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Godan Stankovic n’est pas un mauvais bougre, il souhaite travailler, se faire un peu d’argent pour aider la famille et surtout gâter sa petite fille chérie à la santé fragile. Cependant, malgré toute sa bonne volonté, les portes se ferment : son permis de conduire n’étant plus en règle, il ne trouve plus de travail. Sauf un petit plan facile, sans risque avec un max de blé à la clé, mais avouons-le, ce n’est pas très légal. Malheureusement pour Godan, le plan tourne au fiasco et il est arrêté par la PJ. Cet événement va dès lors marquer un tournant dans sa vie. Sous la pression, il n’a d’autre choix que de devenir... un indic’, au péril de sa vie... « GoSt111 » a remporté cette année le Fauve Polar SNCF, il le mérite bien tant le récit est solide et réaliste. Normal, me direz-vous, puisque le scénario a été coécrit avec un ancien commissaire. Son savoir, ses connaissances donnent une véritable authenticité à cette histoire de flics et de truands, dont l’atmosphère prenante, pesante vous embarque littéralement dans un monde empli de « survivants ». Le ton et les dialogues sont justes, pas de diatribe dithyrambique à n’en plus finir pour cacher la faiblesse d’un scénario, non ici tout est à sa place, les mots, les répliques, les silences... On s’attache bien sûr à Goran, qu’aurions-nous fait à sa place ? Comment donner un sens à une vie si difficile, sans espoir ? Marion Mousse, l’illustrateur, réalise quant à lui des planches somme toute d’aspect classique, sobre, mais très efficace, donnant encore plus de réalisme à ce destin. « GoSt111 » est un polar, une fiction, une œuvre qui étend, sans peut-être le vouloir à la base, son rôle de pure divertissement à celui d’étude sociologique et/ou philosophique de notre société. Alors ne serait-ce que pour cela, félicitations !  - Michaël

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Le titre, "Amour amour après quoi chacun court", résume parfaitement le livre.

 

Le jour à peine levé, chaque animal·e s’élance cherchant qui la/le cajolera, la/le bercera, l’apaisera… Une quête vers des gestes d’amour, de douceur, de tendresse. Construit comme un imagier, sur chaque page un·e animal·e, une bulle avec un texte court comme un poème ou une comptine. L’enfant suit ainsi au fil de la journée une ribambelle d’animaux varié·es tel que renarde, souris, ourson mais aussi cerf ou sanglier.

De grandes illustrations pleine page aux couleurs vives, un graphisme soigné qui illuminent notre regard.

Un magnifique album à regarder, lire, écouter et à partager avec tendresse. Une belle histoire du soir pour s’endormir remplie d’amour.

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Au XVIIIe siècle, l’Islande est une terre rude. Épidémies, famines, éruptions volcaniques et occupation danoise rendent ce pays invivable. Riche de sagas légendaires, l’Islande n’a plus d’espoir, si ce n’est de se trouver un guide, un héros. Grimr, jeune orphelin, pourrait être celui-ci, à moins qu’il ne devienne un fléau bien pire...

Faire de « La saga de Grimr » l’IDBD de la semaine, cela peut paraître facile puisque cet album a remporté le prix du meilleur album (Fauve d’Or) au festival de bandes dessinées d’Angoulême 2018. Mais sacrebleu ! Il le vaut bien et il serait fort regrettable de ne pas vous en parler. Jérémie Moreau livre une copie parfaite. Partant d’un contexte historique, il développe un récit riche en actions et en émotions. La tension va crescendo jusqu’au final magistral qui ne vous laissera pas indifférent. L’auteur réussit son pari en écrivant et en offrant une vraie saga, digne des plus belles, sublimée par les décors et les aquarelles de cet artiste hors norme. Maintenant, à vous d’aller conter la saga de Grimr !  - Michaël

 

