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Intempérie est une adaptation du roman éponyme de Jesus Carrasco. Cette œuvre espagnole d’une rare intensité dramatique, traite d’une enfance perdue. Javi Rey, l’adaptateur, a réussi à nous rendre tous les ingrédients du récit original. Le suspense et le stress qui lui sont liés, sont omniprésents. Le rythme est soutenu et quelquefois entrecoupé de bénéfiques moments de paix. L’illustration est à la hauteur du drame. Avec un trait sec et précis, les personnages semblent si réels, marqués, déformés par les malheurs de leur existence... De ce fait nous devenons le témoin impuissant d’une fuite que nous soupçonnons sans issue. L’utilisation des couleurs est également intéressante, les nuances de bleu, de jaune et de rouge renforcent les tensions du récit. Intempérie est un récit âpre, dur, mais qui laisse tout de même la place à l’espoir.  - Michaël

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Rebecca Dautremer est une autrice illustratrice que l’on ne présente plus. Son travail a été de multiples fois primé dans de nombreux salons, et la réputation de la maman de L’amoureux, de Princesses ou encore de Cyrano n’es pas galvaudée. Son travail, subtil, poétique, se reconnaît du premier coup d’œil. Elle signe avec son dernier album, Les riches heures de Jacominus Gainsborough, un véritable coup de maître. Dans cet album, Rebecca Dautremer nous donne à voir le récit d’une vie, celle de Jacominus Gainsborough. Ce petit lapin va grandir à son rythme et trouver sa place petit à petit dans le monde. Il  traverse des joies et des peines, des moments de doutes, des blessures mais fait aussi de belles rencontres. A la manière d’une fresque philosophique, l'autrice nous brosse la vie bien remplie d’un héros ordinaire. Jacominus est bien entouré, d’une famille nombreuse, d’amis présents et de l’amour de sa vie. Il n’a pas vécu que des moments faciles, mais quand au crépuscule de sa vie, Jacominus se retourne, il peut être heureux du moment qu’il a passé auprès de ces êtres qui lui sont chers. Les illustrations sont d’une maîtrise incroyable et pleines de références picturales, littéraires qui pour certaines nous échappent certainement ; la mise en couleur, douce et équilibrée, les détails foisonnants font que nous pouvons nous plonger des heures dans cet album hors du commun, le relire 10 fois, nous aurions toujours quelque chose de nouveau à découvrir. L’équilibre avec le texte, empli de mélancolie, de mots justes, et bien sûr de poésie, fonctionne merveilleusement. Voici un album tel que vous aurez peu l’occasion d'en voir : tout un univers riche et foisonnant qui nous laisse un goût doux amer quand l’on referme, trop tôt, la dernière page du livre de la vie de Jacominus Gainsborough.

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Il y a petit pingouin et petit ours blanc, ils sont amis. Ils pourraient vivre un vie pleine d’insouciance s’il n’y avait pas ce terrible drame qui les préoccupe : la banquise fond et personne ne sait comment la sauver, à part peut-être… « Plic ploc banquise » est un album singulier. L’auteure Claire Garralon, avec son style graphique si particulier, épuré, voire par moment minimaliste, traite efficacement d’un sujet d’actualité. Avec simplicité, mais aussi avec beaucoup de subtilité, elle réussit à faire passer un message clair et limpide. Sans être moralisatrice, elle attise l’intérêt de l’enfant à la faune polaire et le sensibilise à la préservation de cet écosystème en danger. Grâce à un cliffhanger de toute beauté, elle laisse l’adulte pantois et devant ses responsabilités. Un album qui interroge, et en cela, remarquable !  - Michaël

