une nouvelle page d’histoire nous est proposée par l’excellente collection documentaire « Karma » de chez Glénat. Bien sûr, elle est peu reluisante : elle dénonce une société patriarcale violente envers les femmes désireuses d’émancipation, mais aussi les horreurs de ce sud états-unien, arriéré et sanglant, où la justice n’est qu’un vain mot. Pourtant, malgré cette brutale réalité, on ressort tout de même rassuré par ces femmes et ces hommes qui combattent au péril de leurs vies l’injustice et l’intolérance. Une lueur d’espoir, certes faible tant la bêtise semble omniprésente et contagieuse, mais bien présente et qu’il nous faut absolument entretenir.

 

Personnellement, je ne connaissais pas Elizabeth Freeman, maintenant si ! et j’en suis heureux car s’enrichir de modèles aux valeurs positives n’est que trop important pour donner le courage de faire de notre société un monde meilleur.

 

A partager à tous et toutes !

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Faith est une jeune fille particulière qui partage son existence entre deux mondes. Un monde imaginaire peuplé d’amis animaux anthropomorphes où elle se sent heureuse et celui de la réalité, avec ses soucis familiaux et sa maladie qui l’isole de plus en plus. Chaque jour qui passe est une victoire sur la mort, mais la maladie progresse et les deux mondes en sont bouleversés, se chevauchant dangereusement... Les éditions Delcourt nous proposent un titre très étrange, voire déroutant par moment, mais si intrigant qu’il nous tient à la lecture jusqu’à la dernière page. Même une fois le livre refermé, la magie opère encore, questions et interprétations jaillissent. Chacun avec sa sensibilité, son histoire pourra entrevoir sa vérité, mais il s’agit bien avant tout d’un récit sur la perte d’innocence lorsque l’on entre dans l’âge adulte. « Dans la forêt des lilas » est un récit initiatique qui se situe à la frontière entre deux étapes de la vie. Il traite de la peur de perdre ceux qu’on aime, de l’apprentissage des limites et de la solitude. Les illustrations au style onirique sont magnifiques de délicatesse. Un roman graphique pour les plus de 12 ans, émouvant et saisissant.  - Michaël

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Aaron est un jeune étudiant à l’histoire a priori banale. Bien élevé et entouré de ses proches, il ne fait pas d’histoire, ne fait parler de lui. On pourrait presque dire qu’il a tout pour être heureux. Cependant, en silence, il souffre d’un mal inavouable…

« Aaron » est un titre dérangeant, troublant. Prise de risque indéniable de la part de l’éditeur et de son auteur, le récit traite avec beaucoup de pudeur de déviance sexuelle. Le sujet, certes malaisant, est amené avec beaucoup de délicatesse grâce à une construction narrative d’une extrême lenteur. Les illustrations, cloisonnées dans un gaufrier pour l’essentiel de 12 cases par page, sont d’une remarquable réalisation. Tout en finesse et en précision, elles insufflent dès les premières pages une atmosphère particulière à l’album, une tranquillité, un calme avant la tempête.

L’auteur ne juge pas, ne questionne pas, ne donne pas de remède, il nous permet simplement d’être les témoins d’un instant de vie déchirée. Aussi nous ne connaîtrons ni les prémices, ni la fin de l’histoire d’Aaron, simplement ce bref aperçu d’un homme qui se perd.

Brillant de bout en bout, cette bande dessinée est puissante, intelligente et interpelle. À lire tout simplement.