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Solange et Albert grandissent sans amour dans un monde cruel et stupide où les adultes comme les enfants les rejettent et pire parfois, les maltraitent. Ils poussent comme ils peuvent, sans tuteur, un peu bancals jusqu’au jour où ils se rencontrent. Adossés l’un à l’autre, puis enlacés, ils puisent dans cette union le courage et la force nécessaires pour vivre.
Ils grandissent essayant tant bien que mal de s’intégrer, avec le peu de moyens qu’ils ont, dans cette société qui n’a jamais voulu d’eux. Jusqu’à ce jour, au bord de la mer, où une énième provocation fait basculer leur existence, car Solange et Albert se sont construits seuls, à l’écart, avec leurs propres valeurs, leurs propres règles et leur propre justice.
L’histoire bouleversante de la fuite en avant ou plutôt en arrière de ce couple, à la recherche, désespérément, de ce qui leur a toujours manqué : l’amour d’un parent.

Un récit entraînant et surprenant, entre ombre et lumière, dans lequel alternent la délicatesse des sentiments et la violence meurtrière. Un magnifique roman noir qui nous plonge avec maestria dans la psychologie de ses deux êtres sacrifiés.

Mais l’expérience ne s’arrête pas là, le roman fait partie intégrante d’un projet plus large constitué également d’une série. Une œuvre complète qui nous permet de retrouver dans le téléfilm les personnages du livre et son auteur, quelques années plus tard. Une mise en abîme géniale qui offre un nouvel éclairage à l’intrigue. C’est à la fois très bien écrit et merveilleusement joué, par des acteurs de talent : Niels Arestrup, Sami Bouajila, Alice Belaïdi… Une grande réussite !

Un dernier conseil : lisez le roman avant de regarder la série, la découverte en sera d’autant plus belle.

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Lapin aimerait bien cueillir des pommes, mais vu sa taille, cela est bien compliqué. A moins que toi, ami lecteur, ne lui donne un petit coup de main... Voici une excellente idée développée par Claudia Rueda qui, sur la base d’une histoire assez classique, casse les codes habituels de la narration et comme au théâtre, « brise le quatrième mur ». Le personnage de l’histoire s’adresse au lecteur en lui parlant pour lui demander de l’aide par des actions sur le livre, bien précises. Ce procédé fait son petit effet immersif, il force notre empathie envers Lapin. Le lecteur reste lecteur, mais devient acteur de cette charmante histoire. Les illustrations sont elles aussi réalisées de façon à nous inclure dans cet univers. Pour cela, l’autrice utilise un seul angle de vue, horizontal, le personnage est quant à lui toujours dessiné à la même échelle. De cette manière, nous avons une impression de discussion, face à face, avec Lapin. Tout a vraiment été pensé pour créer cette interactivité.  « Attrape, Lapin ! » est un album original qui amusera petits et grands lecteurs et leur donnera assurément envie de tartes aux pommes. Miam !  - Michaël

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Il y a le souvenir d’enfant, le burger, les frites et le jouet, le rêve américain en quelques sortes. Puis dix ans plus tard, l’envers du décor, un premier boulot, le monde des adultes, l’aliénation par le travail. De l’entretien de recrutement jusqu’à son dernier jour, l’autrice décrit méticuleusement son emploi dans un fast-food. Elle dissèque l’organisation du travail, les rapports de force et peu à peu le glissement dans le système, lutter pour la meilleure place, accepter les frustrations, les petites brimades, les conditions exécrables et l’oubli du corps, corps qui rapidement s’efface au détriment de la machine, de ses cadences…

En parallèle, avec la même minutie, Claire Baglin dépeint son enfance, se souvient des petits détails du quotidien qui forment un grand tout. Une existence heureuse, dans un milieu modeste et en filigrane la vie du père, un ouvrier spécialisé. La même pénibilité du travail, le même manque de moyens avec lequel il faut composer, les mêmes dangers, mais malgré tout le sentiment d’appartenir à quelque chose et une certaine fierté de son travail. L’héroïne, elle, n’appartient à rien : c’est un simple rouage dans la grosse machine à hamburgers. Dépossédée d’elle-même, pourrions-nous croire, si tout au long du récit elle ne gardait pas ce formidable recul, ce regard critique qui la rend profondément humaine.