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Un indien, un cowboy, face à face tendu pour un duel au soleil qui s’annonce sanguinaire... Enfin peut-être... À moins que... Sauf si...  « Duel au soleil » est plutôt considéré comme un album jeunesse, mais je le place bien volontiers dans la catégorie de « Mes premières bandes dessinées ». Pourquoi ? Parce qu’il possède de nombreux codes narratifs des 9e et 7e arts. Je m’explique, lorsque l’on ouvre l’album, on découvre de très belles illustrations pleine planche dont les cadrages varient de page en page. Tantôt « plan d’ensemble », tantôt « gros plan », voire « très gros plan », Manuel Marsol dynamise son récit par cette narration particulière qui permet d’installer un certain suspense. Très peu de texte utilisé, placé à la manière de phylactère, mais sans la bulle. Tout est visuel et permet aux plus jeunes et aussi aux plus vieux de comprendre que la lecture n’est pas faite que de lettres et de mots : elle se trouve également dans l’organisation des différentes illustrations. Cette mise en scène technique pour raconter une histoire est une réussite. La trame narrative est quant à elle originale, ce duel tourne à l’absurde et nous sommes touchés par ces deux personnages, si différents et si proches à la fois...  « Duel au soleil » est à découvrir car il vous fera rire et est par ailleurs une bonne approche pour comprendre l’art de la mise en scène, trop peu souvent étudié et pourtant sans doute bien plus important que l’illustration elle-même.  - Michaël 

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Lucas vit près de la mer. Aujourd’hui, il pense très fort à son grand-père qui aurait fêté ses quatre-vingts dix ans. Il se souvient que celui-ci lui parlait souvent d’un endroit lointain où l’océan rencontre le ciel. L’enfant, en souvenir de son aïeul, décide de construire un bateau solide pour faire le long voyage qu’ils avaient préparé ensemble. La construction du bateau est longue et demande de gros efforts. Fatigué, Lucas s’autorise une petite sieste. A son réveil le garçon se retrouve en mer, bien malgré lui, le périple a commencé…
The Fan Brothers (Eric et Terry Fan) nous entraîne dans la fabuleuse quête initiatique du jeune héros parti à la recherche de son grand-père et de l’endroit magique tant raconté. Chaque page est un émerveillement. L’enfant croise des créatures et des lieux étranges. L’imaginaire est renforcé par des illustrations tout simplement sublimes et époustouflantes. On pense évidemment à l’univers de Jules Verne et ses machines extraordinaires.
« Où l’océan rencontre le ciel », est un album fantastique, onirique, poétique très émouvant, qui traite avec délicatesse du pouvoir des rêves, de l’imaginaire. C’est une jolie manière d’évoquer aussi le souvenir et le deuil.
Cet ouvrage est vraiment magnifique tant pour son graphisme que pour la sensibilité de son histoire.

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De son grand-père, Lucas n’a plus que des souvenirs. Il aurait dû fêter ses quatre-vingt-dix ans aujourd’hui. Lucas décide alors de construire un bateau en son honneur, afin de pouvoir réaliser le long périple qu’ils avaient prévu de faire ensemble, vers un lieu dont son grand-père lui parlait souvent : où l’océan rencontre le ciel. Au cours de son expédition, Lucas rencontre un poisson d’or qui va le guider vers cet endroit lointain…

Ce magnifique album nous offre un voyage vers un univers onirique extraordinaire. Le lecteur est plongé au cœur de l’imagination de Lucas ainsi que de ces émotions.

Le sous texte évoque le thème de la perte d’un être cher. Avant d’arriver à ce lieu fabuleux et allégorique, Lucas doit passer par plusieurs mondes qui sont autant d’étapes du deuil de son grand-père.

Les illustrations fourmillent de détails et donnent envie au lecteur de s’attarder un long moment sur chaque double page. Cet album est pour moi l’occasion de découvrir le travail des frères Fan, qui ont un univers assez reconnaissable, aux images très oniriques, surréelles. L’utilisation du crayon apporte un ton très doux et un côté rétro tout à fait plaisant.

La lecture de cet album nécessitera peut-être une explication auprès des plus jeunes lecteurs car le texte est assez implicite et peu présent, toutefois c’est aussi cette poésie subtile qui en fait sa beauté.