Par ces incessants retours à l’enfance du personnage, au-delà de la dégradation d’une génération à l’autre des conditions de travail des plus défavorisés, ce que nous raconte l’autrice, c’est comment se forge une personnalité. Qu’est-ce qui fait que face à l’avilissement, à la violence d’un monde professionnel déshumanisant, on puisse garder son libre arbitre, on puisse rester vivant ?

Dans ce magnifique roman, épuré et pudique, Claire Baglin réussi à exprimer par une description finement ciselée du quotidien et de ses gestes, des émotions d’une grande profondeur.

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Parler de sexualité est toujours un exercice difficile. Cela ne devrait pas et pourtant lorsque le sujet est abordé, gêne et tabous, mais aussi préjugés prennent inexorablement le dessus. Pourtant, sans vouloir choquer ou offenser l’un·e ou l’autre, quoi de plus naturel que d’en parler !« Sexualité » un seul mot pour réunir différentes notions. Sexualité, pour définir le genre : cisgenre, transgenre ou non binaire. Mais aussi sexualité pour parler de son orientation sexuelle : asexuelle, hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle et pansexuelle. Sexualité enfin pour parler des pratiques de chacun et chacune. Laura Berlingo, gynécologue de métier, brosse un portrait simple, mais éclairant, des mœurs de notre société. Elle ne parle pas d’une mais de différentes sexualités où chacun·e est libre de se construire et de s’épanouir comme elle/il l’entend. Elle parle  d’éducation, de normes dans une société encore trop patriarcale qui doit faire sa (r)évolution sexuelle, laquelle n’incombe pas qu’aux femmes, évidence qu’il convient de rappeler.   - Michaël

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« Le poids des héros » est un récit autobiographique dans lequel David Sala nous raconte son enfance dans les années 80, mais surtout sa réalisation de soi dans l’ombre des horribles récits racontés par ses grands-pères. Tous deux ont connu la dictature franquiste puis la Seconde guerre mondiale. Ils ont vécu et survécu à bien des cauchemars. Ils sont des survivants, mais pour les yeux d’un enfant, de véritables héros. Alors pour un jeune esprit, que penser de sa vie actuelle, si ce n’est qu’elle est bien facile, bien ordinaire comparée à celle de ces monstres sacrés. Ce trouble ne le quittera jamais, mais au lieu de l’enfermer, il puisera en lui pour créer, écrire, peindre une œuvre de mémoire, salutaire, afin de trouver au final sa place, son rôle : celui de conteur.

Tendre et mélancolique, cette œuvre aux peintures magnifiques possède un vrai ton, différent, comme un appel, à ne pas oublier.

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Mallory, 15 ans, et son père se sont lancés un défi : faire ensemble l’ascension du mont Everest. Iels ont suivi une longue préparation en amont, notamment la montée du Qomolangma culminant à 8000 mètres. L’aventure commence dans le camp de base, au pied de la montagne, avec les différents allers-retours par palier afin d’acclimater le corps à l’altitude, à l’effort et au manque d’oxygène.
La jeune fille ne craint pas le vide ni les épreuves, mais elle ne se doute pas dans quoi elle s’est embarquée. L’expédition va lui réserver bien des surprises plus ou moins agréables.

« 8848 mètres » n’est pas uniquement la hauteur de l’Everest ou un roman sur la montagne et l’alpinisme, même si chaque étape de l’expédition est extrêmement bien documentée. Les personnages sont attachants et l’écriture fluide nous accroche à la cordée pour nous tenir en haleine tout au long de l’aventure.

L’autrice nous fait découvrir également l’autre facette du « Toit du Monde », les comportements de femmes et d’hommes peu scrupuleux·ses qui abandonnent leurs déchets, le travail des associations pour nettoyer et sensibiliser le public à l’écologie et au réchauffement climatique. C’est aussi une approche du bouddhisme et de la spiritualité. La confrontation à la mort est évoquée puisque chaque année des personnes périssent en montagne.
Silène Edgar nous offre un roman « vertigineux » , plein de courage, d’entraide et de persévérance.

En suivant la quête de Mallory, je suis passée par toutes sortes d’émotions. Je ressors de cette lecture avec des envies de défis et de sommets à atteindre.