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Jules vit seul dans son terrier. Il n’en est pas pour autant triste, c’est comme ça et il s’en accommode bien volontiers. Avoir une vie sociale, très peu pour lui, les autres sont si compliqués... Et en plus, avoir des amis pourrait le rendre moins attentif aux dangers qui l’entourent, il n’est qu’une fragile petite souris après tout. C’est bien ce que se dit le filou renard qui le surveille et aimerait bien en faire son repas. Par le plus malchanceux des hasards, le carnassier se retrouve coincé la tête dans le terrier de Jules : impossible de s’en retirer. S’engage alors entre eux une bien étrange relation... « Jules et le renard » est un album à part. Sa différence, il la cultive dans  la singularité de l’histoire dans laquelle il nous plonge et dans le bien-être qu’il nous procure. Une masterclass pour tout amoureux de récits et d’illustrations, tant ici les deux arts sont insécables. Joe Todd-Stanton écrit son récit au passé simple tels les contes de notre enfance, mais en adoptant un ton moderne aux dialogues savoureux, pour traiter en filigrane de notre société, de l’individualisme et de l’égoïsme qui y règnent. Ses illustrations transpirent la douceur grâce à son trait délicat et aux couleurs harmonieuses qu’il distille dans ses toiles. Il mélange les plans, les points de vues, tant tôt de loin, tant tôt de près, voir de très très près et emprunte également à la bande dessinée, dans ses cadrages et sa mise en page. Enfin, les personnages qu’il a créés sont d’un charisme rare : ils ne sont ni parfaits ni mauvais, comme dans la vraie vie en sorte, permettant de s’identifier à eux. Voici un très très bel album à découvrir, dont la magie nous émeut et nous réconforte. Bravo l’artiste.   - Michaël

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Un matin, Castor décide de partir de chez lui en radeau, à la conquête de nouveaux horizons. « Au revoir, rive et forêt ! Au revoir les ami·es ! Je veux voir le monde, je veux l’explorer. L’aventure m’attend, je suis prêt ! »

Après avoir longtemps pagayé et s’être beaucoup éloigné, notre rongeur se met à douter « Comment vais-je retrouver mon chemin ? ». Heureusement il croise Akita, un chien qui parcourt le monde en montgolfière et lui propose son aide. Les deux compères vont survoler la planète, nous entrainant ainsi dans un magnifique voyage à la découverte de différents modes de vie et d’habitats animaliers : de la tanière de l’ours polaire à la ruche des abeilles, en passant par la vie souterraine d’une termitière ou encore les fonds marins.

L’histoire est construite sous forme de questions/réponses, entre le chien qui demande à chaque étape, « Est-ce ta maison ? » et le castor qui lui répond en expliquant qui vit dans cet endroit.

Une véritable amitié va se nouer entre les deux personnages.

Les grandes illustrations sur double page sont remplies de détails qui captent le regard. A la fin de l’ouvrage un planisphère permet de retracer le périple des deux amis et de situer les lieux visités.

C’est un très bel album qui invite les enfants à la curiosité, à l’observation et à l’exploration d’une nature parfois insoupçonnée.

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Une jolie petite princesse, tout de rose vêtue, à côté de son élégant carrosse assorti à sa tenue, est en pleine réflexion : « il est joli, mais… ».
Notre héroïne y apporterait bien quelques modifications. Un changement de couleur, du bleu par exemple, des roues plus adaptées aux chemins boueux… La fillette prend ses outils et n’hésite pas à se lancer elle-même dans les travaux. Au fil des pages nous assistons à la transformation du véhicule en un engin volant tout terrain.

Les illustrations sont drôles et bien détaillées, le texte simple convient parfaitement à la compréhension des tout·es petit·es.
Séverine Huguet nous offre un album qui balaye les stéréotypes de genre.

Qui a dit que les princesses ne savent pas bricoler ?
Dans la même collection et le même esprit vous aimerez aussi « Ma poupée » de Annelise Heurtier.

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Une saga familiale dans la Grèce de 1940 à la période contemporaine. Thémis, le personnage principal livre à ses petits-enfants son passé de combattante contre la dictature des "colonels". Eux qui la croyaient apolitique tant elle s'est fabriqué une autre vie pour protéger les siens. L'occasion de visiter cette période de la Grèce. Une réflexion sur l'engagement, les liens familiaux. Les personnages sont plus qu'attachants, la lecture fluide et passionnante, qu'on ne lâche pas, comme souvent avec la belle plume de Victoria Hislop.   - Catherine