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Evan mène une vie paisible avec son chien. Ils font tout à deux. Ils jouent, ils goûtent, ils partent à l’aventure, mais surtout, ils jardinent ensemble. Le jardin d’Evan et de son chien est magnifique, rempli de belles plantes et de juteux légumes. Mais un évènement tragique vient bouleverser le quotidien paisible d’Evan qui doit alors faire la terrible expérience du deuil. Ce bel album nous raconte avec simplicité l’histoire d’une belle amitié qui un jour prends douloureusement fin. Alors ce magnifique jardin devient une métaphore et se mets au diapason des émotions violentes et douloureuses qu’Evan ressent après la perte de son meilleur ami : douleur, colère, tristesse. Mais au bout du chemin, arrive la résilience et finalement la vie qui reprends son cours. Brian Lies nous offre un regard empli de mélancolie sur l’amitié si profonde que l’on peut entretenir avec nos boules de poils et sur le douloureux travail de deuil qu’il faut faire lorsque ceux-ci nous quittent. Les illustrations réalistes et délicates, à la texture onctueuse et remplies de couleurs sont un régal pour les yeux.

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Pour bon nombre d’Etats-Uniens, Chris Kyle est une légende. Sa réputation, il la tient de sa profession de « sniper » pour l’armée américaine. Il est recordman du nombre de cibles homologuées dans toute l’histoire de l’armée américaine : 160 tués « confirmés ». Héros et/ou meurtrier, l’histoire de cet homme ne laisse pas indifférent. Fabien Nury au scénario et Brüno, au dessin, nous présentent ce personnage, produit d’une société construite sur la violence et le rêve américain. Il est difficile de juger la personne, tant l’environnement, le poids du passé sont de fertiles terreaux à un patriotisme exacerbé. Héros, oui, il a sauvé la vie de nombreux soldats (assassins également, peut-être, sûrement), mais aussi victime de son propre pays. Chacun se fera son opinion. La force de ce récit documentaire est surtout de mettre en parallèle deux destins : Chris Kyle, le héros et Eddie Ray Routh, lui-même vétéran de guerre, son assassin. Quand l’un est adulé, l’autre est inexistant aux yeux de la société, voire raillé. Eddy Ray Routh a également fait la guerre d’Irak, n’a pas tué, mais en revient traumatisé. Alors, à son retour au Texas, il n’est personne, à moins que... Cette œuvre est forte, poignante, une analyse sans compromis d’une culture aux codes qui nous échappent. Ce récit met en exergue la fragilité humaine, car rien n’est simple ni facile, et peut être une formidable entrée en matière pour parler d’écopsychologie, concept forgé par Boris Cyrulnik qui affirme que tout ce qui nous entoure nous façonne, in utero et jusqu’à notre mort. De quoi réfléchir.  - Michaël

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Lorsque les parents se séparent, il n’est pas toujours facile pour un enfant de trouver sa place, surtout quand on a deux maisons pour deux nouvelles vies… Melanie Walsh, par cet album tendre et réfléchi, décrit simplement, en quelques mots, la vie des enfants de parents séparés. Les thèmes habituels de la douleur ou de l’absence sont volontairement absents de ce récit qui se concentre sur des aspects plus « prosaïques », mais pas moins importants.
Du coup, ce titre n’est pas plombant, au contraire, il est même positif et rassurant pour l’enfant. Par un système de rabats-surprises, l’autrice joue à nous faire découvrir la vie chez l’un, puis chez l’autre, sans jamais donner un jugement de valeur. Elle conclut son histoire avec douceur et laisse entrevoir la multitude de facettes que peut prendre l’amour familial. « Chez papa et chez maman » est un album incontournable sur la thématique de la séparation qui ne l’expliquera pas, mais qui saura rassurer nos enfants sur le quotidien, leur avenir et l'amour que leur portent leurs parents. Et c’est bien cela le plus important.  - Michaël

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On ne présente plus le mythe de Tarzan, cet enfant élevé par des gorilles et devenu le protecteur de la jungle équatoriale. Ses aventures ont été moult fois racontées et transformées et c'est justement là le sujet de cette bande dessinée : comment raconter cette fabuleuse histoire et trouver un nouvel auditoire ? L.L. de Mars, l'auteur, nous entraîne dans ce récit aventureux et en fait, case après case, une analyse critique stupéfiante. Nous sautons d'un récit à l'autre grâce à un jeu de style nous tenant jusqu'à la fin. Un véritable OVNI dont la réalisation est parfaite et qui pose de véritables questions sur la création artistique. Une curiosité à découvrir.  - Michaël

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Comme toutes les jeunes filles de son âge, Raina, 11 ans, passe le plus clair de son temps à rêvasser et à chahuter avec ses frères et sœurs. Son entrée en sixième s'est passée tout naturellement : elle a des amies, d'assez bonnes notes et se sent bien dans ses baskets. Pourtant, un malheureux accident va bouleverser cet équilibre. Une mauvaise chute casse à jamais ses deux dents de devant. Défigurée, la jeune fille va alors subir de nombreuses opérations ainsi que le port d'appareils tous plus horribles les uns que les autres. Son calvaire de presque 5 ans va profondément modifier sa personnalité et de ce fait, sa relation aux autres. En pleine adolescence, comment avoir confiance en soi et dire à l'être aimé ce que l'on ressent avec de fausses dents et du fil de fer plein la bouche ?

Sensible et drôle, cette histoire peut, si vous avez une dent contre les dentistes, vous réconcilier avec eux. Et si, tout comme notre héroïne/auteure, vous avez des problèmes de dentition, elle vous redonnera le sourire et l'envie de croquer la vie à pleines dents.  - Michaël



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« Ils font de petits pas, les vieux, et traversent toujours au feu … Allez vite, c’est dangereux, on pourrait se casser en deux… Souvent ils souffrent dans leur corps, ils résistent encore et encore et combattent le mauvais sort… ».

Le ton est donné, avec humour et tendresse, l’autrice dresse le portrait de ces personnes âgées qui nous entourent. Leur vie quotidienne, pas toujours évidente, leurs petits bobos, leur solitude … Mais aussi leur combativité, leurs moments de bonheur et leurs souvenirs. Un texte poétique tout en rimes, où deux parties se répondent au fil des pages. La/le narrateur·rice qui évoque un cliché préconçu et un·e vieux·eilles qui lui répond en exposant son expérience et ses sentiments.

Les illustrations aux tons pastel sont douces et apaisantes. Les visages des personnages sont très expressifs. Les différentes situations sont représentées d’une manière joyeuse et drôle. L’équilibre entre le texte parfois triste, mélancolique et les dessins à contre-pied en font un album très touchant. On ne peut s’empêcher de penser aux instants passés avec nos grands-parents. Se dire qu’il faut profiter de chaque petit plaisir partagé en compagnie de nos proches.

« Vieillir n’est pas une maladie, c’est vivre une très longue vie. »

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Elle vit cachée, cloîtrée dans un océarium. Privée de liberté par son geôlier de père adoptif, qui l’utilise comme appât à touristes, elle rêve de plein air, d’une vie de jeune fille de son âge. Fish Girl est son nom, ou plutôt son nom de scène car elle n’est pas, au sens physique du terme, vraiment humaine, non, elle est sirène. Une rencontre impromptue va lui donner la force et le courage d’affronter son gardien et peut-être enfin, de savoir qui elle est réellement...

Ce roman graphique pour la jeunesse a été déniché par les éditions « Le Genévrier » peu habituées à publier de la bande dessinée. Grand bien leur en a fait, puisqu’ils ont déniché une véritable pépite. Loin des formats habituels avec humour, action et bastonnades à n’en plus finir, Fish Girl est écrit et mis en scène de façon calme et émouvante. Il y a bien sûr de l’action, mais le lecteur, enfant comme adulte, retiendra surtout les moments d’échanges, de contemplation et de liberté. Le duo scénariste/illustrateur atteint ici son paroxysme tant l’ensemble fonctionne à merveille : une heureuse plongée dans de la pure magie ! Lorsque l’on referme ce livre, on se sent plus apaisé et serein.  -Michaël