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Les éditions Martin de Halleux, par un remarquable travail éditorial, font revivre l'oeuvre de Frans Masereel. Ce Belge, un peu oublié aujourd'hui, est l'un des pères du roman sans parole. A la fois peintre, dessinateur, graveur sur bois, il était aussi un artiste engagé, reconnu pour son humanisme et son combat de défense du peuple contre le capitalisme. Pacifiste convaincu, il diffusait ses valeurs grâce à ses livres dont les gravures racontent et dénoncent cette société de l'entre-deux-guerres. Ses livres, qu'il a souhaité accessibles à tous tant dans le fond que la forme, mais aussi par leur prix, ont fait de lui dans les années 1930, un des étendards de la lutte ouvrière allemande. Son oeuvre, aujourd'hui remise en lumière, accompagnée de dossiers explicatifs, éblouit encore par sa réalisation technique titanesque et par le combat de sa vie : la défense des oublié·es, des opprimé·es. Les éditions Martin de Halleux offre à cette œuvre un nouvel et bel écrin qu’il serait dommage d’ignorer. L’Espace COOLturel vous permet de lire les titres à la mode, mais a aussi le rôle de donner à des ouvrages plus intimes, la visibilité, la vitrine qu’ils méritent. C’est chose faite !  - Michaël

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Dans « L’ennui des après-midi sans fin », Gaël Faye nous replonge dans les souvenirs de son enfance. On le découvre petit garçon, quand le mercredi tantôt était sans école. A cette époque dans sa maison il n’y avait pas de télévision, ni d’écran. Alors pour occuper ses heures libres pas d’autre choix que l’imagination. L’enfant trouve mille et une activités, des parties de foot avec les copains, des figurines et des jouets pour s’inventer des univers, un grand jardin…

C’est un très bel album dont l’histoire est en fait la reprise d’une des chansons de l’auteur. C’est un texte poétique, une voix tout en douceur, une mélodie qui nous entraîne à la rêverie et des illustrations pleines pages retraçant avec justesse une atmosphère empreinte de nostalgie.

Dans notre société où il faut toujours aller de plus en plus vite, c’est un réel plaisir de se poser un instant avec ce livre CD.

C’est l’occasion de retrouver avec nos enfants le goût de prendre son temps, de profiter du moment présent, de ne rien faire et de réapprendre à s’ennuyer.

« L’ennui des après-midi sans fin » figure sur le premier album de Gaël Faye : « Pili pili sur un croissant au beurre » sorti en 2014. Il est aussi l’auteur de « Petit pays » publié en 2016 chez Grasset. Ce roman a été récompensé notamment par le Goncourt des lycéens et adapté au cinéma en 2020.

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Doruntine, Albanaise, s’est mariée il y a trois ans avec un homme d’une lointaine contrée de Bohême. Une nuit sans lune, elle réapparait dans son village natal, affirmant avoir fait le voyage avec son frère Konstantin, or celui-ci est mort depuis deux ans. Au cimetière, sa tombe est ouverte.
Stres, capitaine et dépositaire de l’autorité princière, est missionné pour résoudre ce mystère. Dans une atmosphère entre « Sleepy Hollow » (film de Tim Burton 1999) et « Le nom de la rose » (fim de Jean-Jacques Annaud, 1986), il va devoir faire la part des choses entre fantômes, rumeurs et pouvoir religieux.

A la fois roman policier et fantastique, cet ouvrage n’en est pas moins profondément politique. Il offre plusieurs niveaux de lectures. Au-delà du divertissement que constitue l’enquête menée par Stres, le livre pose des questions fondamentales : celle du libre arbitre, de la vérité et de son travestissement par le pouvoir, de la souveraineté d’un pays face aux puissances extérieures, mais aussi de l’ouverture au monde, de la rumeur et de la manipulation. Autant de sujets qui ont une forte résonnance dans le monde et la société actuelle.

Dernier point : alors que son action se déroule au Moyen Age, il a été écrit en 1979 dans un des pires régimes autoritaires de l’époque, et constitue une critique ouverte du totalitarisme. Il dénonce aussi la domination des pays du bloc soviétique par l’URSS et l’obligation pour les pays d’Europe au cours de la deuxième moitié du XXème siècle de choisir entre capitalisme et communisme, sans pouvoir inventer leur propre modèle.

Ce livre a été interdit à sa publication en Albanie jusqu’à la chute de la république populaire socialiste.

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Dans un futur proche les holdings se substituent aux Etats, les pays en faillite sont rachetés par des entreprises et démantelés. On rapatrie l’appareil de production, dont les habitants font partie intégrante, sur son propre territoire, où ils deviennent des cilariés, un mélange de salariés et de citoyen dans un nouveau modèle de société régi par le travail et le profit. Une société inégalitaire où une minorité profite des richesses du monde au détriment de la majorité.

De la science-fiction ? Pas tant que cela finalement ! 
Zem, le héros, est un de ces hommes arrachés de force à son pays ruiné : la Grèce. Flic apatride il a touché le fond d’une vie qui ne lui appartient plus. Il déambule dans le marasme putride de son quartier de dernière zone, jusqu’au matin où il est appelé dans un terrain vague pour constater un meurtre. Un crime qui va trouver une résonance particulière dans son existence.

Un ouvrage d’une grande maîtrise, qui visite avec maestria différents genres littéraires : policier, roman noir, anticipation, dystopie et tragédie. Un sens aigu de la narration, dans ce récit où s’entrechoquent les voyages introspectifs dans la noirceur abyssale du héros et le rythme disco d’une enquête aux multiples facettes. Une bande originale merveilleusement orchestrée où « Les Smiths » reprendraient les tubes des « Village People ».

Ce roman est, également, une critique acerbe et très juste du monde contemporain et de ses errements : l’ultralibéralisme, la corruption, l’asservissement, la pollution, le cynisme des classes dirigeantes, la privation de liberté, le contrôle des masses par les technologies….  Et enfin, une réflexion profonde sur l’immigration et le déracinement, sur ce qui constitue l’identité d’un individu et sa culture.


Un texte d’une très grande richesse !

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« Retour à l’Eden » est l’histoire vraie d’une photo, ou plus précisément d’une femme, la mère de Paco Roca. En déménageant, une photo s’égare, un détail… et pourtant ce cliché, Antonia y tient comme à la prunelle de ses yeux. Dès lors, elle sombre dans un abîme de tristesse.
Il ne reste plus pour Paco et ses frères qu’à retrouver cette photo pour comprendre cet attachement.

Paco Roca est auteur de bandes dessinée, mais aussi un véritable historien des petites histoires qui font la grande. Une nouvelle fois, il nous livre un récit familial sensible et émouvant. Ce cliché égaré fonctionne comme une machine à remonter le temps jusque sous le régime franquiste. Nous y retrouvons Antonia, enfant, accompagnée de ses parents ainsi que de ses frères et sœurs… Iels vont rire, s’aimer, se disputer comme dans n’importe quelle famille, mais ensemble, iels vont connaître la dictature, l’appauvrissement et la faim. Durant ces années sombres ou patriarcat et religion réservaient une place bien limitée aux femmes, Antonia connaîtra également les humiliations liées à son statut imposé.

Alors cette photographie… qu’a-t-elle de spécial me direz-vous ? Eh bien pour le savoir je vous invite chaudement à lire « Retour à l’Eden », une tranche de vies d’autrefois, intime et émouvante.

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Depuis l’ouverture, chez elles et eux, du plus grand accélérateur de particules au monde, surnommé « The Loop », les habitant·es de la campagne pastorale de  Mälaröarna ont vu leur vie modifiée à jamais, désormais, elles et ils naviguent aux milieux  des mondes, coincé·es entre rêve et réalité…

Pas vraiment une bande dessinée, « The Loop » est peut-être ce qui se rapproche le plus du terme de « roman graphique ». Il est avant tout autre chose, un recueil de peintures numériques de l’artiste suédois Simon Stålenhag qui aime, depuis sa plus tendre enfance, dessiner la campagne suédoise en y ajoutant des éléments étranges et futuristes. Ces illustrations, à la technique picturale irréprochable, connaissent un véritable succès à travers le monde. Il n’en fallait pas moins pour que notre artiste décide de rassembler ses planches pour y raconter un récit empreint, à la fois d’étrangeté, mais aussi, d’une certaine mélancolie. Chaque peinture est accompagnée d’un témoignage de l’auteur qui nous raconte ses souvenirs dans ce monde fictif. Ce mélange, entre vrai et faux, est parfaitement équilibré et assure ainsi un réalisme quasi troublant.

Pour découvrir cet univers sous un autre angle, les illustrations de Simon Stålenhag ont servi de base à la série télévisée de Tales from the Loop, diffusée par Prime Video en 2020.

« Tale from the Loop » est un album différent, beau et mystérieux, il se vraiment dommage de le « looper » !